D’origine syrienne Probablement disciple direct des apôtres Pierre et Jean il est surtout connu pour ses lettres apostoliques, associant le martyre pour la Foi aux grains de blé moulus pour devenir le pain de l’Eucharistie.
Ses lettres apostoliques développant une première théologie eucharistique le font ranger parmi les Pères apostoliques, première génération de Pères de l’Église.
Ignace fut arrêté par les autorités et transféré à Rome pour être mis à mort dans l’arène, pendant la persécution de Trajan. On espérait ainsi faire un exemple afin de freiner l’expansion du christianisme. Au contraire, il rencontra et encouragea de nombreux chrétiens sur son chemin et il écrivit des lettres aux Éphésiens [1], aux Magnésiens [2], Tralliens [3], Philadelphiens [4], Smyrniens [5], et aux Romains, de même que la lettre à Polycarpe, qui selon la tradition était évêque de Smyrne et un disciple de Saint Jean l’Évangéliste.
Vu le faible nombre d’écrits de cette période de l’Église, ces lettres eurent une influence dans le développement de la théologie chrétienne. Elles semblent avoir été écrites en grande hâte et sans véritable plan, comme une succession non systématique de pensées.
Ignace est le premier écrivain chrétien dont les écrits nous sont parvenus et qui insiste fortement sur la loyauté à l’évêque de la ville, assisté par les presbytres [6] et les diacres [7]. Ignace insiste aussi sur la valeur de l’Eucharistie, et l’appelle un médicament pour la vie éternelle. Il montrait que l’Église romaine avait primauté sur les autres Églises, car elle présidait à l’amour.
Cependant, sur la quinzaine d’épîtres qui nous sont parvenues sous le nom d’Ignace d’Antioche, seules 7 sont aujourd’hui considérées couramment comme authentiques.