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L’histoire pour le plaisir

Ine de Wessex

dimanche 1er avril 2018, par lucien jallamion

Ine de Wessex

Roi du Wessex de 688/689 à 726

Il est principalement connu pour son œuvre législative. Il se révèle incapable de conserver les gains territoriaux réalisés par son prédécesseur Cædwalla , qui avait soumis une grande partie du sud de l’Angleterre à son autorité.

À la fin du règne d’Ine, les royaumes de Kent [1], de Sussex [2] et d’Essex [3] se sont libérés de la domination des Saxons de l’ouest [4]. Il parvient toutefois à garder le contrôle de l’actuel Hampshire [5], et il étend son royaume vers le sud-ouest aux dépens des Bretons de Cornouailles [6].

Ine est le premier roi du Wessex [7], et le premier roi anglo-saxon en dehors du Kent, à émettre un code de lois. Son texte offre un éclairage important sur l’histoire de la société anglo-saxonne et illustre la foi chrétienne d’Ine. Le commerce connaît une croissance importante sous son règne, ce dont témoigne l’expansion de la ville d’Hamwic [8]. Les premières pièces de monnaie frappées au Wessex datent vraisemblablement de cette période.

Le prédécesseur d’Ine, Cædwalla, abdique en 688 pour aller recevoir le baptême à Rome. Cependant, la liste de rois attribue un règne de 37 ans à Ine et le fait abdiquer en 726, ce qui situe son avènement en 689 et non en 688. Cet intervalle d’un an trahit peut-être une période de troubles consécutive au départ de Cædwalla.

Ine semble avoir partagé le pouvoir avec son père Cenred de Wessex durant les premières années de son règne : son code de lois, promulgué vers 694, reconnaît l’aide qu’il lui a apporté, et le nom de Cenred figure même avant celui de son fils sur une charte du Sussex de 692, ce qui implique qu’il avait préséance sur lui

En 694, Ine obtient une compensation monétaire du royaume de Kent pour la mort de Mul , le frère de Cædwalla, brûlé vif par les habitants de ce royaume 7 ans auparavant.

Le Surrey [9] constitue une région disputée entre le Kent, la Mercie [10], l’Essex et le Wessex. Il relève du diocèse de Londres [11], une ville du royaume d’Essex, ce qui semble avoir causé des tensions entre Ine et les rois de Mercie et d’Essex jusqu’au transfert de cette province au diocèse de Winchester [12] en 705.

L’introduction des lois d’Ine prouve que le Surrey est très tôt passé sous son contrôle.

Ine affronte les Merciens de Ceolred à Woden’s Barrow [13] en 715, mais l’issue de la bataille n’est pas connue. Ine ne reprend peut-être pas les terres au nord de la Tamise que contrôlaient les rois avant lui, mais on sait qu’il contrôle la rive sud : une charte datée de 687 le voit faire don de terres à l’Église à Streatley [14], sur la Tamise, et à Basildon [15].

Le Sussex, conquis par Cædwalla en 686, reste sous le joug d’Ine pendant un certain temps. Une charte de 692 présente le roi Nothhelm ou Nunna de Sussex comme un parent d’Ine, peut-être par alliance. Bède décrit le Sussex comme soumis à Ine pendant plusieurs années, ce que confirme la présence de Nothhelm aux côtés d’Ine lors d’une bataille contre les Bretons en 710.

Cette bataille est rapportée par la Chronique anglo-saxonne [16], qui précise qu’elle met aux prises les Saxons avec le roi Geraint de Domnonée . Jean de Worcester précise que Geraint est tué lors de l’affrontement.

Ine conquiert le Devon [17] et repousse la frontière avec la Domnonée [18] jusqu’au fleuve Tamar [19]. Néanmoins, en 722, les Bretons de Cornouailles remportent une bataille à Hehil d’après les Annales Cambriae [20]. Les vaincus de cet affrontement sont vraisemblablement les Saxons de l’Ouest. La localisation du champ de bataille reste inconnue.

La fin du règne d’Ine semble avoir été marquée par des troubles dynastiques. En 721, la Chronique anglo-saxonne rapporte qu’il tue un certain Cynewulf, sans plus de précisions. On ne sait rien d’autre à son sujet, mais le nom Cynewulf ressemble assez à ceux d’autres membres de la dynastie de Cerdic pour suggérer qu’il s’agissait d’un prince de sang royal. L’année suivante, un ætheling [21] nommé Ealdberht fuit le Wessex pour se réfugier au Surrey et au Sussex. Il est possible que cet Ealdberht ait été un fils ou un neveu d’Ine qui aurait cherché en vain à être reconnu comme son héritier.

Le départ d’Ealdberht pour le Surrey et le Sussex implique que ces deux régions ne sont plus soumises au Wessex en 722. Ine part en campagne contre les Saxons du Sud la même année, puis de nouveau en 725, et parvient à tuer Ealdberht lors de sa deuxième invasion du pays. Il ne semble pas pour autant être parvenu à rétablir l’autorité du Wessex sur les régions soumises par Cædwalla dans le sud-est de l’Angleterre.

C’est sous le règne d’Ine que l’on trouve la première mention du rang d’ealdorman [22]. La division du royaume en domaines proches des actuels comtés de Hampshire, Wiltshir [23], Somerset [24], Devon et Dorset [25] est peut-être à porter à son crédit, bien qu’elle puisse aussi refléter des subdivisions administratives antérieures. Il est également possible que ces comtés soient issus de la division du royaume entre membres de la famille royale.

Ine est un roi chrétien, qui joue un rôle de patron et de protecteur vis-à-vis de l’Église. Ainsi, l’introduction de son code de lois mentionne 2 évêques parmi ses conseillers, Eorcenwald de Londres et Hædde de Winchester , et précise en outre qu’elles ont été élaborées non seulement avec l’aide de ses ealdormen et conseillers séculiers, mais aussi des évêques du royaume. Les lois elles-mêmes illustrent les convictions chrétiennes d’Ine : le serment d’un communiant est considéré comme étant davantage digne de foi que celui d’un non-chrétien, et des amendes sont prévues lorsqu’un enfant n’a pas reçu le baptême ou lorsque la dîme n’a pas été versée.

Ine apporte également sa protection à plusieurs établissements religieux, en particulier dans le jeune diocèse de Sherborne [26], séparé du diocèse de Winchester en 705. Ine s’oppose tout d’abord à cette division, ignorant les menaces d’excommunication de Cantorbéry, mais il finit par l’accepter après la mort de l’évêque Hædde. Les premiers monastères du Wessex sont fondés sous son règne, par deux princesses de la maison royale : Bugga , la fille du roi Centwine , et Cuthburg , la sœur d’Ine, qui fonde l’abbaye de Wimborne [27] après s’être séparée de son époux, le roi Aldfrith de Northumbrie . La Chronique anglo-saxonne attribue également à Ine la construction d’une église à Glastonbury [28], mais il s’agit vraisemblablement d’une extension ou d’une refondation, puisqu’un monastère breton y existait déjà. C’est également sous le règne d’Ine qu’est organisé le premier synode attesté au Wessex, et le roi en assure la présidence.

Ine est le premier roi du Wessex à avoir émis un code de lois. Tous les textes législatifs antérieurs connus proviennent du Kent : celui d’ Æthelberht mort en 616, édicté dans les premières années du 7ème siècle, celui de Hlothhere et Eadric, émis dans les années 670 ou 680, et celui de Wihtred , à peu près contemporain de celui d’Ine.

Le code de lois d’Ine se distingue de celui de Wihtred dans l’attention toute particulière qu’il prête aux questions civiles et criminelles. Elles autorisent les ceorls [29] à clôturer les terrains communaux, mais tout ceorl ne clôturant pas sa part et permettant à son bétail de divaguer dans les champs d’autrui est tenu responsable des dégâts causés par ses bêtes. Qu’un problème aussi mineur fasse l’objet d’une loi royale est significatif ; le code ne précise pas le rôle des seigneurs locaux dans leur application. Cette loi et d’autres montrent que les fermiers se voient concéder des terres en tenure par les seigneurs, et que les relations entre ces deux corps sont étroitement surveillées par le roi.

Ine abdique en 726 pour se rendre en pèlerinage à Rome, suivant l’exemple de son prédécesseur.

AEthelheard lui succède sur le trône du Wessex.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ine of Wessex »

Notes

[1] Le Kent est un royaume anglo-saxon fondé au 5ème siècle par les Jutes dans le sud-est de l’Angleterre. Il correspond approximativement au territoire occupé par le peuple celtique des Cantiaci avant la conquête romaine, et à l’actuel comté de Kent. C’est le premier royaume anglo-saxon converti au christianisme, et il atteint son apogée au début du 7ème siècle sous le roi Æthelberht.

[2] Le Sussex était l’un des royaumes anglo-saxons de Grande-Bretagne, dont les frontières correspondaient approximativement à celles du territoire des Regnenses et du comté ultérieur de Sussex.

[3] Le royaume d’Essex ou royaume des Saxons de l’Est est un royaume anglo-saxon. Compris entre la Stour au nord et la Tamise au sud, il correspond à l’actuel comté d’Essex, mais s’étend également sur le Middlesex avec la ville de Londres et une partie du Surrey, et il domine brièvement une partie du Kent à son apogée. Néanmoins, durant la majeure partie de son existence, le royaume est plutôt soumis à ses voisins plus puissants, qu’il s’agisse du Kent, de l’Est-Anglie ou de la Mercie. Il disparaît en 825, lorsque le Sud-Est de l’Angleterre se soumet à Egbert de Wessex.

[4] Sans doute dès le 6ème siècle, les Saxons constituent quatre royaumes au sud de l’île : l’Essex, le Sussex, et le Wessex (respectivement terres saxonnes de l’Est, du Sud et de l’Ouest) ainsi que le Middlesex, plus éphémère puisqu’il fut annexé à la terre des Angles, l’Angleterre (Englalånd > England). Dans l’ensemble, les Saxons montrent également une résistance assez forte au Christianisme, alors en plein essor dans le royaume de Kent au début du 7ème siècle sous l’influence du missionnaire romain Paulinus. Si dès le 7ème siècle, la présence de Bretwaldas, sortes de « sur-rois », est attestée parmi les Anglo-Saxons de Grande-Bretagne. C’est seulement au 10ème siècle qu’une dynastie saxonne, à savoir celle de Wessex, s’impose finalement sur l’île sous le règne d’Alfred le Grand, pour une courte période jusqu’à l’invasion normande. La langue des Saxons donne naissance au vieil anglais, remplaçant dans une grande partie des îles britanniques les anciens dialectes celtiques.

[5] Le Hampshire, abrégé Hants, est un comté du sud de l’Angleterre.

[6] La ou les Cornouailles est un comté d’Angleterre situé à l’extrémité sud-ouest de l’île de Grande-Bretagne. Sa capitale est Truro. Le peuple celte des Cornovii habitait la région avant sa conquête au 7ème siècle par les Angles et les Saxons. La population parlait alors une langue brittonique devenue plus tard le cornique. Le breton y est étroitement apparenté. De nombreux noms de lieux présentent d’ailleurs des analogies avec ceux que l’on trouve dans la partie bretonnante de la Bretagne continentale ; de nombreux saints médiévaux sont communs aux deux régions.

[7] Le Wessex est l’un des royaumes fondés par les Anglo-Saxons en Angleterre durant le Haut Moyen Âge. Il s’étend sur une partie du sud-ouest de la Grande-Bretagne, entre la Domnonée à l’ouest, la Mercie au nord et les royaumes de Kent, de Sussex et d’Essex à l’est. Au IXe siècle, le Wessex est le dernier royaume anglo-saxon à résister aux invasions vikings.

[8] l’actuelle Southampton

[9] Le Surrey est un comté du sud-est de l’Angleterre au sud du Grand Londres, qui fait partie des Home Counties et avoisine aussi le Kent, le Sussex de l’Est, le Sussex de l’Ouest, le Hampshire et le Berkshire. Sa capitale traditionnelle est la ville de Guildford, bien que son conseil de comté se trouve à Kingston upon Thames

[10] La Mercie est l’un des sept royaumes de l’Heptarchie anglo-saxonne, avec Tamworth pour capitale. Entre 600 et 850, la Mercie fit quatorze fois la guerre au Wessex voisin, onze fois aux Gallois, et mena dix-huit campagnes contre d’autres ennemis - encore ne s’agit-il là que des conflits dont nous avons gardé la trace. Elle est fondée par les Angles rassemblés et menés un an auparavant, depuis les côtes marécageuses proches du Wash vers l’actuelle région des Midlands en Angleterre, par Creoda (ou Crida), premier roi connu des Merciens, peut-être en partie légendaire, qui accèda au pouvoir en 585. Ces Midlands (« terres du milieu ») regroupent les comtés actuels de Gloucester, Worcester, Leicester, Northampton, Bedford, Buckingham, Derby, Nottingham, Hereford, Warwick, Chester et Lincoln.

[11] L’évêque de Londres est à la tête du diocèse anglican de Londres, dans la province de Cantorbéry. Il siège à la cathédrale Saint-Paul. Il s’agit de l’un des cinq « grands sièges », avec les deux archevêchés et les évêchés de Durham et Winchester, dont les titulaires sont systématiquement membres de la Chambre des Lords. De par sa situation, l’évêque de Londres a souvent eu une influence notable sur des membres de la famille royale anglaise et sur divers politiciens. Il est le troisième ecclésiastique d’Angleterre en importance, derrière les archevêques de Cantorbéry et d’York.

[12] L’évêque de Winchester est à la tête du diocèse anglican de Winchester, dans la province de Cantorbéry. Il s’agit d’un des sièges épiscopaux les plus anciens et les plus prestigieux d’Angleterre, et son titulaire est automatiquement membre de la Chambre des Lords. Il est aussi prélat de l’Ordre de la Jarretière.

[13] Woden’s Barrow est un tumulus, aujourd’hui appelé Adam’s Grave, situé à Alton Priors dans le Wiltshire

[14] Streatley est un village et une paroisse civile du Berkshire, sur la rive sud de la Tamise en Angleterre.

[15] Basildon est une paroisse civile du Berkshire, en Angleterre, située à 11 km au nord-ouest de Reading. Elle se compose des villages d’Upper Basildon et Lower Basildon.

[16] La Chronique anglo-saxonne est un ensemble d’annales en vieil anglais relatant l’histoire des Anglo-Saxons. Le manuscrit original est probablement rédigé dans le royaume de Wessex sous le règne d’Alfred le Grand, à la fin du 9ème siècle. De multiples copies sont distribuées aux monastères d’Angleterre et ensuite mises à jour indépendamment les unes des autres.

[17] Le Devon est un comté du sud-ouest de l’Angleterre, encadré par les Cornouailles à l’ouest et le Dorset et le Somerset à l’est. C’est le quatrième plus grand comté d’Angleterre.

[18] La Domnonée (lat. Dumnonia) désigne au 6ème siècle deux royaumes bordant les deux rivages occidentaux de la Manche. Située en Grande-Bretagne, alors appelée « Bretagne insulaire », ce royaume s’est étendu sur l’actuel comté de Devon (ce dernier nom étant l’évolution du mot Dumnonia), et antérieurement aussi sur le domaine des Durotriges autour de Dorchester dans le Dorset jusqu’en 614 et le Somerset jusqu’en 658. Les Cornouailles étaient peut-être aussi incluses car le roi Ine de Wessex n’atteint le Tamar qu’en 710. D’ailleurs, en anglais, on distingue la Dumnonée (Dumnonia), pays insulaire, de la Domnonée, pays continental

[19] Le Tamar est un fleuve du Royaume-Uni. Il est situé dans le sud-ouest de l’Angleterre et sépare la Cornouailles du reste de l’Angleterre.

[20] Les Annales Cambriae sont un ensemble, compilé à partir de diverses sources, de chroniques galloises, rédigées en latin à St David’s, dans le royaume de Dyfed, au plus tard au 10ème siècle. Malgré leur nom, les Annales Cambriae ne traitent pas seulement du pays de Galles, mais également d’événements survenus en Irlande, en Cornouailles, en Écosse et en Angleterre, voire au-delà.

[21] Ætheling, atheling ou etheling est un terme anglo-saxon désignant les princes d’une famille royale susceptibles d’être élus rois. Plusieurs princes n’ayant jamais régné restent connus par ce titre, ainsi Alfred Ætheling, fils d’Æthelred le Malavisé, ou Edgar Ætheling, petit-fils d’Edmond Côte-de-Fer. Sa forme latine Adelinus est encore utilisée après la conquête normande, notamment dans le nom de Guillaume Adelin, le fils d’Henri 1er. Il a pour équivalents filius regis et clito en latin

[22] Un ealdorman est la personne qui dirige un comté dans l’Angleterre anglo-saxonne entre le ixe siècle et le règne de Cnut le Grand. C’est un officier royal et un magistrat de haut rang, qui commande également l’armée de son comté en temps de guerre.

[23] Wiltshire est un comté cérémonial du sud-ouest de l’Angleterre. Il est bordé par les comtés d’Hampshire, Dorset, Somerset, Gloucestershire, Oxfordshire et Berkshire. Son chef-lieu administratif est Trowbridge, située à l’ouest du comté. Le comté est renommé pour les pierres de Stonehenge, l’énorme cromlech d’Avebury et la cathédrale de Salisbury.

[24] Le comté du Somerset en Angleterre du Sud-ouest est limité au nord par la ville de Bristol et le Gloucestershire, le Wiltshire à l’est, le Dorset au sud-est et le Devon au sud-ouest. Il est en partie délimité au nord et à l’ouest par le canal de Bristol et l’estuaire du Severn. Sa frontière traditionnelle du nord est constituée par la rivière Avon mais la limite administrative a glissé vers le sud avec la création et l’expansion de la ville de Bristol et, plus tard, le comté d’Avon.

[25] Dorset est un comté en grande partie rural dans le sud-ouest de l’Angleterre, situé sur la Manche. La capitale est Dorchester. Le comté occupe une superficie de 2 652 km². Le Dorset touche le Devon à l’ouest, le Somerset et le Wiltshire au nord et le Hampshire à l’est.

[26] Sherborne est une ville du sud de l’Angleterre située dans le Dorset. Elle se trouve sur la Yeo. Sherborne était un ancien diocèse qui sera à l’origine du diocèse de Salisbury

[27] Wimborne Minster ou simplement Wimborne est une ville du Dorset de l’Est, nommée d’après son église.

[28] L’abbaye de Glastonbury, située en Angleterre, dans le Somerset, prétend être la plus ancienne église au monde, datant l’établissement de la communauté de moines en 63, au moment de la visite légendaire de Joseph d’Arimathie, qui y aurait apporté le Saint-Graal et aurait planté l’aubépine de Glastonbury, arbrisseau fleurissant à Noël et en mai. L’église abbatiale est agrandie au cours du xe siècle par l’abbé de Glastonbury, saint Dunstan, figure centrale du renouveau de la vie monastique anglaise à cette époque, qui introduit la Règle bénédictine. Dunstan devient archevêque de Canterbury en 960. Il fait également bâtir de nouveaux cloîtres. En 967, le roi Edmond 1er d’Angleterre est inhumé à Glastonbury. Au début de la dissolution des monastères en 1536, il y a plus de 800 monastères et couvents en Angleterre. En 1541, il n’en reste plus aucun.

[29] hommes libres