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Bohémond VI d’Antioche

vendredi 9 février 2024, par lucien jallamion

Bohémond VI d’Antioche (1237-1275)

Comte de Tripoli de 1251 à 1275-Prince d’Antioche de 1251 à 1268

Fils de Bohémond V d’Antioche et de Lucienne de Segni , il commence son règne sous la régence de sa mère, et doit faire intervenir Saint Louis pour mettre fin à cette tutelle.

Le conflit est latent avec le puissant voisin de Cilicie arménienne [1], depuis l’éviction de Raymond-Roupen d’Antioche par le grand-père de Bohémond. Saint Louis l’aide à conclure une paix définitive, Bohémond épouse en 1254 Sibylle d’Arménie , fille du roi Héthoum 1er d’Arménie.

Durant sa régence, sa mère peuple le pays de personnalités romaines, comme son frère Paolo de Segni qui devient évêque de Tripoli [2]. La féodalité Tripolitaine [3] s’en offusque et s’agite.

Le conflit s’aggrave avec la rivalité entre les Vénitiens [4], soutenus par Bohémond, et les Génois [5], soutenus par le seigneur du Gibelet [6] dont le cousin, Bertrand Embriaco, blesse Bohémond sous les murs de Tripoli en 1258 et est assassiné peu après.

Lors de la guerre entre les Mongols [7] et les Mamelouks [8], Bohémond suit l’Arménie et s’engagea au côté des Mongols, ce qui lui vaut d’être excommunié par le pape. Puis, les Mongols ayant été battus en 1260 à la bataille d’Aïn Djalout [9], en mai 1268 Baybars ou Baïbars, en l’absence de Bohémond, assiège la ville d’Antioche [10] et la prend, mettant fin à la principauté. Bohémond se replie à Tripoli et meurt en 1275.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Bohémond VI d’Antioche/ Portail des croisades/ Catégories : Maison de Poitiers/ Prince d’Antioche/ Comte de Tripoli

Notes

[1] Le royaume arménien de Cilicie ou royaume de Petite-Arménie est un État fondé en Cilicie, au sud-est de l’Anatolie, par des réfugiés arméniens fuyant l’invasion seldjoukide de l’Arménie. Il fut indépendant et allié des Mongols entre 1080 et 1375, date de la chute de sa capitale, Sis, aux mains des Mamelouks. Ce bastion de la chrétienté orientale fut un allié précieux pour les Croisés, et il fut également le cœur du nationalisme et de la culture arménienne, l’Arménie elle-même se trouvant alors sous occupation étrangère.

[2] Le nom de la cité proviendrait du grec Tripolis. Elle aurait été nommée ainsi du fait de sa séparation en trois parties distinctes par les commerçants venant de Tyr, Sidon et Aradis. À partir de 1070, Tripoli est sous la domination de la famille Banû ’Ammâr, qui s’est rendue indépendante des califes fatimides d’Égypte. En 1102, lors de la première croisade, la ville est assiégée par Raymond IV de Saint Gilles et défendue par le cadi Fakhr al-Mulk ibn-Ammar. Le siège dure près de 10 ans, infligeant de lourds dégâts à la ville, qui tombe aux mains des croisés en 1109. Elle est ensuite, durant le temps des croisades, la capitale du comté de Tripoli, l’un des principaux États francs du Levant.

[3] Le comté de Tripoli (comté de Tortose jusqu’en 1109) était l’un des États latins d’Orient fondés à la faveur de la première croisade. Il était situé sur le territoire de l’actuel Liban et subsista de 1102 à 1289.

[4] La république de Venise, parfois surnommée « la Sérénissime », est une ancienne thalassocratie d’Italie, progressivement constituée au Moyen Âge autour de la cité de Venise, et qui s’est développée par l’annexion de territoires divers en Italie du Nord, le long des côtes de la mer Adriatique et en Méditerranée orientale : les « Domini di Terraferma », l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les îles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et d’autres îles grecques, jusqu’à devenir une des principales puissances économiques européennes.

[5] Gênes est une ville italienne, capitale de la Ligurie, premier port italien et deuxième port de la mer Méditerranée. Gênes est située sur le golfe de Gênes, partie septentrionale de la mer de Ligurie. La ville correspond à l’inclinaison de l’arc de cercle formé à cet endroit par la côte. Au nord de la ville commencent les Apennins, débouchant à proximité sur la plaine du Pô. Gênes offre une façade méditerranéenne au nord de l’Italie, à 193 km de Nice au sud-ouest, à 155 km de Milan au nord et à 518 km de Rome au sud-est.

[6] La seigneurie du Gibelet est un des fiefs du comté de Tripoli.

[7] Les Mongols sont un peuple nomade vivant actuellement en Mongolie, en Russie et en Chine. Les quatre ethnies principales sont les Mongols centraux, les Oïrates, les Bouriates et les Kalmouks. À l’origine d’un des plus grands empires de tous les temps, qui s’étendit de la mer de Chine méridionale jusqu’au-delà de la Volga au 13ème siècle et au 14ème siècle, ils conservent encore aujourd’huui leur culture, malgré leur éclatement en quatre entités politiques distinctes ; outre la langue et l’histoire, cette culture profondément originale couvre des domaines tels que la musique, la religion, les fêtes, les sports, le mode de vie, et enfin l’organisation sociale.

[8] Les mamelouks sont recrutés parmi des enfants capturés dans des pays non musulmans. Ces enfants sont sélectionnés sur des critères de capacité, d’absence de liens, et de résistance. Élevé loin de son pays d’origine, le futur mamelouk reçoit une éducation religieuse musulmane et une formation militaire notamment de cavalerie. Arrivé à l’âge adulte, le sultan ou l’émir (chef militaire) l’affranchit et lui fournit un équipement et une solde. Il conserve toute sa vie l’esprit de corps ou asabiyya qui caractérise les mamelouks. Chaque mamelouk, en effet, est lié à sa maison, c’est-à-dire à son chef et aux mamelouks qui ont été formés en même temps que lui. En Égypte, ils sont issus de la garde servile du sultan ayyoubide qu’ils renversent en 1250 à l’occasion de la septième croisade et forme le sultanat mamelouk est un royaume médiéval qui s’étendait sur l’Égypte, le Levant et le Hedjaz. Il dura de la chute de la dynastie ayyoubide en 1250, à la fin de la guerre ottomano-mamelouke en 1517.

[9] La bataille d’Aïn Djalout oppose le 3 septembre 1260 le sultanat mamelouk d’Égypte à l’ilkhanat de Perse dans la vallée de Jezreel, actuellement en Israël. L’empire mongol y subit une défaite historique, qui arrête sa progression vers l’ouest, entamée par les conquêtes de Gengis Khan à partir de 1203.

[10] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.