Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Li Ling (général)

vendredi 23 mai 2025, par lucien jallamion

Li Ling (général)

Général chinois au service de la dynastie Han [1], pendant le règne de l’empereur Han Wudi.

Il fait partie des généraux envoyé combattre les Xiongnu [2] dans l’ouest, dans le cadre du conflit qui oppose les Han à ce peuple nomade.

Son fait d’arme le plus connu est le combat qu’il a mené, à la tête de seulement 5000 soldats, contre l’armée de l’empereur ou chanyu [3], des Xiongnu, qui disposait de plus de 100 000 soldats. Cette bataille mythique est décrite dans le livre historique Han shu [4], rédigé plus tard par Ban Gu. Vaincu, Li Ling s’est rendu et a rejoint les rangs des Xiongnu.

Pour s’assurer la fidélité de son nouveau général, le chanyu lui a donné sa fille comme épouse. Par la suite, les Ienisseï kirghize [5] prétendirent être des descendants de Li Ling.

Cette défection a rendu l’empereur Wudi fou de rage, au point d’ordonner l’exécution de tout le clan Li, pensant que les membres de ce dernier l’avaient trahi, et de punir tous ceux qui osaient plaider la cause de Ling.

C’est ainsi qu’en en 99 av. jc il a condamné Sima Qian, historien et auteur des Mémoires Historiques, à être castré pour avoir osé défendre le général.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Li Ling (général)/ Traduit par mes soins

Notes

[1] La dynastie Han régna sur la Chine de 206 av. jc à 220 apr. jc. Deuxième des dynasties impériales, elle succéda à la dynastie Qin (221/206 av. jc) et fut suivie de la période des Trois Royaumes (220/265). Fondée par Liu Bang, chef de guerre d’origine paysanne révolté contre la dynastie Qin, elle compta 28 empereurs.

[2] Xiongnu, ou Hunnu, est une confédération de peuples nomades vivant en Mongolie, en Transbaïkalie et en Chine du Nord. Xiongnu est le nom que leur ont donné les Chinois dans l’Antiquité.

[3] Chanyu (aussi écrit Chan-yu ou Shanyu était le titre donné aux chefs des Xiongnu durant les ères de la dynastie Qin et de la dynastie Han. Il fut remplacé par le titre de Khagan chez les turco-mongol. La traduction littérale est probablement quelque chose comme « le plus grand », grossièrement équivalent au chinois « fils du ciel » car ce qui reste du langage xiongnu n’est connu que très partiellement par les écrits des historiens chinois de ces époques. Comme dans la plupart des peuples nomades, le titre était héréditaire.

[4] Le Han shu ou Livre des Han est un livre classique d’histoire chinoise qui couvre l’histoire des Han occidentaux de 206 av. jc à 25. On l’appelle aussi parfois Livre des Han antérieurs pour le distinguer du Livre des Han postérieurs qui couvre l’histoire des Han orientaux de 25 à 220. Cette histoire fut commencée par Ban Biao. À sa mort, Ban Gu le fils aîné de Ban Biao, a continué à travailler à l’ouvrage qui finit par atteindre cent volumes, incluant des sections sur le droit, les sciences, la géographie et la littérature. Sa sœur Ban Zhao termina le Livre en 111, 19 ans après l’emprisonnement de son frère. Elle rédigea aussi les volumes mineurs de chronologie (vol. 13-20) et d’astronomie (vol. 26). À la manière des Mémoires historiques de Sima Qian, Zhang Qian, un général chinois célèbre pour avoir voyagé loin vers l’Occident, est la source principale des données culturelles et socio-économiques sur les confins occidentaux de la Chine (vol. 96).

[5] Les Ienisseï kirghizes, également connus sous le nom Khyagas ou Khakas, étaient un peuple antique parlant une langue turque et qui vivaient le long du fleuve Ienisseï dans la partie sud du Minoussinsk, du 3ème siècle av. jc au 12ème siècle de notre ère. Le khaganat kirghize dure de 539 jusqu’à 1219, eu plusieurs périodes, dont le Khaganat kirghize qui se termine en 790, le khaganat kirghiz du Yenisei (840 /925) établis à la conquête du territoire du khaganat ouïghour centré sur l’actuelle Mongolie, et conquis par les Khitans de la dynastie Liao. Le khaganat disparaît complètement en 1219, se soumettant à l’Empire mongol dirigé par Gengis Khan.