Né le 21 juin 1002, son père, le comte Hugues IV de Nordgau y possède un château familial remontant au 8ème siècle. Il y habite avec son épouse Hedwige de Dabo. C’est une dynastie qui peut se targuer d’être en parenté étroite avec les germaniques.
A l’âge de 5 ans, conformément à la tradition, l’enfant qui se révèle rapidement comme intelligent, travailleur, pieux et respectueux de son prochain est confié à la célèbre école cathédrale de Toul [1] en Lorraine où l’évêque Berthold se charge de son éducation. Ville dont il devint évêque le 9 septembre 1026 à l’âge de 24 ans.
Il se fait vite remarquer par son dynamisme et son souci de restaurer la discipline de son clergé ainsi que le niveau spirituel et intellectuel de son diocèse.
C’est lui que l’empereur d’Allemagne, Henri III, choisit comme pape à la diète de Worms [2] en décembre 1048, à la mort de Damase II.
Mais voulant obtenir le consentement du clergé et du peuple de Rome, il se rendit en pèlerin dans la ville sainte, où il fut intronisé le 12 février 1049 et prit le nom de Léon IX.
Pendant les 5 ans de son pontificat, il jettera les bases d’une Église retrouvant sa forme et son dynamisme apostolique et se libérant de la tutelle impériale. Il sera influencé et soutenu par l’abbaye de Cluny.
Il combattit énergiquement la simonie [3] et le nicolaïsme [4], il excommunia et déposa les évêques reconnus coupables et imposa aux prêtres infidèles à leur vocation de sévères pénitences et convoqua de nombreux synodes.
La fin de sa vie fut assombrie par la malheureuse expédition au sud de l’Italie contre les Normands [5] qui le retinrent prisonnier durant 9 mois à Bénévent [6], et par le schisme orthodoxe [7] qui se préparait.
Le grand mérite de Léon IX est d’avoir engagé l’Église dans la voie de la réforme. Il meurt le 19 avril 1054 à Rome et il sera canonisé par le pape Victor III en 1087.