On ne sait pas grand-chose de l’évêque Denys d’Alexandrie, sinon ce qu’en dit Eusèbe de Césarée. Né très probablement au début du 3ème siècle à Alexandrie d’une famille païenne, disciple d’Origène et successeur de l’évêque Héraclas à Alexandrie en 247.
Il est persécuté sous le règne de Philippe l’Arabe en 248. Sous Dèce, il doit trouver refuge en Libye. Pendant les persécutions, contre les chrétiens, demandées par Valérien, il est exilé de nouveau en Libye jusqu’à ce qu’il doive sa libération à Gallien en 262. À son retour, il doit affronter à Alexandrie une révolution et la peste. Invité au synode d’Antioche, il est empêché d’y assister en raison de sa vieillesse et il meurt durant le synode.
La principale source d’information sur Denys est “l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée”, qui cite un grand nombre de ses lettres. Les œuvres de Denys sont principalement d’intérêt pastoral. Adversaire du sabellianisme [1], il fut lui-même soupçonné de trithéisme [2] et dut démontrer son orthodoxie dans un traité intitulé “Réfutation et Apologie” adressé à Denys de Rome. Les passages cités par Eusèbe concernent notamment le novatianisme [3], le sabellianisme, le millénarisme [4], l’épicurisme [5].