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Polycarpe de Smyrne

dimanche 24 décembre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 23 septembre 2014).

Polycarpe de Smyrne (vers 69 ou 89-vers155)

Polycarpe

Né à Smyrne [1] de parents chrétiens, Polycarpe est un disciple de l’apôtre Jean qui, vers la fin de sa vie, s’était établi à Éphèse [2] après avoir été exilé sur l’île de Patmos [3], puis libéré après la mort de Domitien.

Nommé évêque de Smyrne au tournant du siècle vers 100, il remplit les fonctions de son ministère durant une cinquantaine d’années.

En 154 il se rend à Rome pour discuter avec l’évêque de Rome, Anicet, de la date de Pâques, déjà sujet de tension entre les chrétiens d’Orient et d’Occident. Ils se séparent sans accord mais « dans l’amitié ».

Il combattit de nombreuses sectes qu’il jugeait hérétiques, en particulier certains gnostiques [4] et notamment Marcion. Il accueillit en sa ville de Smyrne l’évêque d’Antioche, Ignace, condamné ad bestias dans les arènes de Rome. Les 2 évêques deviennent amis et Ignace d’Antioche lui écrit de Troas [5] une lettre le remerciant de son accueil et lui demandant d’envoyer des missionnaires affermir sa communauté dans la foi chrétienne. C’est vraisemblablement grâce à Polycarpe que l’on a conservé le corpus des sept lettres d’Ignace, car il les fit circuler dans les communautés d’Asie mineure [6].

Lorsque éclate la persécution commandée par l’empereur et philosophe Marc Aurèle, Polycarpe est très âgé. Il tient tête au proconsul qui l’interroge. Il est brûlé vif à une date inconnue située vers 155.

Dans sa Lettre à Florinus, Irénée de Lyon le reconnaît comme étant celui dont il a reçu la foi.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Polycarpe de Smyrne/ Portail des chrétiens d’Orient/ Martyr dans le christianisme ancien

Notes

[1] aujourd’hui Izmir en Turquie

[2] Éphèse est l’une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d’Asie Mineure, la première de l’Ionie. Bien que ses vestiges soient situés près de 7 kilomètres à l’intérieur des terres, près des villes de Selçuk et Kuşadası dans l’Ouest de l’actuelle Turquie, Éphèse était dans l’Antiquité, et encore à l’époque byzantine, l’un des ports les plus actifs de la mer Égée ; il est situé près de l’embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. L’Artémision, le grand sanctuaire dédié à Artémis, la déesse tutélaire de la cité, qui comptait parmi les Sept merveilles du monde et auquel Éphèse devait une grande part de sa renommée, était ainsi à l’origine situé sur le rivage.

[3] Patmos est une île grecque faisant partie de l’archipel du Dodécanèse, dans la mer Égée.

[4] Le gnosticisme est un mouvement de pensée centré autour de la notion de « connaissance », regroupant des doctrines variées et multiformes qui se développent au cours des 2ème et 3ème siècles dans les limites de l’Empire romain. Ces doctrines se caractérisent généralement par l’affirmation que les êtres humains sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel créé par une des faces de Dieu, le Démiurge ou Yahvé à l’opposé duquel existe une autre face de dieu, transcendante et parfaite, plus éloignée, un Dieu supérieur lié à l’homme par la connaissance qu’il lui a donnée

[5] Alexandrie de Troade est une cité portuaire de l’antiquité située en Mysie, au nord-ouest de l’Asie Mineure. Située à une quinzaine de kilomètres de l’antique Troie, elle se trouve dans la province actuelle de Çanakkale en Turquie en face de l’île de Bozcaada (ancienne Ténédos). Dans les écrits néotestamentaires de la Bible la ville est simplement appelée Troas.

[6] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie