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Al-Malik as-Sâlih Najm ad-Dîn Ayyûb dit Malik al-Salih Ayyoub

mercredi 5 juillet 2023, par ljallamion

Al-Malik as-Sâlih Najm ad-Dîn Ayyûb dit Malik al-Salih Ayyoub (vers 1207-1249)

Sultan ayyubide d’Égypte de 1240 à 1249-Sultan de Damas de 1245 à 1249

Fils d’ Al-Kamil , sultan ayyoubide [1] d’Égypte et de Damas [2], et d’une concubine nubienne [3].

En 1229, après avoir pris Damiette [4], les croisés marchent sur Le Caire [5], mais sont surpris par la crue du Nil et capturés par les armées d’Al-Kamil. Un traité est signé, échangeant la liberté des croisés contre la remise de Damiette, et le jeune Al-Salih Ayyoub est envoyé en otage chez les Francs afin de garantir la bonne exécution du traité par son père.

Son père meurt le 8 mars 1238, et son demi-frère Al-Malik al-Adil Sayf ad-Dîn dit Al-Adil II Sayf ad-Din lui succède, mais est incapable d’empêcher l’anarchie dans l’empire ayyoubide. Au début de l’année 1239, Al-Salih Ayyoub s’empare de Damas, mais il en est chassé en septembre 1239 par son oncle Al-Salih Ismaël , puis est capturé peu après par un cousin, An-Nasir Dâ’ûd , émir de Transjordanie [6] et ancien sultan de Damas.

Les deux cousins finissent par se réconcilier et s’allient, Ayyoub espérant s’emparer de l’Égypte et An-Nasir de Damas. Ils marchent sur l’Égypte et Al-Adîl II dit le Juste mène l’armée égyptienne pour leur barrer la route à Bilbéis [7] mais, ayant mécontenté les mamelouks [8], il est déposé le 31 mai 1240 par ces derniers qui offrent le trône à Al-Salih Ayyoub.

Inquiet de ce changement de régime en Égypte, Ismaël s’allie aux croisés en leur cédant Safed [9] et Beaufort, mais Ayyoub parvient à rompre l’alliance en cédant à son tour Ascalon [10] et Ismaël doit se soumettre. Il renouvelle le traité de 1229 avec Richard de Cornouailles et restitue au royaume de Jérusalem [11] la région de Sidon [12], la Galilée [13] orientale avec Tibériade [14], le pays de Jaffa [15] et d’Ascalon en 1241. Le statu quo entre l’Égypte et Damas se maintient jusqu’en 1243, et l’émir de Damas fait à nouveau alliance avec les Francs.

Al-Salhi Ayyoub s’allie alors avec les Korasmiens [16] qui ravagent le sultanat de Damas, prennent Jérusalem [17] le 23 août 1244 et en massacrent la population chrétienne, puis rejoint l’armée égyptienne à Gaza [18] et écrase l’alliance franco-syrienne à la Forbie [19] le 17 octobre 1244. Fort de son succès, Al-Salih Ayyoub en profite pour assiéger Damas, qui se rend en octobre 1245.

Se méfiant des éléments traditionnel de l’armée ayyoubide [20], il s’entoure d’une garde mamelouke de sa création, casernée sur une île du Nil [21], qui lui donne le nom de Bahriya as-Salihiya ce qui donnera le nom de Mamelouks Bahrites à ceux qui vont prendre la succession des Ayyoubides.

En 1247, il reprend Ascalon et la Galilée orientale. Mais le sac de Jérusalem en 1244 a scandalisé l’Europe. À la suite d’un vœu prononcé lors d’une maladie, le roi Louis IX décide de prendre la Croix. L’empereur Frédéric II, toujours en bons termes avec la cour du Caire, la prévient du projet de croisades. En 1248, Ayyoub est en guerre contre son cousin Al-Nasir Yusuf qui s’est emparé d’Homs [22] aux dépens d’ Al-Ashraf , allié d’Ayyoub, et assiège la ville. L’annonce de la septième croisade [23] oblige les deux cousins à se réconcilier, avec la médiation d’ Al-Musta’simn calife abbasside [24] de Bagdad [25].

Les croisés français de Louis IX débarquent à Damiette le 6 juin 1249, qui est abandonnée sans combats. Le sultan Ayyoub, immobilisé par la tuberculose, propose à Louis d’échanger Damiette contre Jérusalem. Louis refuse de traiter avec un “infidèle”. Ayyoub prend alors l’offensive. Il se fait transporter en litière vers Mansourah [26], ville construite par son père al-Kamel sur le site de la défaite franque de 1221. Il tombe dans le coma le 20 novembre, alors que les Francs, encouragés par la décrue du Nil, quittent Damiette en direction de Mansourah.

Trois jours plus tard, Ayyoub meurt, rongé d’ulcère et de phtisie. Son épouse favorite, Chajar ad-Durr , une esclave arménienne, rassemble les familiers du sultan et leur ordonne de garder le silence sur sa mort avant le retour de l’héritier du trône, al-Mu’adham dit Tûrân Châh , alors en Irak [27]. L’émir Fakhreddin écrit une lettre au nom du sultan pour appeler au jihad [28].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, Paris, PUF, 2004, 1re éd. (ISBN 978-2-13-054536-1), « Ayyoubides »

Notes

[1] La dynastie musulmane des Ayyoubides ou Ayyubides est une famille kurde et descendante d’Ayyoub. À l’origine ce sont des officiers des émirs Zengi puis Nur ad-Din. Ensuite, Saladin prend le pouvoir en Égypte en 1170, puis unifie la Syrie contre les Francs (appellation des Européens pendant les croisades), avant de conquérir la plus grande partie des États latins d’Orient. Après lui, les sultans Al-Adel et Al-Kâmil règnent en Égypte jusqu’en 1250, tandis que d’autres princes ayyoubides se succèdent en Syrie jusqu’en 1260 et au Yémen jusqu’en 1229.

[2] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[3] La Nubie est aujourd’hui une région du nord du Soudan et du sud de l’Égypte, longeant le Nil. Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Le birgid, un dialecte particulier, était parlé jusqu’au début des années 1970 au nord du Nyala au Soudan, dans le Darfour. L’ancien nubien était utilisé dans la plupart des textes religieux entre les 8ème et 9ème siècles.

[4] Damiette est un port du gouvernorat du même nom, en Égypte, dans le delta du Nil, à environ 200 kilomètres au nord-est du Caire. Dans l’Égypte ancienne, la cité était nommée Tamiat, mais elle perdit de l’importance durant la période grecque après la construction d’Alexandrie. Damiette reprit de l’importance durant les 12ème et 13ème siècles dans le cadre des Croisades. En 1169 une flotte du Royaume de Jérusalem, avec des soutiens de l’Empire byzantin attaqua le port, mais fut défaite par Saladin. Durant les préparations de la cinquième croisade en 1217, il fut décidé que Damiette serait la cible de l’attaque. Le contrôle de Damiette impliquait le contrôle du Nil, et les croisés pensaient pouvoir conquérir l’Égypte à partir de là. Après l’Égypte ils pourraient attaquer la Palestine et reprendre Jérusalem. Le port fut assiégé et occupé par des croisés de Frise en 1219, mais en 1221 les croisés furent vaincus devant Le Caire et chassés d’Égypte. Damiette fut aussi la cible de la septième croisade, menée par Saint Louis. Sa flotte arriva en 1249 et s’empara rapidement du fort. Il refusa de le rétrocéder au roi de Jérusalem, à qui il avait été promis durant la cinquième croisade. Toutefois à la suite de nouvelles défaites militaires, les croisés furent contraints de rendre la ville. Saint Louis donna aux remparts d’Aigues-Mortes la forme qu’avaient ceux de la ville égyptienne. Du fait de son importance pour les croisés, le sultan Mamelouk Baybars détruisit la ville et la reconstruit quelques kilomètres plus loin avec de meilleures fortifications. Aujourd’hui un canal la relie au Nil, ce qui en fait de nouveau un port important.

[5] Le Caire est la capitale et la plus grande ville d’Égypte. C’est la plus grande ville du Moyen-Orient et la seconde d’Afrique derrière Lagos. Les Fatimides et leur troupes composées de Berbères kotamas d’Algérie fondent le noyau urbain actuel, alors nommé Al-Mansûriyyah, pour en faire leur nouvelle capitale. Située sur la route des épices entre l’Europe et l’Asie, la ville connaît une longue période de prospérité : vers 1340, la population du Caire atteint un demi-million d’habitants, ce qui en faisait déjà l’une des plus grandes villes du monde arabe.

[6] L’essentiel du territoire faisait partie du vilayet de Syrie, partagé entre les sandjaks de Hauran et de Ma’an. Les habitants du nord de la Transjordanie associaient la région avec la Syrie et ceux du sud, avec la péninsule arabique. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, les réformes du Tanzimat étudièrent la fondation d’un État dans la région

[7] Bilbeis est une ancienne cité fortifiée sur le bord est de la partie sud du delta du Nil en Égypte. La cité a joué un rôle lors des campagnes pour le contrôle du vizirat fatimide : d’abord en 1164, quand Shirkuh est assiégé par les forces combinées de Shawar et d’Amaury 1er de Jérusalem pendant trois mois ; puis de nouveau en 1168, quand la ville est prise d’assaut par l’armée d’Amaury, qui prend la ville au bout de trois jours le 4 novembre et massacre tous les habitants sans discrimination. Ces atrocités révoltent les égyptiens coptes, qui considéraient jusqu’alors les Francs comme des libérateurs et qui souffrent autant que les habitants musulmans de Bilbéis. Les coptes cessent alors de soutenir les croisés et rejoignent leurs voisins non chrétiens contre les étrangers.

[8] Les mamelouks sont les membres d’une milice formée d’esclaves affranchis au service de différents souverains musulmans, milice qui a occupé le pouvoir à de nombreuses reprises. Les premiers mamelouks forment, au 9ème siècle, la garde des califes abbassides à Bagdad. Ils sont d’abord recrutés parmi les captifs non musulmans en provenance du Turkestan actuel, du Caucase (Circassiens, Géorgiens, etc.), d’Europe orientale (Slaves orientaux) ou de Russie méridionale (plaines du Kipchak). Au départ, la position n’est pas héréditaire. Certains mamelouks parviennent à des positions importantes de commandement militaire. Ils sont ensuite au service de la dynastie ayyoubide.

[9] Safed en hébreu Tzfat est une ville du nord d’Israël située en Haute Galilée. Avec une altitude de 900 m, c’est la plus haute ville d’Israël. À l’époque du Sanhédrin de Jérusalem, Safed était l’un des villages-fanaux construits sur les collines depuis Jérusalem, où des feux étaient allumés de proche en proche pour annoncer la nouvelle lune et les jours saints. Safed est l’une des quatre villes saintes juives, avec Jérusalem, Hébron et Tibériade.

[10] Ashkelon ou Ascalon est une ville balnéaire d’Israël sur la côte méditerranéenne dans le district sud, au nord de la Bande de Gaza. En 1098, le calife fatimide Al-Mustansir Billah fait construire un mechhed (lieu d’un martyr) pour y recevoir le crâne de Husayn troisième imam chiite. Ce crâne aurait été transféré au Caire dans un autre mechhed. En août 1099, les Croisés, sous le commandement de Godefroi de Bouillon, assiègent la ville. Ils la prennent provisoirement aux Fatimides en 1102, mais la forteresse résiste jusqu’en 1153. Ce n’est qu’à cette date que la ville est véritablement intégrée au royaume de Jérusalem par Baudouin III. La bataille navale d’Ascalon, confirme la domination maritime de Venise sur Constantinople en 1126. La ville est reprise par Saladin en 1187. La forteresse est rasée pour ne pas tomber entre les mains de Richard Cœur de Lion roi d’Angleterre. Le roi d’Angleterre prend Ascalon et Jaffa, négocie auprès de Saladin le libre accès des pèlerins à Jérusalem et retourne en Angleterre en 1192. En 1270, le sultan mamelouk Baybars rase complètement la ville.

[11] Le royaume de Jérusalem fut fondé par des princes chrétiens à la fin de la première croisade, lorsqu’ils s’emparèrent de la ville. C’est l’un des États latins d’Orient. On peut distinguer plusieurs périodes dans son histoire : celles où le titre de roi de Jérusalem est associé à la mainmise croisée sur la ville (1099-1187 et 1229-1244), et celles où le titre représente le plus haut niveau de suzeraineté des croisés en Terre sainte, mais durant lesquelles la ville en elle-même n’appartient pas aux soldats croisés. Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville et ne disparut réellement qu’avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard.

[12] Sidon ou Saïda en arabe est une ville du Liban. Elle fut dans l’antiquité la capitale incontestée de la Phénicie. La ville était construite sur un promontoire s’avançant dans la mer. Ce fut le plus grand port de la Phénicie sous son roi Zimrida, au 18ème siècle.

[13] La Galilée est souvent citée dans l’Ancien Testament, et sa partie septentrionale évoquée comme "la Galilée des Gentils" dans le Nouveau Testament. Elle est décrite par Flavius Josèphe qui évoque son histoire, son peuplement sa géographie, et lui donne deux parties : la Galilée supérieure, en grande partie peuplée de Gentils, et la Galilée inférieure, en grande partie peuplée de Juifs. Son nom de Galilée pourrait venir d’un peuplement celte, comme plus au nord la Galatie. Elle recouvrait avant la Captivité les territoires des tribus d’Issacar, de Zabulon, de Nephthali et d’Asher. Comme les Galiléens étaient de bons cultivateurs, plantant des figuiers, des oliviers, des noyers, des palmiers, des habiles artisans et de bons pêcheurs, la Galilée était prospère avec 400 villes, certaines très peuplées.

[14] Tibériade est la capitale de la Galilée, dans le nord d’Israël. C’est une ville historique et touristique réputée. La cité antique est située dans la partie sud de l’agglomération d’aujourd’hui.

[15] Le comté de Jaffa est un fief sur le littoral du royaume de Jérusalem, qui est aussi une marche face à l’Égypte fatimide. La ville de Jaffa fut prise dès 1099, et Baudoin 1er en fit un comté qu’il confia à Hugues du Puiset. En 1135 le comte Hugues II fut accusé d’adultère avec la reine Mélisende de Jérusalem, et son comté fut confisqué, pour être donné en apanage à des membres de la famille royale. En 1153, la ville d’Ascalon est prise, et le comté devient comté de Jaffa et d’Ascalon. Jaffa fut prise par Saladin après la bataille de Hattin en 1187, et reconquise en 1191 par Richard Cœur de Lion. Elle fut définitivement prise par les musulmans en 1268. À la suite de la perte définitive de Jaffa en Terre sainte, les comtes de Jaffa se réfugièrent, comme d’autres seigneurs du royaume de Jérusalem, à Chypre où leurs titres continuèrent d’être transmis.

[16] Les Khwarezmiens sont également appelés Chorasmiens, Kharezmiens ou Korasmiens. L’ancien royaume iranien de Khwarezm, entre la mer Caspienne et la mer d’Aral, est attesté depuis l’Antiquité. Islamisé et turquisé au Moyen Âge, il devient une puissance majeure d’Asie centrale aux 12 et 13ème siècles avant d’être balayé par les Mongols gengiskhanides en 1221. Le shah du Kharezm et le reste de ses armées vont vagabonder pendant des années entre l’Iran, l’Inde et le Proche-Orient. En 1244, ils s’emparent de Jérusalem, pratiquement désarmée depuis Frédéric II, et la pillent de fond en comble. Les princes ayyoubides utilisent leur concours contre les croisés, avant de se retourner contre eux et de les détruire.

[17] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[18] Gaza, parfois appelée en anglais Gaza City pour la distinguer de la bande de Gaza qui désigne la région dans son ensemble, est la ville qui donne son nom à ce territoire longiligne appelé « bande de Gaza ».

[19] La bataille de La Forbie, également connue sous le nom de bataille de Hiribyah, s’est déroulée pendant les croisades, les 17 et 18 octobre 1244, près du village de La Forbie au nord-est de Gaza.

[20] soldats kurdes libres, régiment d’esclaves mamelouks créés par ses prédécesseurs comme le Salahiya de Saladin et le Kamiliya d’al-Kamel

[21] Bahr an-Nil

[22] Homs, anciennement Émèse est une ville de Syrie, située sur l’Oronte à la sortie d’un lac artificiel, au centre d’une plaine vaste et fertile qui s’étend, à environ 500 mètres d’altitude, au débouché septentrional de la vallée de la Bekaa. Ce site constitue un carrefour des axes qui relient Damas à Alep (à environ 140 et 170 km de Homs respectivement) et d’est en ouest, via une trouée naturelle dans la double barrière montagneuse qui longe le littoral levantin l’oasis de Palmyre (à 150 km) à la mer Méditerranée (les ports de Tartous et de Lattaquié sont à 80 et 120 km)

[23] La septième croisade est la première des deux croisades entreprises sous la direction du roi Louis IX dit Saint Louis. Décidée par le roi en 1244, elle quitte le royaume de France en 1248 et aborde l’Égypte en 1249. Vaincue par les maladies, l’armée ne retrouve sa liberté qu’en 1250, et le roi de France passe les quatre années suivantes à mettre le royaume de Jérusalem en état de se défendre contre les Mamelouks. La croisade prend fin en 1254, avec le retour du roi en France après la mort de sa mère Blanche de Castille, qui assurait la régence du royaume pendant son absence.

[24] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.

[25] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.

[26] Mansourah ou Al Mansoura est une ville du nord-est de l’Égypte dans l’est du delta du Nil, à 120 km du Caire, chef-lieu du gouvernorat de Dakahleya, sur le bras oriental (Damiette) du Nil. Fondée en 1219 par un neveu de Saladin, Al-Malik al-Kâmil Nâsîr ad-Dîn, qui avait succédé à son père Al-Adel comme sultan d’Égypte l’année précédente, Mansourah fut le théâtre d’une célèbre bataille lors de la septième croisade en 1250, au cours de laquelle les Francs vainquirent difficilement les musulmans qui, un peu plus tard, firent prisonnier Saint Louis. Le Dar Ibn Lockman, la maison où Saint Louis a été emprisonné, est maintenant transformée en musée.

[27] L’histoire de l’Irak commence avec la Mésopotamie ; la région abrite quelques-unes des plus anciennes civilisations du monde, Sumer, Assyrie, Babylone. Les vallées du Tigre et de l’Euphrate appartiennent ensuite à une succession d’empires qui lui sont étrangers : empires perse achéménide, grec (Alexandre le Grand suivi des Séleucides), Parthes, Sassanides. À l’époque pré-islamique, cette région porte le nom de Khvarvaran, qui est une des provinces de l’empire Sassanide. Le nom Irak dérive du terme persan Erak, qui signifie « bas-Iran ». Conquis par les Arabes sous les Omeyyades, l’Irak est, un temps, le centre du monde musulman sous les Abbassides. L’Irak redevient ensuite un champ de bataille entre les empires du Moyen-Orient, jusqu’à la conquête britannique en 1918, qui en fait un État souverain sous mandat anglais.

[28] Le djihad, est un devoir religieux au sein de l’islam et du babisme. En arabe, ce terme signifie « abnégation », « effort », « lutte » ou « résistance », souvent traduit à tort par « guerre sainte ». Le mot jihâd est employé à plusieurs reprises dans le Coran, souvent dans l’expression idiomatique « al-ǧihād bi amwalikum wa anfusikum » qui peut se traduire par « lutter avec vos biens et vos âmes ». Ainsi, le djihad peut aussi être défini par l’expression « faites un effort dans le chemin de Dieu ». Le concept de djihad a varié au cours du temps et, parfois, ses interprétations successives ont été en concurrence. Le djihad est parfois considéré comme le sixième pilier de l’islam par une minorité au sein du sunnisme bien qu’il n’en ait pas le statut officiel. Dans le chiisme duodécimain, il est considéré comme l’une des dix pratiques religieuses du culte.