Originaire de Samosate [1]. En 260, il fut élu évêque d’Antioche [2].
Il fut condamné par le concile d’Antioche en 268 ou 269 comme hérétique, et il fut déposé. Mais, soutenu par la reine de Palmyre [3] Zénobie, il fallut attendre 272 et l’intervention de l’empereur romain Aurélien pour que l’évêque Domnus puisse occuper le siège apostolique.
L’hérésie de Paul de Samosate fait l’objet d’un développement dans l’Histoire ecclésiastiqueÀ d’Eusèbe de Césarée. Paul de Samosate s’était mis en marge de l’Église en niant la divinité du Christ, et en faisant un homme par l’intermédiaire duquel Dieu avait parlé. Il avait à Antioche des partisans, les pauliniens [4], qui formèrent une secte qui allait perdurer jusqu’à l’époque constantinienne, au début du 4ème siècle.
Eusèbe se fait l’écho de l’opinion générale des évêques orthodoxes, en citant le texte d’une lettre adressée par eux à Denys, évêque de Rome, où les mœurs dissolues de Paul sont fustigées.
Décision ignorée par l’évêque hérétique, qui, exerçant la charge financière importante de Ducenarius, pour le compte des princes de Palmyre, n’avait que faire des condamnations de la toute jeune, et peu influente, Église. Il décida donc de ne pas céder la maison épiscopale.
Antioche débarrassée de la présence palmyrénienne, à la suite de la première campagne d’Orient d’Aurélien à l’été 272, les chrétiens purent faire appliquer leurs revendications.