Né à Érèse sur l’île de Lesbos [1], Phanias est compatriote et condisciple de Théophraste. Arrivé à Athènes vers 332, Phanias s’attache à l’école d’Aristote et s’est surtout intéressé à l’Histoire. Commentateur d’Aristote en sciences et logique, ses travaux sont une extension des siens.
Phanias est opposé aux sophistes [2]. Il est l’auteur de “Prytanées d’Erèse”. Il s’intéressa aux tyrannies, dans son île et ailleurs, en Sicile entre autres, et avait traité des tyrans et de la tyrannie dans un ouvrage intitulé “Assassinats de despotes tués par vengeance”.
Phanias, le premier, signale les agames [3]. Il étudia les ombellifères [4] et les légumineux. Son ouvrage Sur les Plantes, en rapport avec l’œuvre de Théophraste, s’intéresse plus particulièrement à la précision des définitions et aux soins des jardins, et de ceux qu’il faut apporter aux plantes.
De son ouvrage Sur les Plantes il ne reste plus qu’un très petit nombre de fragments ; il laisse penser qu’il s’est surtout occupé des fruits. Cité par Gallien, on y apprend les vertus de l’ortie ; Phanias prolonge entre autres les détails de Théophraste sur l’étude du panais [5], qu’il dit bon contre les morsures de reptiles
Dans son “Des Poètes”, il s’est intéressé aux musiciens et comédiens athéniens. Dans son ouvrage “Sur les Socratiques”, Phanias relate une discussion dont fait partie Antisthène sur ce qu’il faut faire pour devenir kalos kagathos [6].