Moine bénédictin, il fut nommé cardinal en 1116 et participa aux négociations du concordat de Worm [1] qui mit fin à la querelle des Investitures en 1122.
Après la mort d’Honorius II, il fut élu pape avec l’appui des Frangipani contre l’antipape Anaclet II, soutenu par les Pierleone. Après qu’Anaclet II se fut emparé de Rome, il se réfugia à Cluny, dont il consacra la seconde église. Ramené en Italie par Lothaire, il présida en chemin les conciles de Pise et de Plaisance, avant de couronner Lothaire empereur à Rome le 4 juin 1133. Il fut cependant contraint de se réfugier à Pise et ne revint à Rome qu’après la déposition d’Anaclet II en 1135. Il dut alors faire face à un nouvel antipape, Victor IV, suscité par Roger II de Sicile qu’il avait excommunié. Fait prisonnier après la défaite des armées pontificales, il fut contraint de reconnaître à Roger II le titre de roi en Italie méridionale par les accord de Mignano [2] le 25 juillet 1139.
Il publia la bulle Omnes datum optimum [3] fondant les privilèges et exemptions de l’ordre des Templiers le 29 mars 1139 et présida à Rome le concile de Latran II [4], 10ème concile œcuménique en août 1139 qui condamna les partisans d’Anaclet et prononça la déposition d’Arnaud de Brescia. En 1141, il ratifia la sentence du synode de Sens condamnant les thèses dePierre Abélard. Il meurt à Rome en 1143.