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Guy VIII de Laval ou Guy VIII de Montmorency-Laval

mardi 3 octobre 2023, par lucien jallamion

Guy VIII de Laval ou Guy VIII de Montmorency-Laval (vers 1245-1295)

Seigneur de Laval, de Châtillon-en-Vendelais, de Loué, d’Olivet, d’Aubigné Baron de Vitré

Il succéda à ses père et mère dans les terres de Laval [1], de Vitré [2], d’Acquigny [3], etc. et dans la vicomté de Rennes [4].

Guy VIII est le fils de Guy VII de Laval et de Philippa de Vitré .

Il épousa en premières noces en 1260 Isabelle de Beaumont-Gâtinais , comtesse de Caserte [5] proche de Naples [6], fille et héritière présomptive de Guillaume de Beaumont-Gâtinais , seigneur de Passy-sur-Marne [7] et de Villemomble [8], et comte de Caserte [9] par le don que Charles 1er d’Anjou, roi de Sicile [10], lui en avait fait.

Guy se remaria en 1286 avec Jeanne de Brienne de Beaumont [11], dame de Loué [12] De ce mariage est issue la branche des Laval-Roix

Il participa en 1254 à la chevauchée de Charles 1r d’Anjou, parti pour revendiquer le Hainaut [13] Au décès de sa mère, le 22 septembre 1254, il devint seigneur de Vitré [14].

En 1267, lors de la mort de son père, il hérita des biens de la maison de Laval [15].

Deux arrêts du parlement de Paris [16] rendus en 1267 et 1268 montrent que Guy ne s’était pas borné à exiger de ses vassaux des subsides immodérés ; il avait aussi violemment envahi la terre d’Attichy [17].La seigneurie d’Attichy était assurée en douaire à Thomasse de Pouancé, seconde femme de son père. Cette dernière porta plainte et Guy n’ayant pas restitué dans le délai qui lui avait été accordé, il fut statué que, nonobstant son opposition, sa belle-mère serait remise en possession de ce qui lui appartenait.

Il combattit à la Bataille de Tagliacozzo [18], près de L’Aquila [19]Conradin fut vaincu.

L’année suivante fut consacrée aux préparatifs d’une nouvelle croisade. Saint Louis, devant l’insuccès de sa première expédition, réussit à déterminer ses barons à le suivre cette fois encore.

L’année suivante, de retour en France, Guy alla accompagné de ses nobles vassaux aider Philippe le Hardi, fils de Saint-Louis, à réduire Roger-Bernard III de Foix , comte de Foix [20].

Au siège de Ramiers Philippe lui fit restituer une somme de 60 livres. Il l’avait prêtée à Alphonse de Poitiers, oncle du roi, pendant le voyage d’Afrique.

Il perdit en 1272, presque en même temps son beau-père et sa femme, qui fut inhumée à l’abbaye de Clermont [21]. En 1272 il comparut dans l’enquête que le roi Philippe III fit faire à Tours, sur le service militaire que lui devaient ses vassaux.

Guy VIII put en 1275 repasser en Italie, non plus cette fois pour combattre, mais pour prendre possession du comté de Caserte, dont la mort à peu près simultanée de son beau-père et de sa femme le rendait héritier. On ignore la durée du séjour qu’il fit en ce pays.

En 1283, Guy de Laval fut, comme comte de Caserte, dans le royaume de Naples, l’un des principaux seigneurs qui se rendirent à Bordeaux [22], pour soutenir Charles 1er de Sicile, roi de Sicile, contre Pierre III d’Aragon.

Au printemps de l’année 1285, s’étant mis à la tête de ses vassaux, il alla joindre l’armée que le roi Philippe le Hardi menait contre le roi d’Aragon [23]. Le roi de France ne manqua pas d’accorder à son oncle le secours que celui-ci lui fit demander ; l’armée française alla le rejoindre dans les plaines de San-Martino ; mais le roi d’Aragon ne voulut point accepter la bataille. Il fit dire à Charles que ce serait grand dommage que tant de braves gens s’entretuassent pour leur querelle et qu’il valait mieux la terminer par un combat entre eux deux, assistés seulement chacun de cent chevaliers. Guy accompagna le roi dans toute la campagne qui suivit. Après plusieurs avantages remportés par l’armée française sur le roi d’Aragon, elle se termina par la mort de Pierre III à Perpignan en 1285.

En 1286, il prit une seconde alliance avec Jeanne de Beaumont-Brienne. Il en eut 8 enfants et craignant que sa succession ne fût entre eux une cause de discussions fâcheuses, de leur commun consentement et de celui de Guy, fils d’Ysabeau, il leur fit, de son vivant, le partage de ses biens.

Avant de reprendre les armes pour aller en Aquitaine combattre les Anglais sous la conduite de Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, Guy VIII, comme s’il eût le pressentiment de sa mort prochaine, consigna dans un testament ses dernières volontés.

Il partit en 1294, à la suite de Charles, comte de Valois, pour la guerre que ce prince porta en Auvergne, et pris part au siège et à la prise de Riom [24]. De là s’étant rendu au siège de Saint-Sever [25], ayant opposé les armées du roi Philippe IV et celles d’Édouard 1er d’Angleterre, il y tomba malade, il mourut le 22 août 1295.

Ses chevaliers déposèrent ses entrailles dans l’Abbaye Notre-Dame de la Réau [26] et rapportèrent son corps auprès de celui d’Isabelle, sa première femme.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Guy VIII de Laval, dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil

Notes

[1] La baronnie de Laval est un ancien territoire situé à la frontière entre le duché de Bretagne et le comté du Maine. Sa capitale était Laval. Seigneurie puissante et influente, cette baronnie fut érigée en comté en 1429, récompensant ainsi l’aide apportée par ses seigneurs aux rois de France, au cours de la guerre de Cent Ans.

[2] Vitré est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Vitré est au Moyen Âge le siège d’une baronnie. Au 13ème siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau est. La place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le 13ème siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville.

[3] Acquigny est une commune française située dans le département de l’Eure. Acquigny était, avant la Révolution, une paroisse du diocèse d’Évreux, doyenné de Louviers, vicomté et élection de Pont-de-l’Arche, généralité de Rouen. Les moines de Conches y possédaient le prieuré de saint Mauxe et de saint Vénérand, et avaient le patronage de l’église qu’ils échangèrent au 18ème siècle avec les seigneurs du lieu. Cette commune était le chef-lieu d’une ancienne baronnie longtemps divisée en plusieurs parties et possédée par d’illustres familles

[4] Rennes est une commune de l’Ouest de la France, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine. La ville voit son pouvoir politique s’accroître au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne. Sous l’Ancien Régime, l’union de la Bretagne à la France range progressivement Rennes au rang de grande ville provinciale. L’implantation du Parlement de Bretagne à Rennes au 16ème siècle puis du palais du Parlement de Bretagne au 17ème siècle a cependant permis à la Bretagne de conserver jusqu’à la Révolution française une certaine autonomie à l’égard du pouvoir royal de l’époque.

[5] Caserte est le chef-lieu de la province de Caserte en Campanie (Italie). Il est surnommé le Versailles italien

[6] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

[7] Passy-sur-Marne est une commune française située dans le département de l’Aisne. Ce village de la vallée de la Marne est situé dans le sud du département de l’Aisne, entre Château-Thierry et Épernay. Il est entouré de vignobles de Champagne.

[8] Villemomble est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, la seigneurie de Villemomble apparaît au début de la dynastie capétienne comme étant entre les mains de la famille Le Riche de Paris. Vers 1055 est cité comme seigneur de Villemomble Lisiard Le Riche de Paris, sous chambrier du roi. Josselin de Beaumont Gâtinais, chambrier de Philippe 1er, est seigneur de Villemomble de 1075 à 1120. Suit Josselin II de Beaumont Gâtinais de 1120 à 1145. Dans un chassé croisé d’alliance la seigneurie est détenue par la famille Mauvoisin. Vers 1215, Jean 1er de Beaumont Gâtinais, grand chambrier de Louis XVIII et Louis IX, devient seigneur des terres de Villemomble et autres lieux. Ses droits et charges de seigneur de Villemomble par son premier mariage avec Alix Mauvoisin, passent à son fils aîné Guillaume IV de Beaumont, dit "Pied de Rat", comte de Caserte. De 1357 à 1529 par l’intermédiaire de sa fille Isabelle de Beaumont Gâtinais, comtesse de Caserte, le domaine appartient à la maison de Montmorency Laval puis à Olivier V de Clisson, Connétable de France, puis à Alain VIII et Alain IX de Rohan lieutenant général de Bretagne. Gaspard Bureau, grand maître de l’artillerie, puis Antoine de Chabannes, Grand maître de France conseiller de Louis XI et enfin Florimond Robertet, Trésorier de France et conseiller de Louis XII et François 1er. De 1529 à 1700, les terres de Villemomble seront successivement possédées par Tristan de Rostaing, chevalier des Ordres du Roi, baron de la Guerche, Grand-maître des eaux et forêts de France puis de 1652 à 1765 par la fastueuse famille des Le Ragois de Bretonvilliers.

[9] Caserte est le chef-lieu de la province de Caserte en Campanie (Italie). Il est surnommé le « Versailles italien ». En 1057, Caserte est prise par les Normands, et est intégrée dans la principauté de Capoue. Au 12ème siècle, la ville fait partie du royaume de Sicile et devient le chef-lieu d’un comté. Sous le règne du roi Guillaume II de Sicile, le comte de Caserte Robert de Lauro deviendra un Grand-connétable et un Grand-maître justicier du royaume.

[10] Le royaume de Sicile, également appelé royaume normand de Sicile, est créé en 1130 par Roger II sur l’île de Sicile, la Calabre, les Pouilles, et Naples. Ce royaume traverse plusieurs phases marquées par les dominations successives des Normands, des Souabes (autre nom pour la dynastie des Hohenstaufen, descendants de Frédéric de Souabe), des Angevins et des Aragonais. Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps. Le royaume de Sicile ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaume de Sicile et de Naples ont été réunis, de Royaume des Deux-Siciles

[11] La Maison de Brienne est une maison noble de France, issue de la Champagne, dont plusieurs membres se sont illustrés en France, en Italie et en Orient. La maison de Brienne est une dynastie célèbre dont les comtes remontent jusqu’à Engelbert 1er qui vivait au 10ème siècle sous le règne de Louis IV d’Outremer. Vassaux des comtes de Champagne, leur comté médiéval était centré sur la ville de Brienne-le-Château. Cette maison s’éteignit en 1356, en la personne de Gautier VI, connétable de France.

[12] Loué est une commune française, située dans le département de la Sarthe

[13] Le comté de Hainaut ou Hainau est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait en bordure du royaume de France. Le traité de Meerssen en 870 attribue le comté de Hainaut à Charles le Chauve, qui en fait en 877 un fief héréditaire de la couronne de France. Il en confia probablement le gouvernement à un certain Enguerrand, probablement originaire de Flandre. La prise de possession de la Lotharingie par Louis le Jeune en 880 dut mettre fin à cet interim.

[14] Vitré est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine. Vitré est au Moyen Âge le siège d’une baronnie. Au 13ème siècle, le château est agrandi et le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau est. La place du Château qui était considérée comme une avant-cour, était urbanisée en réalité. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du baron, se sont développés autour de la ville close. Dès le 13ème siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville.

[15] La maison de Laval est une famille, ou plutôt une succession (en lignée féminine) de cinq familles de la noblesse française, qui fut influente dès le 11ème siècle, aussi bien dans le comté du Maine que dans le duché de Bretagne. À partir du 14ème siècle, elle devint, avec les Rohan et les Clisson, une des familles les plus puissantes du duché de Bretagne, tout en restant la première famille du Maine. Tout au long du Moyen Âge, elle sut préserver ses intérêts en maintenant une relation équilibrée entre les ducs de Bretagne et les rois de France. Néanmoins, à la fin de la guerre de Cent Ans, les comtes de Laval rejoignent la cause royale et participent aux batailles contre les Anglais. Les victoires successives de Charles VII leur permettent d’affermir encore leur position et leur fortune. À la fin du 15ème siècle, la maison de Laval a acquis un statut quasi princier, et elle possède de vastes domaines dans tout le Nord-Ouest de la France. Elle atteint son apogée sous la Renaissance, avant de décliner à partir du milieu du 16ème siècle.

[16] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».

[17] Dès le 12ème siècle, la seigneurie d’Attichy est tenue par la maison de Montmorency, elle échoit en 1250 à la branche de Laval ; qui la conserve jusqu’à la mort sans descendance en 1408 de Guy III de Laval. Elle passe alors à la famille de La Roche-Guyon, avant d’être partagée en 1500 à la suite de la mort de Marie de La Roche-Guyon.

[18] La bataille de Tagliacozzo opposa, le 23 août 1268, les prétendants au royaume de Sicile Charles d’Anjou et Conrad de Hohenstaufen. En dépit de son infériorité numérique, Charles remporta la victoire grâce à une feinte. La capture et l’exécution de Conradin mirent fin à la lignée des Hohenstaufen. La bataille permit à Charles de conserver le royaume jusqu’en mars 1282.

[19] L’Aquila, chef-lieu de la province homonyme et capitale de la région des Abruzzes en Italie. Fondée au Moyen Âge en 1254 sous le nom d’Aquila. Elle est située dans une région à forte activité sismique au centre de la péninsule italienne. On raconte qu’elle fut fondée par la réunion de 99 paroisses. Une fontaine perpétue cette légende (fontana delle 99 cannelle).

[20] Le comté de Foix est à l’origine un territoire du comté de Carcassonne détaché par le comte Roger Ier le Vieux en faveur de son fils cadet Bernard-Roger.

[21] L’abbaye Notre-Dame de Clermont (ou de Clairmont) est une ancienne abbaye cistercienne située à quatre kilomètres du bourg d’Olivet dans le département de la Mayenne. Elle a été fondée en 1150 par Guy IV de Laval et fut longtemps la nécropole de la famille de Laval. Il s’agit de la première fondation de l’ordre cistercien dans le Bas-Maine et la 63ème des 66 fondations directes de l’Abbaye de Clairvaux.

[22] Bordeaux est une commune du Sud-Ouest de la France. Capitale de la Gaule aquitaine sous l’Empire romain pendant près de 200 ans. Au début du 5ème siècle, Bordeaux fut prise par les Wisigoths, puis par les Francs de Clovis un siècle plus tard. Au plus tard après la division de la partie du royaume de Caribert de Paris, en 567, Bordeaux appartenait à la Neustrie. Après le mariage du roi neustrien Chilperic, la ville, ainsi que Cahors, Béarn et Bigorre, furent cependant offerts en guise de dot à son épouse Galswinthe. Ces villes étaient situées stratégiquement dans la région du beau-père Athanagild, le roi des Wisigoths. Après que Chilpéric eut ordonné l’assassinat de sa femme, cet héritage est passé au royaume d’Austrasie, selon un règlement d’un Malberg convoqué par Gontran, roi de Bourgogne. Finalement, en 573, Chilpéric, avec son fils Clovis en tant que commandant de l’armée, tente de reprendre les villes. Bien que la conquête de Bordeaux ait réussi à court terme, les troupes de Clovis furent de nouveau expulsées un mois plus tard par le margrave austrasien Sigulf. À la fin du 7ème siècle, Bordeaux devient la capitale du duché d’Aquitaine.

[23] Le royaume d’Aragon est une entité politique du nord-est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l’union des comtés d’Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d’Espagne par les décrets de Nueva Planta.

[24] Riom est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme. Elle est depuis des siècles une ville rivale de Clermont-Ferrand, la capitale historique et culturelle de l’Auvergne. Elle fut néanmoins, au Moyen Âge, capitale de la Terre d’Auvergne puis du duché d’Auvergne, une des quatre principautés féodales auvergnates. Sous l’Ancien Régime, Riom devint la capitale de la généralité éponyme qui comprend une partie importante de l’Auvergne.

[25] Saint-Sever est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes . Première ville du nouveau canton Chalosse-Tursan, la cité a eu un temps le statut de sous-préfecture (1790 - 1926).

[26] L’abbaye Notre-Dame de la Réau, située sur la rive gauche du Clain dans un coin isolé des confins du Poitou et de la Basse-Marche, est fondée au 12ème siècle par les chanoines suivant la règle de saint Augustin ; elle se trouve sur la commune de Saint-Martin-l’Ars dans le département de la Vienne. Notre-Dame de la Réau occupe une place très honorable parmi les grands monastères fondés en France au Moyen Âge et dont l’influence, profonde jusqu’à la Révolution, s’est exercée non seulement dans le pays environnant mais au loin grâce à ses nombreuses filiales, jusqu’en Anjou et en Bretagne.