Premier évêque du diocèse d’Aix [1], nommé par l’empereur usurpateur Constantin III, il est destitué à la mort de ce dernier, en 411, après avoir été nommé dans des conditions troubles. Il est, avec Héros d’Arles , le premier moine évêque de l’épiscopat provençal.
Sa sépulture se trouve dans la crypte de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille [2]. Ses reliques, se trouvent dans la cathédrale Saint-Lazare, à Autun [3], en Bourgogne.
Il est nommé évêque d’Aix en même temps que Héros est nommé à Arles.
Installé à Arles, Constantin entend s’appuyer sur l’Église pour asseoir son pouvoir. Les nominations de Lazare et d’Héros, sans doute en 408, se font dans ce contexte. Si la nomination d’Héros se fait sans opposition majeure, il n’en est pas de même pour Lazare, dont la nomination se fait dans une effusion de sang dans la cathédrale d’Aix.
À Rome, la situation n’est pas tolérée et Flavius Honorius, l’empereur légal, envoie le général Flavius Constantius à l’assaut d’Arles qui tombe. Les 2 évêques sont destitués. Lazare est expulsé de son diocèse par la population aixoise et excommunié par l’autorité romaine.
Si un évêque prend la place d’Héros à Arles, l’Église d’Aix, elle, restera sans évêque plusieurs décennies.
Après son départ d’Aix, Lazare fait voile pour la Palestine [4] où il s’installe pour un temps. L’auteur catholique Marius Mercator affirme qu’il y est encore en 420. Vers 415-416, il revient de Palestine avec Jean Cassien et finit sa vie à Marseille [5].
Le texte le plus ancien faisant allusion à l’épiscopat de Saint Lazare est un passage de “l’Otia imperialia” de Gervais de Tilbury en 1212.
Pourtant, des chercheurs estiment que Lazare n’est pas le premier évêque d’Aix, mais qu’il a un prédécesseur, et peut-être même plusieurs. C’est en tout cas, le premier dont le nom est parvenu jusqu’à nous.