Lorsque Lothaire de Supplinbourg donna à son gendre, Henri le Superbe le duché de Saxe et les biens de la comtesse Mathilde en Italie centrale car il souhaitait en faire son successeur, il ne pouvait prévoir qu’il prendrait tout le monde de court en se faisant couronner par le légat du pape [1] à Aix-la-Chapelle au début de 1138. Seul, Henri refusa de lui rendre hommage. Il prit la Saxe qu’il céda à Albert l’Ours, et, comme Henri le Superbe voulait s’y opposer, il le mit au ban de l’empire ; il lui prit la Bavière, que reçut le margrave d’Autriche, Léopold de Babenberg. Une terrible rivalité divisa les 2 partis.
Henri mourut subitement l’année suivante en 1139, mais la lutte continua. Entre les 2 lignages commença en 1138 une lutte inexpiable, elle devait agiter l’empire pendant un demi-siècle. A la mort de Henri le Superbe, son frère, Welf VI, reprit la lutte. Henri, fils de Henri le Superbe et futur Henri le Lion, se joint à son oncle.
Conrad, qui tenait son pouvoir de la volonté de l’Église, se laissa tenter par l’aventure que représentait la 2ème Croisade, prêchée par Bernard de Clairvaux en 1146. Le roi de France Louis VII s’était croisé, il l’imita, partit le premier mais tomba malade et subit plusieurs revers.