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Gérard de Brogne dit Saint Gérard de Brogne

jeudi 12 mars 2015, par lucien jallamion

Gérard de Brogne dit Saint Gérard de Brogne (vers 890-959)

Statue moderne de Saint Gérard de Brogne, fondateur de l'abbaye de Saint-Gérard (se situé sur la place de Saint-Gérard, Belgique)Né à Stave [1] à la fin du 9ème siècle, fonda en 919 à Brogne, une abbaye bénédictineaujourd’hui Saint-Gérard (Belgique). Sa renommée fit que ses services furent souvent demandés pour réformer une abbaye ou l’autre.

Fils de Sancius, Gérard se rattachait à la famille du duc d’Austrasie [2], et par sa mère, il était neveu d’Étienne, évêque de Liège. Entre autres domaines, les parents de Gérard possédaient la terre de Brogne. C’était un grand domaine enclavé dans un site de la forêt de Marlagne [3], très étendue à cette époque, exploitation agricole ou villa et, sans aucun doute aussi, pied-à-terre où les chasseurs se réunissaient de temps à autre.

Une chapelle très ancienne consacrée, dit–on, par saint Lambert de Maastricht à saint Michel et à saint Pierre, y subsistait du temps de Gérard.

De bonne heure, les parents de Gérard choisirent pour lui la carrière des armes, selon l’usage de son temps, et il fut admis dès lors en qualité de page à la cour de Béranger , comte de Namur.

Ses vertus et ses dons remarquables lui valurent bientôt la confiance et l’amitié du comte, au point que Gérard acquit en peu de temps une grande influence dans l’administration du comté, et il se voyait de préférence confier par Béranger les affaires les plus difficiles.

Militaire de carrière, Gérard prend l’habit bénédictin après la mort de son père, le seigneur de Brogne, et fonde une abbaye sur le domaine familial. Gérard en toute occasion, donnait aux choses spirituelles le pas sur les choses corporelles.

Peu après, au cours d’un voyage en France, Gérard, de passage à l’abbaye bénédictine de Saint-Denis près de Paris, y apprend la présence des reliques de saint Eugène et est assez heureux pour en obtenir une partie pour le sanctuaire restauré de Brogne.

Répondant à l’appel divin, Gérard renonce ensuite au monde pour embrasser la vie religieuse des moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Denis. Un acte de l’an 919 atteste de sa volonté de devenir moine. Quelques années plus tard, il revient, moine et prêtre dans sa patrie, à la tête de douze autres religieux pour fonder un modeste monastère auprès du sanctuaire de Brogne. Il a le titre d’abbé en 923.

Formé à Saint-Denis, près de Paris, il aurait sans doute préféré vivre dans la solitude et paix de son monastère, mais les seigneurs de Flandre Arnould le Vieux et de Hainaut Gislebert de Hainaut le mirent fréquemment à contribution pour réformer des monastères sous leur juridiction.

Ayant renoncé à tous ses titres Gérard ne garda, à la fin de sa vie que celui de Brogne. Il s’éteignit à Brogne [4] le 3 octobre 959, il fut canonisé par Innocent II, lors du Concile de Reims, en 1131 [5].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Gérard de Brogne/ Portail de la Belgique/ Bénédictin belge

Notes

[1] aujourd’hui en Belgique, petit village du canton de Florennes, au cœur même de l’ancien territoire de Lomme, comprenant presque tout l’Entre-Sambre-et-Meuse

[2] L’Austrasie désignait durant la période mérovingienne un royaume franc couvrant le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. Les habitants de l’Austrasie étaient les Austrasiens. Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

[3] La Marlagne est un plateau du Condroz et de la sous région de l’Ardenne condrusienne situé dans la région de l’immédiat Entre Sambre et Meuse (Belgique).

[4] aujourd’hui Saint-Gérard

[5] Le concile de Reins de 1131 prononça l’excommunication d’Anaclet II par Innocent II. Interdiction des tournois, trêve de Dieu. Autour du roi Louis VI et du pape se trouvaient là treize archevêques et deux-cent soixante trois évêques.