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Jean 1er de Hainaut

mercredi 5 juillet 2023, par ljallamion

Jean 1er de Hainaut (vers 1248-1304)

Comte de Hainaut de 1280 à 1304-Comte de Hollande de 1299 à 1304

Fils de Jean 1er d’Avesnes et d’ Adélaïde de Hollande .

Âgé de 9 ans à la mort de son père, il est qualifié de damoisel de Hainaut ou d’héritier de Hainaut dans les quelques actes qui le citent. Insatisfait de la conclusion des guerres de Succession de Flandre et du Hainaut [1], il se préparait à prendre sa revanche sur les Dampierre [2] en attendant d’hériter du Hainaut [3].

Le 4 septembre 1272, il noue une alliance avec son cousin Florent V de Hollande. Le 29 mai 1275 il obtient le soutien de l’empereur Rodolphe 1er de Habsbourg et le 13 janvier 1277, ce dernier le confirme comme héritier de la Hollande si Florent meurt sans enfants.

À la mort de sa grand-mère paternelle, Marguerite II de Flandre comtesse de Flandre [4] et de Hainaut, il hérite du comté de Hainaut, tandis que son oncle Gui de Dampierre hérite de la Flandre, conformément à l’arbitrage de 1246 rendu par Saint-Louis. La lutte s’engage entre Jean d’Avesnes et Gui de Dampierre, jusqu’en 1287. La guerre n’a pas modifié la situation des comtés.

Jean d’Avesnes entreprend d’acquérir des domaines et de les réunir à son comté et pressure ses vassaux pour en obtenir les ressources nécessaires. Ceux-ci se dédommagent sur les abbayes, et le comté est frappé d’interdit, prononcé par l’évêque de Cambrai [5] Guillaume d’Avesnes.

Il entre aussi en lutte avec les bourgeois de Valenciennes [6], qui réclament le maintien de leurs privilèges.

Ceux-ci se placent en 1290 sous la protection de Philippe IV le Bel et de Gui de Dampierre. Au bout de 7 ans de guerre, le roi de France et le comte de Flandre se brouillent et Philippe le Bel se rapproche de Jean d’Avesnes et lui reconnaît la possession de Valenciennes, à qui le comte de Hainaut accorde son pardon.

Lorsque Florent V est assassiné, le 27 juillet 1296, c’est Jean 1er de Hollande qui lui succède. Trop jeune pour gouverner, ce dernier est l’instrument des Anglais, ce qui déplaît aux Hollandais qui appellent Jean II d’Avesnes, cousin de Florent V, pour les débarrasser de cet avorton impuissant et imbécile. Le comte de Hainaut fait lever des troupes en Hainaut et se rend en Hollande. Jean 1er meurt en novembre 1299. Jean d’Avesnes devient alors comte de Hollande [7]. Son premier geste est de poursuivre les assassins de son cousin Florent.

Après de multiples problèmes causés par une partie de la noblesse de Zélande [8] excitée par le comte de Flandre, Jean III de Renesse , chef de cette coalition est battu par Jean Sans Merci, fils de Jean d’Avesnes, qui prend le gouvernement de la Zélande alors que son frère Guillaume gouverne la Hollande.

Vers 1265-1270, Jean 1er de Hainaut épouse Philippa de Luxembourg , fille d’ Henri V de Luxembourg , et de Marguerite de Bar , dame de Ligny [9]

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean Ier de Hainaut Portail des Pays-Bas/ Catégories : Seconde maison d’Avesnes/ Comte de Hainaut

Notes

[1] On appelle guerre de Succession de Flandre et du Hainaut une série de conflits qui opposèrent les fils héritiers présomptifs ou désignés de Marguerite de Flandre au milieu du 13ème siècle.

[2] La maison de Dampierre est une grande famille du Moyen-Âge, originaire de Dampierre (Aube). Ses différentes branches se sont développées à partir du 11ème siècle en Champagne, en Artois, et dans plusieurs provinces de la Belgique actuelle. Toutes les branches de cette famille se sont éteintes avant la fin du Moyen Âge.

[3] Le comté de Hainaut ou Hainau est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait en bordure du royaume de France. Le traité de Meerssen en 870 attribue le comté de Hainaut à Charles le Chauve, qui en fait en 877 un fief héréditaire de la couronne de France. Il en confia probablement le gouvernement à un certain Enguerrand, probablement originaire de Flandre. La prise de possession de la Lotharingie par Louis le Jeune en 880 dut mettre fin à cet interim.

[4] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[5] Le diocèse puis archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l’Église catholique romaine en France. De sa création à 1559, l’évêché comprenait toute la rive droite de l’Escaut jusqu’à son embouchure dans la mer du Nord. Il était bordé au nord et à l’est par le diocèse de Liège, au sud par les diocèses de Laon et de Noyon et à l’ouest par les diocèses d’Arras, réuni à Cambrai jusqu’en 1094, et de Tournai. Il était un des trois diocèses de Basse Lotharingie, avec ceux de Liège et d’Utrecht et comptait six archidiaconés : Cambrai, Brabant, Bruxelles, Hainaut, Valenciennes et Anvers, recouvrant approximativement l’ancien territoire des Nerviens. C’est en 1094, à l’initiative d’Urbain II, au cours de la querelle des Investitures, que l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct

[6] Valenciennes est une commune française, historiquement capitale du comté du Hainaut français et aujourd’hui sous-préfecture du département du Nord. Elle est située au confluent de l’Escaut avec la Rhônelle. En 1285, la monnaie du Hainaut fut remplacée par la monnaie de France : l’écu. Valenciennes est une ville en pleine activité, forte de ses nombreuses corporations. À l’abri de son enceinte, un grand nombre de couvents se développe, à l’instar des Dominicains. Au 14ème siècle Albert de Bavière fait construire la tour de la Dodenne, où encore aujourd’hui la cloche sonne en l’honneur de Notre-Dame-du-Saint-Cordon. Au 15ème siècle, le Hainaut, rattaché au duché de Bourgogne, perd de son autonomie, mais Valenciennes jouit d’une grande renommée grâce aux artistes qu’elle protège en ses murs. L’économie de la ville repose essentiellement sur la draperie et le commerce, principalement du vin et des céréales des campagnes environnantes.

[7] Le comté de Hollande portait alors un nom différent, celui de Frise Occidentale. Ce n’est qu’à la fin du 11ème siècle qu’un de ses descendants s’intitulera comte de Hollande. Cette région était alors très différente de ce qu’elle est actuellement, car envahie par des marais où peu de gens vivaient. Seules les zones littorales de dunes et le long des vallées fluviales étaient habitées] et seigneur de Frise[[La Frise est une région historique du Nord-Ouest de l’Europe, qui s’étendait le long de la mer du Nord, de la Hollande-Septentrionale (actuels Pays-Bas) au Schleswig-Holstein (actuelle Allemagne).

[8] La Zélande est une province maritime du sud-ouest des Pays-Bas, bordée à l’ouest par la mer du Nord, au sud par la frontière belge, à l’est par le Brabant-Septentrional et au nord par la Hollande-Méridionale. Les îles et presqu’îles qui constituent la Zélande sont : Beveland-du-Nord (Noord-Beveland, île), Beveland-du-Sud (Zuid-Beveland, presqu’île), Walcheren (presqu’île), Tholen (presqu’île), Sint Philipsland (presqu’île) et Schouwen-Duiveland (île). La partie continentale restante, la Flandre zélandaise (Zeeuws Vlaanderen), située sur la rive sud de l’Escaut occidental.

[9] Ligny-en-Barrois est une commune du Nord-Est de la France, en Lorraine, chef-lieu de canton du département de la Meuse.