Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 7ème siècle > Yazīd ibn Ziyād ibn Abīhi

Yazīd ibn Ziyād ibn Abīhi

lundi 20 janvier 2025, par lucien jallamion

Yazīd ibn Ziyād ibn Abīhi (mort en 683/684)

Général du califat omeyyade

Contrôle territorial des trois prétendants au califat Omeyyade au plus fort de la guerre civile (685-686)Responsable de la province du Sijistan [1] pendant le règne du calife [2] Yazid 1er entre 680/681 et sa mort.

Il fut nommé par l’un de ses frères, Ubayd Allah ou Salm ibn Ziyad , en 680 ou 681, en leur qualité de gouverneurs de Bassorah [3] ou du Khorasan [4].

Alors que Yazid fut nommé émir [5] du Sijistan, son frère Abu Ubayda fut nommé commandant sur le terrain.

En 683/684, les deux frères menèrent une expédition contre les Zunbil [6] du Zaboulistan [7] et les Turcs Shahis [8] de Kaboul [9]. Cependant, leurs forces ont été mises en déroute et Yazid fut tué, tandis qu’Abu Ubayda fut capturé.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Yazid ibn Ziyad/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Le Sistan-et-Balouchistan est une des 31 provinces d’Iran. Elle est située au sud-est du pays, à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan. Sa capitale est Zahedan. La province est la deuxième plus grande province d’Iran, avec une superficie de 181 600 km². Les départements de la province sont : Iran Shahr, Chabahar, Khash, Zabol, Zahedan, Saravan, et Nik Shahr. Pendant le règne d’Ardachîr 1er, le Sistan a été sous juridiction Sassanide, et en 644, les Arabes musulmans ont pris le contrôle alors que l’empire Perse était aux derniers moments de sa déliquescence. Ya’qub bin Laith as-Saffar, dont les descendants ont dominé cette région durant de nombreux siècles, est ensuite devenu gouverneur de la province. Des dynasties comme les Saffarides, les Samanides, les Ghaznévides et les Seldjoukides ont aussi régné sur ce territoire. Mais la région a connu de grandes destructions durant la conquête des Mongols et l’établissement de l’Ilkhanat.

[2] Le terme calife, est une romanisation de l’arabe khalîfa, littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les ibadites ne reconnaissent plus aucun calife depuis 657. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d’Ali. Les critères de choix sont différents entre les chiites et les sunnites mais le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.

[3] Bassorah est la deuxième ville d’Irak, après Bagdad. Principal port du pays, la ville est située sur le Chatt-el-Arab, estuaire commun des fleuves Tigre et Euphrate, à 55 km en amont du golfe Persique et à 550 km de Bagdad. Bassora est, avec Koufa (située plus au nord), un ancien « misr » (au pluriel « amsar » : ville-camp), bâtie en 638 par Omar, le deuxième calife bien-guidé, lors de l’expansion musulmane. Afin de maintenir la distinction entre « croyants » (les convertis à l’islam) et les autres populations, les musulmans y vivaient. Ce confinement ethnique et religieux a, à maintes reprises, fait de la ville un lieu de bouillonnement idéologique. Les musulmans de cette région sont principalement membres du chiisme duodécimain. Un grand nombre de sunnites et un nombre restreint de chrétiens vivent également à Bassora.

[4] Le Khorassan est une région située dans le nord-est de l’Iran. Le nom vient du persan et signifie « d’où vient le soleil ». Il a été donné à la partie orientale de l’empire sassanide. Le Khorassan est également considéré comme le nom médiéval de l’Afghanistan par les Afghans. En effet, le territoire appelé ainsi englobait en réalité l’Afghanistan actuel, le sud du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, ainsi que le nord-est de l’Iran. Dans sa longue histoire le Khorassan a connu de nombreux conquérants : Grecs, Arabes, Turcs, Mongols, etc.

[5] commandant général, probablement avec des responsabilités fiscales et civiles

[6] Les Zunbils sont une dynastie du sud de l’Hindou Kouch, dans le sud de l’Afghanistan, qui règne sur la région du 7ème siècle jusqu’à la conquête islamique de l’Afghanistan en 870. Les Zunbils semblent être l’un des descendants des dirigeants sud-hephtalites du Zaboulistan et être culturellement reliés à la Grande Inde. La dynastie était liée à celle des Shahiyas du nord-est de Kaboul. Le sud de l’Hindou Kouch est gouverné par les Zunbils et l’est par les Shahiyas. Les Zunbils adoraient un dieu nommé Zun à partir duquel ils tirent leur nom. Leur territoire était compris entre ce qui est maintenant la ville de Zarandj dans le sud-ouest de l’Afghanistan et du Kaboulistan dans le nord-est, avec Zamindavar et Ghazni servant de capitales. De nombreux habitants du sud de l’Hindou Kouch pratiquaient le bouddhisme et les autres religions antiques comme le zoroastrisme avant l’islamisation de la région.

[7] Le Zaboulistan ou Zabolistan est une région historique basée autour de la province actuelle de Zabol dans le sud de l’Afghanistan. Zaboulistan se traduit par « pays de Zabol » ou « pays des Zabols ».

[8] Les Turcs shahis également appelés Kaboul shashis appelés en chinois tribu Suli en chinois à cette époque, sont une dynastie de Turcs occidentaux, ou un mélange de turcs occidentaux et Shvetahûna (Hephtalites) ayant vécu sur Kaboul et le Royaume de Kapisa au 7ème siècle, probablement entre 665 et 870.

[9] Kaboul est la capitale et la plus grande ville d’Afghanistan. Elle est aussi la capitale de la province de Kaboul, située dans l’Est du pays. À partir du 2ème siècle, et peut-être jusqu’au début du 4ème , Kaboul est intégrée dans l’immense empire kouchan, dont l’une des capitales, à une cinquantaine de kilomètres vers le nord, est Kapissa (aujourd’hui Begram), l’antique Alexandrie du Caucase fondée par Alexandre sans doute en 329 av. jc.