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Aristagoras

vendredi 19 mai 2023, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 20 février 2013).

Aristagoras

Tyran de la ville ionienne de Milet

Carte de l'IonieFils de Molpagoras et beau-fils et neveu de Histiée que les Perses [1] avaient installé comme tyran [2] de Milet [3].

Il prend le contrôle de la cité quand son oncle part à la cour de Darius 1er en tant que conseiller. Lors de la révolte de Naxos [4] en 502 av.jc, les Perses lui demandent de l’aide, qu’Aristagoras accorde à la condition d’être plus tard reconnu comme dirigeant de l’île. Il s’allie avec le satrape [5] de Lydie [6] Artaphernes, et on lui confie une flotte.

Mais il se querelle avec l’amiral Megabates, qui trahit en informant Naxos de l’approche de la flotte. L’invasion est un échec, et l’alliance avec Artaphernes est rompue. Pour se prémunir de la vengeance des Perses, Aristagoras tente de mettre sur pied une révolte avec les habitants de Milet et les autres Ioniens.

Dans le même temps, Histiée met sur pied une autre révolte à Milet, dans l’espoir que les Perses la balaieraient et le réinstalleraient comme tyran.

Il était soutenu par la majorité des citoyens, à l’exception de l’historien Hécatée de Milet. Il établit une démocratie, et bientôt les autres cités ioniennes le rejoignent dans sa révolte contre les Perses.

Il se rend en Grèce continentale afin de rassembler des soutiens pour la révolte. À Sparte [7], il rencontre le roi Cléomène 1er, et prétend qu’une invasion préventive de la Perse serait facile. Cléomène repousse l’offre, mais Aristagoras obtient plus de succès à Athènes [8], car, d’après l’historien Hérodote, il était plus facile de convaincre une assemblée d’Athéniens qu’un seul roi spartiate.

Avec l’aide des Athéniens, il mène l’attaque contre Sardes [9], la capitale perse de la Lydie. L’échec final de la révolte ionienne pousse Aristagoras à la fuite en Thrace vers 497 av. jc pendant que Histiée reprend le contrôle de la cité. Il y fonde une colonie le long de la Strymon [10], à l’emplacement de la future colonie athénienne d’Amphipolis [11]. Il y meurt dans l’attaque d’une cité voisine thrace.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Portail de la Grèce antique/ Personnalité de la Grèce antique

Notes

[1] L’Empire perse désigne une série d’États qui se sont développés à partir de l’actuel Iran, dont le centre politique et culturel s’est trouvé dans ce qui est convenu d’appeler « la Perse », et qui s’étendirent à partir de là, depuis la Thrace au nord-ouest à l’Inde au sud-est et depuis l’Égypte au sud-ouest à l’Asie centrale au nord-est. « Perse » est un exonyme tiré de l’iranien Pārs ou Fārs désignant la région du centre-sud de l’actuel Iran. L’apogée de la Perse antique est représenté par l’empire achéménide, dont les souverains Darius 1er et Xerxès 1er sont les plus connus.

[2] Dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un coup d’État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n’y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c’est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient.

[3] ancienne cité grecque d’Ionie, aujourd’hui en Turquie

[4] Naxos est une île grecque de la mer Égée appartenant aux Cyclades. C’est la plus grande et la plus haute île de l’archipel. Elle est située pratiquement au cœur de l’Égée, à approximativement 140 km de la Grèce continentale et de la Turquie continentale. La plus grande ville et port principal est Náxos, aussi appelée Chóra

[5] Un satrape est le gouverneur d’une satrapie, c’est-à-dire une division administrative de l’Empire perse.

[6] La Lydie est un ancien pays d’Asie Mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d’Héraclès et Omphale, ou de Tantale et Pélops. La Lydie était une région occidentale de l’Asie Mineure, bordée au nord par la Mysie, au sud par la Carie et à l’est par la Phrygie. Comprenant les vallées de l’Hermos et du Méandre, la Lydie était située sur le parcours des grandes routes commerciales, et disposait de nombreuses ressources minières propres.

[7] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[8] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[9] Sardes est une ancienne ville d’Asie mineure, capitale de la Lydie, sur la rivière Pactole, dans la vallée de l’Hermos.

[10] Le Strymon est un fleuve coulant en Bulgarie et en Grèce. Il est nommé Strouma en bulgare, Strimonas en grec moderne et Karasu en turc. Sa source est située dans les montagnes Vitocha, en Bulgarie, et coule sur environ 400 kilomètres pour se jeter dans la mer Égée, dans le golfe Strymonique.

[11] Amphipolis est une cité grecque d’Édonie en Macédoine orientale. Elle occupe un haut plateau sur la rive est (gauche) d’une boucle du Strymon, à 4 km au nord de son embouchure dans la mer Égée au niveau du golfe Strymonique. Fondée en 437 av. jc, elle fut abandonnée au 8ème siècle de notre ère.