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Titus Albucius (préteur vers 105 av. jc)

lundi 23 octobre 2023, par lucien jallamion

Titus Albucius (préteur vers 105 av. jc)

Orateur de la fin de la République romaine

Emblème de la République romaine.Membre de la gens des Albucius [1]. Il fait ses études à Athènes [2] à la fin du 2ème siècle av. jc, et a appartenu à l’école des Epicuriens [3].

Il connaissait parfaitement la littérature grecque, au point que Cicéron, le disait presque grec, tout en le reconnaissant comme un esprit éclairé. Caius Lucilius, se moquait également de son amour immodéré de la Grèce. Sans succès, il accusa Quintus Mucius Scaevola consul en 117 av. jc , un augure [4], pour sa mauvaise administration de sa province.

En 105 av. jc, Albucius est préteur [5] en Sardaigne [6], et à la suite d’un insignifiant succès obtenu contre des voleurs, il célébra son triomphe dans sa province. De retour à Rome, il envoya au Sénat une requête qui fut récusée en 103 av. jc, du fait de ses repetundae par Caius Julius Caesar, et il fut même condamné.

Caius Julius Caesar Strabo Vopiscus se proposa même comme accusateur public, alors qu’il avait été le questeur [7] d’Albucius. Après sa condamnation, il retourna à Athènes pour s’y adonner à ses études. Il a laissé de nombreux écrits, qui auraient été lus par Cicéron.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Titus Albucius »

Notes

[1] Les Albuciii sont les membres d’une antique famille romaine, la gens Albucia. La famille est peut-être originaire de Ligurie ou de Gaule, un de ses membres les plus connus, Caius Albucius Silus, étant natif de Novaria en Gaule cisalpine

[2] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[3] L’épicurisme est une philosophie qui se vit : elle propose d’atteindre le bonheur en évitant tout ce qui peut troubler la quiétude ; le bonheur est alors défini comme l’absence de troubles (ataraxie). Philodème suit ce précepte, tout en assouplissant la règle et en étendant le champ d’application de cette philosophie à des domaines que le fondateur de l’école, Épicure, n’avait pas abordés ou tenait comme mineurs : l’esthétique, et notamment la musique, la politique.

[4] L‘augure est, dans la religion romaine, un prêtre chargé d’interpréter les phénomènes naturels considérés comme des présages. Les augures étaient les interprètes des volontés de Jupiter, maître des signes ; il était hors de question de partir à la guerre, de choisir l’emplacement d’un temple, de désigner un homme pour une fonction politique, sans consulter les augures. Par exemple, en 63 av. jc, Marcus Calpurnius Bibulus tenta de s’opposer à l’une des actions de Jules César en affirmant que les augures étaient défavorables.

[5] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[6] La Sardaigne est une île de la mer Méditerranée et une région italienne, qui se trouve à l’ouest de l’Italie continentale, au sud de la Corse. Son chef-lieu est la ville de Cagliari. Lorsque l’affaiblissement de l’Empire romain se propage jusqu’à l’île, cela a pour conséquence l’abandon progressif des terres agricoles et des côtes, ainsi qu’une perte de dynamisme notable de la démographie. Abandonnée à elle-même et sans défense, la Sardaigne est occupée et subit les razzias durant quelque 80 ans (vers 460-530) par les Vandales d’Afrique qui, défaits sous Justinien, laissent l’île sous la domination de Byzance.

[7] Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, chargés des finances de l’armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome.