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Barsine

samedi 10 janvier 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 26 juillet 2011).

Barsine (vers 365-vers 309 av.jc)

Princesse perse

Le royaume de Macédoine à la mort de Philippe II.Fille du satrape d’Ionie [1], Artabaze. Elle a été la concubine d’Alexandre le Grand duquel elle a eu un fils, Héraclès

Vers 358, Artabaze se révolte avec d’autres satrapes contre le pouvoir central de l’empire perse lors de la période troublée correspondant aux derniers mois du long règne d’Artaxerxès II. Il s’allie avec 2 chefs mercenaires grecs, Mentor et Memnon de Rhodes. Cette alliance est scellée par le mariage d’Artabaze avec la sœur des 2 mercenaires et de Barsine avec Mentor en 355.

En 354, Artaxerxès III est vainqueur des satrapes [2] révoltés et de Mentor. Celui-ci se réfugie en Égypte, alors indépendante, tandis que Memnon, Artabaze et Barsine se réfugient à la cour de Philippe II de Macédoine, à Pella [3]. C’est sans doute là que Barsine y rencontre le futur Alexandre le Grand, de 8 ou 9 ans plus jeune qu’elle. Elle reste à la cour de Pella une douzaine d’années quand en 342 son mari Mentor, qui depuis 346 s’est mis au service d’Artaxerxès III, obtient le pardon pour Artabaze et sa famille. Suite aux retrouvailles avec son mari, Barsine donne le jour à une fille.

En 340 son mari meurt. Elle épouse alors le frère de ce dernier, Memnon de Rhodes. Lorsque Memnon devient le chef des troupes envoyées contre Alexandre, Barsine reste à la cour de Darius III dans l’entourage des femmes et filles de celui-ci. C’est ainsi qu’elle devient prisonnière des Macédoniens après la bataille d’Issos [4].

Veuve une seconde fois, elle devient rapidement la maîtresse d’Alexandre. Elle accompagne le conquérant jusqu’en Sogdiane [5], où elle donne le jour au premier fils du roi, Héraclès. Mais quand Alexandre épouse Roxane, elle quitte l’entourage du roi et se retire avec son fils à Pergame [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire ancienne/la Macédoine /Barsine, une des compagnes d’Alexandre le Grand

Notes

[1] L’Ionie est une région du monde grec antique située à l’ouest de l’Asie mineure, entre Phocée et Milet. Elle correspond à la région située dans un rayon de 170 km autour de la ville actuelle d’Izmir. Elle emprunte son nom à Ion, ancêtre légendaire des peuples de cette région. C’est en Ionie que se sont développées les premières formes de science de la philosophie en Occident, chez les penseurs appelés Présocratiques. Les côtes ioniennes présentent beaucoup d’avantages économiques : de bons abris naturels facilitant l’établissement de ports pour le commerce avec des communications aisées vers l’arrière-pays, un climat agréable, des vallées ouvertes pour la culture des céréales et l’élevage des chevaux, des plateaux pour l’élevage des moutons, des collines pour les arbres fruitiers et les oliviers. Dans l’Antiquité, elle fédérait douze cités grecques, du continent et des îles : Chios, Éphèse, Érythrée, Clazomènes, Colophon, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Samos et Téos. Halicarnasse les rejoignit après. Brillant foyer de la civilisation hellénique aux 7ème et 6ème siècle av. jc, elle appartient à une ensemble plus vaste appelé « Grèce d’Asie » ou « Grèce de l’Est ».

[2] Un satrape est le gouverneur d’une satrapie, c’est-à-dire une division administrative de l’Empire perse.

[3] Pella est une ville antique de la plaine centrale de Macédoine, entre le Loudias et l’Axios, sur une colline surplombant dans l’Antiquité un lac marécageux : cette cité de peuplement mixte gréco-barbare passe sous le contrôle des rois téménides dès le début du 5ème siècle, mais ne sort de l’obscurité qu’en devenant leur résidence habituelle, à une époque où le royaume est en pleine expansion vers l’Est aux dépens des Thraces et de la Ligue de Chalcidique. Elle devient ainsi la capitale du royaume de Macédoine à partir du début du 4ème siècle av. jc en supplantant Aigéai, et conserve ce rôle à l’époque hellénistique, pour le royaume antigonide.

[4] La bataille d’Issos s’est déroulée en novembre 333 av. jc dans l’antique Cilicie. Elle oppose l’armée d’Alexandre le Grand à celle de Darius III. L’armée macédonienne remporte une victoire décisive sur l’armée perse pour la première fois commandée par Darius en personne. Le lieu de la bataille se situe près de l’actuel İskenderun en Turquie, aux abord d’un petit fleuve côtier appelé Pinaros durant l’Antiquité, à 10 km environ au sud d’Issos.

[5] La Sogdiane ou Sogdie est une région historique recouvrant en partie l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et l’Afghanistan et englobant les villes historiques de Samarcande et Boukhara et la vallée irriguée de Zeravchan (ancienne Polytimetus). Elle se situe au nord de la Bactriane, à l’est de Khwarezm et au sud-est de Kangju entre l’Oxus (Amou-Daria) et le Jaxartes (Syr-Daria). La Sogdiane fut la 18ème province de l’Empire perse achéménide

[6] Bergame, actuellement en Turquie

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