Épouse de Odenat à qui elle succéda à la tête de Palmyre [1] après l’assassinat de ce dernier, vers 267. Elle fit de Palmyre un foyer culturel brillant du Proche-Orient, attirant artistes, rhéteurs et philosophes, dont le célèbre Longin d’Émèse. Elle portait le titre de reine, car son époux, Odénat, avait pris le titre de Roi des rois, revendiquant la couronne des rois perses après avoir vaincu ceux-ci plusieurs fois en Syrie et en Mésopotamie.
Elle profita de l’incapacité des empereurs romains à défendre la Syrie contre les Parthes [2] et de l’anarchie régnant à la tête de l’Empire pour proclamer son fils Vaballath empereur de Rome et elle prit elle-même le titre d’impératrice en 270. Elle entreprit alors de soumettre à son autorité la Syrie, l’Égypte, l’Asie Mineure à l’exception de la Bithynie [3]. Face à l’arrivée en Occident d’un nouvel empereur énergique, Aurélien, elle tenta de négocier avec lui afin d’associer son fils au nouvel empereur. Mais celui-ci refusa et décida de mettre un point d’arrêt aux activités de Zénobie. En Égypte, des troupes romaines restées fidèles finirent par chasser les troupes palmyrénienes.
Au même moment, Aurélien entreprit lui-même une expédition, et remporta plusieurs succès sur les troupes de Zénobie en Asie Mineure, puis à proximité d’Antioche [4], enfin près d’Émèse [5]. La route de Palmyre était désormais ouverte et la ville, mise en hâte en état de défense, tomba sans combats. Aurélien fit prisonnière Zénobie et l’emmena à Rome.