Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 16ème siècle > Jean III de Lorraine ou Jean de Lorraine

Jean III de Lorraine ou Jean de Lorraine

vendredi 24 mai 2024, par lucien jallamion

Jean III de Lorraine ou Jean de Lorraine (1498-1550)

Cardinal français

Il sera l’un des favoris les plus intimes du roi François 1er. De 1536 à 1540, lui et Anne de Montmorency furent les deux hommes les plus puissants du royaume. Il est connu sous le nom de cardinal de Lorraine.

En novembre 1549, il est candidat à l’élection du trône de Saint-Pierre, mais échoue de 4 voix face au futur Jules III.

Fils de René II, duc de Lorraine [1] et de Bar [2] et de Philippe de Gueldre. Destiné à une carrière ecclésiastique, il fut nommé, à 3 ans, en 1501 coadjuteur [3] de son oncle Henri de Lorraine-Vaudémont . Il grandit à la cour de France où il fut envoyé avec son frère Claude, futur duc de Guise [4].

À partir des années 1520 et jusqu’à la fin du règne, il fut le compagnon des plaisirs du roi François, le suivant partout dans ses activités et ses loisirs les plus intimes. Il participe aux nombreux bals costumés de la cour comme on peut le voir dans les dessins du Primatice.

ll est fait cardinal en 1518, il a 20 ans, et fut nommé par la suite à de nombreux évêchés et archevêchés.

Il ne conserva pas la totalité de ses diocèses et en abandonna quelques-uns, l’archevêché de Reims [5] à son neveu Charles, celui de Lyon [6] à Hippolyte d’Este. Il fut également pourvu de plusieurs abbayes.

En 1520, il assiste à l’entrevue du Camp du Drap d’Or [7]. En 1549, il finance une expédition de l’explorateur André Thevet .

Son neveu Louis 1er de Lorraine , lui succédera en tant qu’archevêque de Sens [8] et évêque d’Albi [9].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1991, 575 p. (ISBN 2-86480-517-0)

Notes

[1] Le duché de Lorraine est né du partage de la Lotharingie en 959 par le duc Brunon de Cologne, qui confia la Haute Lotharingie au vice duc Frédéric de Bar. Celui-ci prit le titre de duc de Haute Lotharingie en 977. Au fil du temps, le duché de Haute Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1067. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain à la suite du mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec l’archiduchesse régnante d’Autriche Marie-Thérèse. Ce François III a été élu par la suite roi des Romains et couronné comme Saint Empereur Romain sous le nom de François (premier de ce nom), de sorte qu’on parle de sa femme comme l’Impératrice Marie-Thérèse.

[2] Relevant à la fois du Saint Empire romain germanique mais aussi du domaine royal de France (partie du duché située à l’ouest de la Meuse), le comté, puis duché de Bar, fut formé au 10ème siècle par Ferry d’Ardennes, frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il fut annexé par la France en 1766. Ses villes principales étaient Bar-le-Duc, la capitale, Pont-à-Mousson sur la Moselle, au pied du château de Mousson, Briey et Longwy. Ses frontières bordaient le comté de Champagne, la principauté épiscopale de Verdun, le comté puis duché de Luxembourg, la principauté épiscopale de Metz, le duché de Lorraine et la principauté épiscopale de Toul.

[3] Un évêque ou archevêque coadjuteur est un évêque nommé, comme un évêque auxiliaire, aux côtés d’un évêque diocésain, mais avec droit de succession immédiate sur le siège de l’évêque à qui il est adjoint après la démission ou le décès de ce dernier. La nomination d’un coadjuteur permet une période de prise de connaissance du diocèse pour le nouvel arrivant et de transition sans interruption entre deux épiscopats.

[4] La terre de Guise, en Picardie, est d’abord une chatellenie formée autour du château fort de Guise (actuel département de l’Aisne), construit vers 950 par Gautier 1er, comte d’Amiens, de Vexin et de Valois. Jusqu’en 1058, le château est sous la garde d’un officier non héréditaire. En 1058, est nommé Gautier, le premier à transmettre Guise à son fils. La terre de Guise est érigée en comté vers 1420 au profit de René d’Anjou.

[5] Le diocèse de Reims a été érigé au 3ème siècle et a été élevé en archevêché dès le 4ème siècle. Une des prérogatives des archevêques de Reims fut de sacrer les rois de France, avec l’huile de la Sainte Ampoule. Dans la cathédrale de Reims, de Henri 1er à Charles X, trente rois de France furent sacrés en ces lieux.

[6] L’archidiocèse de Lyon (en latin : Archidioecesis Lugdunensis) est un des archidiocèses métropolitains de l’Église catholique en France. Burchard 1er de Lyon puis Burchard II, respectivement frère et fils illégitime de Conrad III de Bourgogne, posent les premiers jalons d’une principauté épiscopale lyonnaise dès la seconde moitié du 10ème siècle. À ce titre et à la suite du rapprochement avec le royaume de France (amorcé par la permutation de 1173), l’évêque Jean II de Belles-Mains édifia à la fin du 11ème siècle un château à motte ; motte de Béchevelin. La motte, outre le rôle symbolique et politique, tête de pont sur la rive gauche du Rhône de l’église de Lyon, contrôlait le passage sur le fleuve et surveillait le « compendium » antique Lyon-Vienne ; un péage y était attaché. Ce même évêque favorisa également la construction du pont du Rhône, pont de la Guillotière actuel. Il est à noter que ce territoire sur lequel l’église de Lyon avait autorité était contesté par le comte de Savoie, les seigneurs de Chandieu et les dauphins de Viennois.

[7] Le camp du Drap d’Or est le nom donné à la rencontre diplomatique qui se déroula entre le roi François 1er et Henri VIII d’Angleterre du 7 au 24 juin 1520, dans un lieu situé dans le Nord de la France, à Balinghem près de Calais, entre Ardres, appartenant à la France, et Guînes, anglaise à l’époque.

[8] L’archidiocèse de Sens est une église particulière de l’Église catholique en France. Son siège est la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Érigé dès le 1er siècle, le diocèse de Sens est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain au 3ème siècle. Supprimé en 1801, il est rétabli dès 1822 pour le département de l’Yonne.

[9] Le diocèse d’Albi a été érigé dès le 3ème siècle. Il a été élevé au rang d’archidiocèse le 3 octobre 1678. Depuis le concordat de 1817, le diocèse d’Albi a fusionné avec ceux de Castres et Lavaur. Ce diocèse a notamment été le théâtre de la croisade des Albigeois. Diocèse important et riche, de nombreux évêques mécènes se sont succédé dont Louis d’Amboise qui ont permis de réaliser la riche décoration intérieure de la cathédrale, dont les peintures datent de 1509