Notes
[1] Le château de Vincennes est une forteresse située à Vincennes, dans la banlieue est de Paris, dont la construction a duré du 14ème au 17ème siècle. C’est le plus grand château fort royal subsistant en France et, du fait de la hauteur de son donjon une des plus hautes forteresses de plaine d’Europe. François 1er fait réaménager le pavillon construit par Louis XI pour y résider lors de ses séjours à Paris. Henri II transfère le siège de l’ordre de Saint-Michel à Vincennes ; il confie l’achèvement des travaux de la Saint-Chapelle à son architecte favori, Philibert Delorme. La chapelle est enfin inaugurée en 1552. En février 1574, la cour se réfugie au château de Vincennes où Charles IX, gravement souffrant, décède le 30 mai dans les appartements du donjon. François d’Alençon et Henri de Navarre, assignés à résidence à la cour, deviennent les hôtes contraints du château. Après l’assassinat d’Henri IV, son fils, le jeune Louis XIII, est installé à Vincennes dans l’ancien pavillon de Louis XI et y passe une partie de sa jeunesse. Le château devient ainsi la troisième résidence royale. C’est de Vincennes que Louis XIV se rendit le 13 avril 1655, « en habit de chasse » au parlement de Paris, faire lit de justice pour imposer ses édits fiscaux. L’architecte Louis Le Vau construit les ailes (dites « pavillons ») du Roi et de la Reine. Il construit l’aile de la Reine en 1658 et l’aile du Roi en 1661, ces deux ailes reliées par un portique au nord et au sud entourant la cour royale. Le cardinal de Mazarin y décède le 11 mars 1661 et sa dépouille est exposée dans la Sainte-Chapelle.
[2] Le royaume naquit de la scission de fait du royaume de Sicile, provoquée par les Vêpres siciliennes de 1282. Le roi Charles d’Anjou, chassé de l’île de Sicile par les troupes de Pierre III d’Aragon, ne se maintint que sur la partie continentale du royaume. Naples devint la capitale de ce nouveau royaume, ce qui provoqua une forte croissance de la ville qui était auparavant supplantée par Palerme. Sous le règne de Robert 1er, le royaume connaît une période de paix et de prospérité. Le roi fit de Naples l’un des centres culturels de l’Italie, invitant à sa cour Giotto, Pétrarque et Boccace. La seconde partie du 14ème siècle vit cependant s’amorcer une période de déclin due à la lutte fratricide entre deux branches adverses de la dynastie angevine pour régler la succession de Robert 1er puis celle de sa fille, la reine Jeanne 1ère. La maison d’Anjou-Duras finit par triompher, avec Charles III, duc de Duras, qui fit assassiner la reine Jeanne en 1382. Son fils, Ladislas 1er, étendit provisoirement le royaume sur une bonne partie de l’Italie centrale, caressant le rêve d’unifier la péninsule. À sa mort sans héritier en 1414 c’est sa sœur, Jeanne II, qui monta sur le trône.
[3] Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps, et il ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaumes de Sicile et de Naples ont été réunis, de « royaume des Deux-Siciles »
[4] Le royaume de Jérusalem fut fondé par des princes chrétiens à la fin de la première croisade, lorsqu’ils s’emparèrent de la ville. C’est l’un des États latins d’Orient. On peut distinguer plusieurs périodes dans son histoire : celles où le titre de roi de Jérusalem est associé à la mainmise croisée sur la ville (1099-1187 et 1229-1244), et celles où le titre représente le plus haut niveau de suzeraineté des croisés en Terre sainte, mais durant lesquelles la ville en elle-même n’appartient pas aux soldats croisés. Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville et ne disparut réellement qu’avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard.
[5] Le Comté de Provence est une ancienne principauté territoriale située à l’est du delta du Rhône. Il ne doit pas être confondu avec le marquisat ou le Duché de Provence. En 1019, Emma, comtesse de Provence, se maria avec Guillaume Taillefer, comte de Toulouse, transmettant les droits de la lignée de Roubaud à la maison de Toulouse. Le titre de marquis de Provence passa définitivement à cette maison à compter de 1093. En 1112, Douce de Provence, héritière des droits de la ligne de Guilhem, épousa Raimond Bérenger III, comte de Barcelone, qui devient Raimond Bérenger 1er de Provence. Les maisons de Toulouse et de Barcelone entrèrent alors en conflit pour le marquisat. Un traité fut conclu, en 1125, entre Raymond Bérenger et Alphonse Jourdain de Toulouse : par celui-ci, le comté de Provence fut divisé en un marquisat au nord de la Durance - attribué aux Toulouse - et un comté au sud, attribué à Barcelone. En 1193, Alphonse II de Provence épouse Gersande de Forcalquier, ce qui donne naissance au comté de Provence Forcalquier.
[6] Le comté de Blois est un ancien comté du Nord de la France. Le comté de Blois était une juridiction féodale du Royaume de France née vers 900. Le premier vicomte est Garnegaud, décédé en 906. Son successeur était le chevalier bourguignon Thibaud l’Ancien qui reçut également la vicomté de Tours en 908 et en 940, il devint vicomte de Blois et de Tours. Il mourut en 943 et son fils Thibaut le Tricheur prend le titre de Comte de Blois et s’empare du comté de Chartres. Son fils Eudes 1er devient Comte de Blois et de Chartres, de Tours, de Châteaudun, de Provins et de Reims. Son fils Thibaut II lui succède de 996 à 1004 . Son frère Eudes II rajoute à son domaine le comté de Meaux et le comté de Troyes. Il meurt en 1019, date à laquelle les domaines sont divisés. La dynastie continua jusqu’à la mort de Thibaut VI, donnant le comté à sa fille Marguerite de Blois. Le comté passe alors dans la Maison d’Avesnes puis de Blois-Châtillon. En 1397, le comté est intégré au Duché d’Orléans par manque de descendance.
[7] Guise, est une commune française située dans le département de l’Aisne, La terre de Guise est qualifiée de comté à partir du 13ème siècle, elle est érigée en duché-pairie en 1528. Les seigneurs de Guise, comtes puis ducs de Guise, sont issus d’une branche cadette de la maison de Lorraine.
[8] Dans l’histoire de l’Anjou, le comté d’Anjou émerge au 10ème siècle en conséquence de la dislocation du royaume carolingien. Il devient l’une des plus importantes principautés du royaume de France aux 11ème et 12ème siècles. En 1204, le roi de France Philippe Auguste met la main sur le comté. Celui-ci retrouve une certaine autonomie à partir du règne de Saint Louis en tant qu’apanage. L’Anjou est érigé en duché au début de la guerre de Cent Ans.
[9] Le Languedoc est un territoire du sud de la France traditionnellement divisé en Haut Languedoc, qui correspond approximativement à l’actuelle région Midi-Pyrénées, et Bas Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le Languedoc fait partie de l’Occitanie, vaste espace géographique de langue d’oc. Le territoire du Languedoc (région où l’on parle la langue d’oc) est rattaché au domaine royal au 13ème siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme. Le territoire sous contrôle des États de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc. C’est en 1359 que les villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du 14ème siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. En 1469, le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne. Le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (aujourd’hui Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles. En contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d’habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit Comminges
[10] le royaume de Majorque désigne d’abord de façon provisoire un gouvernement assez longtemps précaire créée lors de la conquête par le roi Jacques 1er d’Aragon de l’île de Majorque en 1229 dans le cadre de la Reconquista. Mais c’est le testament du souverain conquérant en 1262 qui lui donne un véritable sens politique dans la succession monarchique, en l’accordant au cadet de sa lignée l’infant Jacques ou Jaume alors que l’aîné Jacques obtient la couronne d’Aragon. À la mort de Jacques 1er d’Aragon en 1276 naît le royaume de Majorque. Les années 1343 et 1344, dates de reconquête militaire et d’annexion aragonaise ou le traité de 1347, voire les acquisitions par le roi de France de Carlat et Montpellier en 1348-1349 atteste la réunion définitive à la couronne d’Aragon qui clôt la page de l’indépendance, souvent précaire et houleuse.
[11] Bisceglie est une ville de la province de Barletta-Andria-Trani dans les Pouilles, dans l’Italie méridionale