D’origine berbère par son père Septime Sévère et arabe syrienne par sa mère Julia Domna, il naquit à Lugdunum [1], son père étant alors gouverneur des Gaules. Baptisé Lucius Septimius Bassianus, il fut par la suite renommé Marcus Aurelius Antoninus, afin d’être rapproché de la dynastie des Antonins.
Son père devint empereur en 193 et l’associa au trône en 211. À la mort de celui-ci en 211, ses soldats tinrent à respecter son testament, obligeant Caracalla à partager le pouvoir avec son frère Geta. Une fois la paix revenue, l’armée démobilisée, et la famille impériale de retour à Rome, il assassina lui-même Geta d’un coup de glaive dans la gorge, sous les yeux de leur propre mère, qui tentait probablement de les réconcilier. Il se livra ensuite à une série de meurtres systématiques, ayant pour cible les amis, les relations et les partisans de Geta. Il fit effacer le nom de son frère des monuments de Rome et interdit même, sous peine des pires supplices, que celui-ci fût prononcé en sa présence.
Lorsque les habitants d’Alexandrie eurent vent des allégations de Caracalla qui prétendait avoir tué Publius Septimius Geta pour se défendre, ils tirèrent une satire de son mensonge et de ses autres prétentions.
Caracalla, offensé par l’insulte, contre-attaqua en 215 en organisant le massacre de la délégation de citoyens venus l’acclamer à son arrivée à Alexandrie, puis lâcha ses troupes sur la ville, qui la mirent à sac.
Lors de sa campagne contre les Parthes [2], il demanda en mariage la fille d’Artaban, le roi des Parthes. Il l’obtint et accompagné de toute son armée, se rendit en Mésopotamie pour célébrer les noces impériales. Quand la foule, civils et militaires confondus, fut rassemblée pour la fête, près de Ctésiphon [3], leur capitale, Caracalla donna un signal et le scénario du massacre d’Alexandrie se reproduisit. Les soldats romains se ruèrent sur les Parthes et les égorgèrent en masse. Le roi parthe s’échappa de justesse et ne songea plus qu’à se venger de la duplicité romaine.
Il est surtout connu pour l’édit de Caracalla [4], de 212 , garantissant la citoyenneté romaine aux hommes libres de tout l’Empire.
Caracalla devint au cours de son règne un véritable tyran militaire particulièrement impopulaire sauf auprès des soldats. Alors qu’il se rendait d’Édesse en Parthie pour y faire la guerre, il fut assassiné près de Harran [5] le 8 avril 217, d’un coup de glaive, par Martialis . Le préfet du prétoire Macrin , souvent soupçonné d’avoir commandité l’assassinat, lui succéda.