Certainement issu d’un milieu modeste, on ignore de quelle région il est originaire. Autrefois considéré comme un élève de Gerbert d’Aurillac, on trouve sa trace à Chartres comme chanoine et écolâtre à partir de 1004.
Son enseignement y gagne une grande notoriété et préfigure les futures écoles de la ville, bien qu’il ne puisse être directement lié à la renaissance du 12ème siècle. On n’y apprend pas seulement la théologie, mais encore la géométrie, la médecine, la philosophie. Nombreux et fidèles seront ses disciples. Il est aussi réputé comme conseiller des rois et des princes, notamment par sa proximité avec Hugues Capet, puis avec Robert II.
Le roi de France Robert II, le fait nommer évêque de Chartes en 1006. Il sera un évêque consciencieux et intègre, soucieux de l’indépendance de l’Église, mais aussi de paix et de concorde dans le respect des personnes. C’est ainsi qu’il cherche à réconcilier le comte Eudes II de Blois avec le roi de France.
Il utilise le droit féodal qui est très respecté dans le nord du royaume tandis que les territoires du sud le pratiquent moins et l’oublient. A ce titre, le duc Guillaume V d’Aquitaine le consulte par une lettre pour lui demander quelles sont les obligations qu’a le vassal envers son seigneur, son vassal Hugues IV de Lusignan ne souhaitant pas lui obéir. Il lui répond dans une célèbre lettre que la fidélité se résume en 6 mots, salut, sécurité, honneur, intérêt, facilité et liberté.
En 1020, la cathédrale de Chartres disparaît dans les flammes. Il se démène pour financer la construction d’une nouvelle basilique. La crypte en subsiste encore. Ses dons musicaux furent mis au service de la liturgie et au service du culte marial qu’il contribua à développer.