Père de l’histoire ecclésiastique, proche de l’arianisme [1], il n’est pas reconnu comme un Père de l’Église mais ses écrits historiques ont une importance capitale pour la connaissance des 3 premiers siècles de l’histoire chrétienne.
Élève de Pamphile de Césarée, jeune homme, victime de la persécution de Dioclétien, et fervent disciple d’Origène, il fut un proche de l’empereur Constantin 1er. Il noua des liens avec plusieurs des principales figures de l’arianisme, sans qu’on puisse pour autant le compter comme arien à proprement parler. Il souscrit cependant au symbole de Nicée en 325 [2] avant de se rallier peu après aux adversaires les plus virulents d’Athanase d’Alexandrie puis participe au concile de Tyr en 335 [3], au cours duquel ce dernier, défenseur de l’orthodoxie, fut condamné.
Il est le créateur de l’Histoire ecclésiastique. Il travaille sur une abondante documentation et, à la manière des historiens modernes, inclut dans son ouvrage des extraits des documents qu’il a utilisés. Son récit est le plus souvent rationnel et précis.
Il composa aussi une Chronique, liste datée d’événements de la Création à 303, une Vie de Constantin très élogieuse et 2 Éloges de Constantin.
Plusieurs auteurs chrétiens du 4ème siècle et des siècles suivants ont traduit en latin et prolongé son œuvre, Rufin d’Aquilée, Jérôme de Stridon, Philostorge, Socrate le Scolastique, Sozomène, Théodoret.
Il est l’auteur d’une œuvre théologique abondante et importante. Son ouvrage principal s’intitule “Préparation évangélique”, qui vise à prouver la supériorité du christianisme, sur le plan philosophique, par rapport au paganisme.