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Francesco de Rossi dit Francesco Salviati

lundi 2 mars 2015

Francesco de Rossi dit Francesco Salviati (1510-1563)

Peintre maniériste florentin

La Charité tableau de Francesco de Rossi dit Francesco Salviati, Galerie des Offices (musée d'art de Florence)Il tient son nom de son fidèle protecteur, le cardinal Giovanni Salviati , l’oncle de Cosme 1er. Il est parfois surnommé Cecco ou Cecchino Salviati.

C’était un portraitiste renommé et un fresquiste admiré pour sa rapidité d’exécution et son habileté à mettre en scène de complexes allégories profanes ou sacrées.

Francesco fait son apprentissage auprès de Giuliano Bugiardini , puis de Baccio Bandinelli , d’Andrea Piccinelli, dit Andrea del Brescianino de 1527 à 1529 et enfin chez Andrea del Sarto en 1529-1530.

Il part pour Rome en 1530, sur la recommandation de Benvenuto della Volpaïa. Il fait partie de ces jeunes artistes qui arrivent à Rome après le sac de la ville par les troupes impériales, quand d’autres, de la génération précédente, la quittent pour toujours Rosso Fiorentino, le Parmesan. Il y est rejoint par son ami Giorgio Vasari, qu’il connaît depuis l‘âge de 13 ans. Il peint “une Annonciation” pour la chapelle de la famille Castellani de l’église San Francesco a Ripa [1] et seconde Antonio da Sangallo le Jeune pour la création du décor éphémère pour l’entrée de Charles Quint à Rome. Il peint sa première fresque en 1538, “la Visitation” de l’Oratoire San Giovanni Decollato [2].

Francesco Salviati prend le chemin de Venise, où il est reçu par Giovanni Grimani, et son frère Vettor Grimani, procurateur de Saint-Marc. Il peint un panneau octogonal représentant Psyché pour le plafond de leur palais de Santa Maria Formosa et il s’associe avec Giovanni da Udine pour peindre les fresques du plafond de la “Stanza di Apollo” du même palais en 1540. Il illustre pour Andrea Grimini “le missel Grimani de Civitade del Frish”. On lui doit également la “Déploration du Christ” du musée de Brera [3] pour l’église du Corpus Domini de Venise [4]. L’ Arétin lui commande son portrait pour l’envoyer à François 1er.

Pour les religieuses de Santa Cristina de Bologne, il peint une pala [5] représentant “une Vierge à l’Enfant”. À Parme, il admire le travail du Parmesan.

De retour à Rome en 1541, Salviati peint pour la “Stanza dell’Incendia” du Palais du Vatican une fresque représentant Re Pepino [6]. La même année, il peint la Sainte Famille au perroquet [7].

En 1543, il décore la salle de l‘Audience [8] du Palazzo Vecchio à Florence [9]. Le programme iconographique illustre l“es moments de la vie du général Marcus Furius Camillus, d’après Plutarque”. Il reçoit le 6 novembre 1544, la commande de “l’Incrédulité de Saint Thomas” [10] pour l’église Notre-Dame de Confort de Lyon [11]. Il peint “la grande Déposition” de la chapelle Dini à Santa Croce et à la fin de son séjour florentin, l“a Charité” de la galerie des Offices. En 1548, insatisfait du traitement qu’on lui fait à Florence, il repart à Rome.

Il peint pour le cardinal Alexandre Farnèse les fresques de la chapelle du Pallio du palais de la Chancellerie [12]. Il reçoit la commande de fresques pour la chapelle Santa Maria dell’Anima. Il reprend en 1550 la décoration de l’Oratorio San Giovanni Decollato. Il y peint “deux apôtres, et la naissance de saint Jean-Baptiste”. Pour le réfectoire de San Salvatore in Lauro [13], il exécute l“es Noces de Cana et les Scènes de la Genèse”. En 1553, il peint “les Histoires de David tirées des premier et deuxième livres de Samuel” pour le salon des Mappemondes du Palais Sacchetti, que le cardinal Giovanni Ricci da Montepulciano vient d’acquérir. Il décore pour le cardinal Ranuccio Farnèse la salle des “Fasti Farnesiani” du Palais Farnèse [14] à Rome.

Il part pour vingt mois entre février 1556 et l‘hiver 1557/1558 en France, décore pour le compte de Charles de Lorraine, le château de Dampierre. Il ne subsiste malheureusement rien de son travail. Le château Renaissance a été détruit pour faire place à un nouvel édifice construit par Jules Hardouin-Mansart dans un style classique en 1683. Nous ne possédons aucune autre trace du travail de Salviati en France, même si un voyageur italien cite, en 1606, dans sa description du Palais Gondi, à Paris, un François 1er et Charles Quint faisant la paix dû à Francesco Salviati, qu’il a peut-être peint pendant son séjour français.

Le pape Pie IV confie à Salviati et à Daniele da Volterra , la décoration de la Salle Royale [15] du Palais du Vatican. Mais il abandonne peu à peu la commande. Les quelques peintures qu’il réalise seront finalement détruites, et c’est Vasari qui achèvera l‘ensemble en 1570.

Sa dernière commande est le décor de la chapelle de la Vierge de l’église San Marcello al Corso [16]. Il laisse un tableau inachevé représentant le cardinal Salviati entouré de ses chiens.

Francesco Salviati meurt le 11 novembre 1563.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Francesco Salviati/ Portail de la Renaissance/ Peintre italien du XVIe siècle

Notes

[1] L’église San Francesco a Ripa est une église romaine située dans le quartier Trastevere sur la Piazza san San Francesco a Ripa. Elle fut construite au 17ème siècle et dédiée à saint François d’Assise. Elle est célèbre pour abriter une importante statue du Bernin. Les premières mentions de l’église datent du 11ème siècle où un édifice est construit près de Ripa Grande, la « grande rive », et dépendant d’un hôpital voisin.

[2] L’Oratorio San Giovanni Decollato, est une église de Rome, de style Renaissance. Construite au 16ème siècle, l’Oratorio San Giovanni Decollato appartenait à la fondation florentine Archifraternité de la Miséricorde qui avait été créée en 1488 par les fidèles vivant à Florence et à Rome avec l’aide du pape Innocent VIII. Parmi eux on trouvait Michel-Ange. L’oratoire était destiné à assister les condamnés à mort.

[3] La pinacothèque de Brera est un musée d’art ancien et moderne de Milan (Italie), qui se trouve au 28 Via Brera, dans le quartier du même nom. C’est l’un des musées les plus importants d’Italie, avec le Musée des Offices à Florence et les Musées du Vatican à Rome.

[4] L’église du Corps du Seigneur fut une église catholique de Venise, en Italie. Elle fut détruite en 1810 pour faire place à la Gare de Venezia Santa Lucia.

[5] Terme italien, désignant traditionnellement les tableaux d’autel, aussi bien les ensembles composés de plusieurs éléments. Lorsque disparaissent les retables à volets, au 16ème siècle, le terme de pala sert à désigner les tableaux uniques

[6] Pépin le bref

[7] aujourd’hui au Musée du Prado

[8] sala dell‘Udienza

[9] Le Palazzo Vecchio est l’hôtel de ville de Florence, chef-lieu de la Toscane en Italie. Ce palais forteresse, en forme de parallélépipède situé sur la Piazza della Signoria, est un des plus beaux bâtiments de la ville. Il côtoie la Loggia dei Lanzi et les Offices. Son nom remonte au transfert des Médicis pour le nouveau Palais Pitti situé de l’autre côté de l’Arno, à partir de là, le palais sera qualifié de vecchio (« vieux » en italien). La construction du palais débuta en 1299 sous la direction de l’architecte Arnolfo di Cambio. À l’origine, il portait le nom de Palazzo della Signoria (Palais de la Seigneurie) et était le siège du gouvernement de Florence (la Signoria).

[10] aujourd’hui au Louvre

[11] Notre Dame de Confort est une ancienne église de Lyon construite en 1218 et détruite en 1816 située près de la place des Jacobins. À la Renaissance, Notre Dame de Confort, tenue par les Dominicains, est l’église de la nation florentine de Lyon. Ils acquièrent en 1464 le privilège de pouvoir y enterrer leurs morts et ils ont largement financé son agrandissement et embellissement. En 1526, Thomas 1er de Gadagne fait un don pour pouvoir y jouir d’une chapelle, et y être enterré ainsi que son épouse.

[12] Palazzo della Cancelleria

[13] L’Église San Salvatore in Lauro est un édifice catholique, située au rione Ponte à Rome. Il s’agit de l’église nationale des marchesans résidents à Rome.

[14] Le palais Farnèse est un palais de la haute Renaissance de Rome. Depuis 1874, il est le siège de l’ambassade de France en Italie et, depuis 1876, celui de l’École française de Rome.

[15] Sala Regia

[16] L’église San Marcello al Corso est une église de Rome située sur le Corso, l’ancienne via Lata antique, qui relie la Piazza Venezia et la Piazza del Popolo. Dédiée au pape Marcel 1er , elle est reconstruite en 1592 et sa façade concave est complétée par Carlo Fontana en 1683.