Fils aîné de Hugues le Grand, il fut surnommé Capet parce que, comme ses ancêtres, il était abbé laïc de Tours, où était conservée la relique du manteau de saint Martin, la capa.
A la mort de son père en 956, il fut placé sous la tutelle de son oncle, l’archevêque de Cologne. En 960, il reçoit le titre de duc de France en contrepartie de son serment de fidélité au roi carolingien Lothaire.
Par héritage paternel, il prend possession des comtés de Paris, d’Orléans, de Dreux et de Senlis. Ce descendant de Robert le Fort, sans doute d’origine saxonne, épouse une Carolingienne,Adélaïde de Poitiers. Intelligente et diplomate, elle sera de bons conseils pour son époux, lui-même d’un esprit vif et rusé, selon le témoignage de ses contemporains.
En 986, Louis V, fils de Lothaire, meurt à la suite d’un accident de chasse, sans laisser d’héritier. Évinçant Charles de Lorraine, prétendant carolingien, l’assemblée des grands du royaume réunie à Noyon [1], choisit Hugues Capet pour souverain, le 1er juin 987. Un mois plus tard, il est sacré par l’archevêque de Reims, Adalbéron, qui a eu un rôle décisif dans ce choix.
Le nouveau roi se sent donc, aussi bien que son concurrent, de race royale.
Et, suivant l’exemple du Carolingien Lothaire, Hugues Capet fait élire et sacrer son fils aîné Robert quelques mois après son élection le 25 décembre 987. Tous ses successeurs, jusqu’à Philippe II Auguste, l’imitèrent, établissant ainsi la coutume que la couronne de France se transmette héréditairement selon la règle de primogéniture dans la famille capétienne. Autrefois riche et puissant duc de France, Hugues Capet est devenu un roi relativement pauvre. Après un court règne sans grand éclat, le premier Capétien s’éteint près de l’abbaye de Saint Martin de Tours [2], le 22 octobre 996. Il est inhumé à Saint-Denis. Le nom de ce premier des Capétiens sera par dérision donné comme un nom de famille roturière à Louis XVI pendant la Révolution.