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L’histoire pour le plaisir

Kul Tigin

dimanche 12 mai 2024, par lucien jallamion

Kul Tigin (684-731)

Général et prince du Second Khaganat turc

Deuxième fils d’ Ilterish Qaghan ou Elterich, le fondateur de la dynastie, et le frère cadet de Bilge Kaghan, le 4ème kaghan. Il avait 7 ans quand son père est mort.

Pendant le règne de Qapagan Khaghan, Kul Tigin et son frère aîné ont acquis une réputation pour leurs prouesses militaires. Ils battirent Yenisei Kirghiz [1], Turgesh [2] et les Karluks [3], étendant le territoire de Kaganat jusqu’à la Porte de Fer [4] au sud de Samarcande [5]. Ils ont également subjugué les 9 tribus Tokuz Oguz [6].

En 705, les forces Tujue [7] commandées par Mojilian dit Bilge Kaghan entrèrent dans Lingwu [8], battant Shazha Chongyi. Kul Tigin a commandé une unité au combat, dans laquelle il a perdu 3 chevaux.

En 711, il participa à la bataille de Bolchu [9], qui fut désastreuse pour les Turgesh.

En 713, il participa à l’assujettissement des tribus Karluk avec son frère et son oncle.

À la mort de Qapagan Khaghan, son fils Inel Qaghan a tenté de monter illégalement sur le trône, défiant la tradition de succession latérale, mais Kül Tigin a refusé de reconnaître la prise de contrôle.

Il a levé une armée, attaqué et tué Inel, Ashina Duoxifu et ses partisans. Il plaça son frère aîné Bilge Khagan sur le trône, et prit le titre de Shad [10], pour lui-même.

Il mourut subitement le 27 février 731. Une stèle à la mémoire de Kül Tigin, qui comprenait des inscriptions en turc et en chinois, fut érigée dans son complexe commémoratif à l’emplacement actuel de l’inscriptions de l’Orkhon [11].

Sa cérémonie d’inhumation a eu lieu le 1er novembre 731. Il fut renommé à titre posthume “Inanču Apa Yarğan Tarqan” par Bilge Khagan.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Kul Tigin/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Les Ienisseï kirghizes, également connus sous le nom Khyagas ou Khakas, étaient un peuple antique parlant une langue turque et qui vivaient le long du fleuve Ienisseï dans la partie sud du Minoussinsk, du 3ème siècle avant jc au 13ème siècle de notre ère. Le khaganat kirghize dure de 539 jusqu’à 1219, eu plusieurs périodes, dont le Khaganat kirghize qui se termine en 790, le khaganat kirghiz du Yenisei (840/925) établis à la conquête du territoire du khaganat ouïghour centré sur l’actuelle Mongolie, et conquis par les Khitans de la dynastie Liao. Le khaganat disparaît complétement en 1219, se soumettant à l’Empire mongol dirigé par Gengis Khan.

[2] Les Türgesh, Turgish ou Türgish étaient une confédération tribale turque issue des Turcs Dulu. Ils émergent comme pouvoir indépendant après la disparition du Khaganat turc occidental, établissant eux-mêmes un khanat en 699. Ce dernier perdure jusqu’en 766, lorsqu’il est vaincu par les Karlouks.

[3] Les Karlouks, Karluk ou Qarluq étaient à l’origine une tribu turque nomade basée dans les steppes de Transoxiane (approximativement à l’est et au sud de la mer d’Aral) en Asie centrale. Ils étaient proches parents et, pendant quelque temps, alliés des Ouïghours. Ils ont été à une époque alliés aux Oghouzes, qui vivaient sur leurs frontières occidentales.

[4] Les Portes de Fer sont un défilé situé à proximité de Boysun, dans la Province de Sourkhan-Daria en Ouzbékistan, sur la route entre Samarcande et Balkh. Elle ouvre la chaine montagneuse qui s’étend des Monts Hissar vers l’Amou-Daria en direction du sud. Dans les temps anciens, les Portes de Fer ouvraient un passage entre la Bactriane et la Sogdiane, et revêtait sans doute d’une grande importance pour les puissances régionales. Leur nom vient de la croyance que de véritables portes, renforcées de fer, se dressaient dans le défilé.

[5] Samarcande ou parfois Samarkand est une ville d’Ouzbékistan, capitale de la province de Samarcande. Elle fut une des plus grandes cités d’Asie centrale. Lors de ces différentes occupations, Samarcande a abrité des communautés religieuses diversifiées et est devenue le foyer de plusieurs religions tel que le Bouddhisme, le Zoroastrisme, l’Hindouisme, le Manichéisme, le Judaïsme et l’Église de l’Orient. Les armées des Omeyyades sous Qutayba ben Muslim conquièrent la ville vers 710. Après la conquête de la Sogdiane, l’Islam devient la religion dominante à Samarcande où beaucoup d’habitants se convertissent. Selon la légende, durant le règne des Abbassides, le secret de la fabrication du papier est obtenu de deux Hans, prisonniers faits lors de la Bataille de Talas en 751. Cette invention permit la fondation de la première papeterie de Samarcande et se diffusa dans le reste du monde islamique et plus tard en Europe

[6] La Toquz Oghuz était une alliance politique de 9 tribus turciques Tiele en Asie intérieure, durant le Haut Moyen Âge. La Toquz Oghuz a été consolidée et subordonnée au sein du premier Khaganat turc (552/743) et perdurât comme une alliance entre 9 tribus après la fragmentation du Khaganat. Elle retombe sous la domination des Göktürks lors de la formation du second Khaganat Turc, avant de participer a la chute de ce dernier en se révoltant en 742, puis en tuant le dernier Khagan en 745

[7] Les Köktürks ou Göktürks (Turcs Bleus), connus sous le nom de Tujue en chinois, conçurent un puissant empire en 552 sous la férule de Bumin Khan, qui s’étendit rapidement dans toute l’Asie centrale. Ils furent le premier peuple de langue turque à se nommer politiquement " Turcs ". Le mot türk signifie « fort » et le nom chinois tujue provient probablement d’un pluriel türük. La création de cet empire marque un pas décisif dans l’expansion des peuples turcs vers le Turkestan occidental. Deux siècles et demi après la fin de l’empire des Köktürks qui furent remplacés par un autre peuple turcophone, les Ouïgours, en 745, les tribus turques atteindraient l’Anatolie, pays où l’on parlait alors le grec et qui allait devenir la Turquie.

[8] Lingwu est une ville-district de la ville-préfecture de Yinchuan dans la région autonome du Ningxia en Chine.

[9] La bataille de Bolchu est un conflit entre le Second Khaganat Turc et les Turgesh, qui a lieu en 711. Elle s’achève par une victoire provisoire du Khaganat

[10] un équivalent de commandant en chef de l’armée

[11] L’aïmag d’Orkhon, est une des 21 provinces de Mongolie. Elle est située au nord du pays. Sa capitale est Erdenet. En 1994, la province a été constituée en réunissant la ville de Erdenet, jusque-là sous administration fédérale, et un territoire séparé à cette fin de la province de Bulgan.