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Jean Doukas ou Ducas (sébastokrator)

samedi 4 mars 2023, par ljallamion

Jean Doukas ou Ducas (sébastokrator) (vers 1126-vers 1200)

L'Empire byzantin en 1180Fils de Constantin Ange et de Théodora Comnène Angelina , fille de l’empereur byzantin Alexis 1er Comnène et Irène Doukas.

Jean Doukas est attesté pour la première fois dans les sources en mars 1166. Il participe alors aux côtés de ses frères à un synode. En 1176, avec son plus jeune frère Andronic, il participe comme commandant d’un régiment à la campagne contre le sultanat de Roum [1], qui se termine par la défaite byzantine à la bataille de Myrioképhalon [2]. Au cours de la bataille, il est chargé par Manuel 1er de repousser les Seldjoukides [3], qui ont encerclé l’armée byzantine [4] et la harcèlent à coups de flèches. Toutefois, en dépit d’une charge contre eux, Jean Doukas doit se replier.

Comme la plupart de ses parents issus de l’aristocratie, Jean s’oppose au règne tyrannique d’Andronic 1er Comnène entre 1183 et 1185. S’il est forcé de signé un engagement écrit de loyauté envers l’empereur, il suit son neveu Isaac II Ange quand celui-ci tue Étienne Hagiochristophoritès , l’homme de confiance d’Andronic et va chercher refuge dans la cathédrale Sainte-Sophie [5] et suscite une rébellion dans la population de Constantinople [6].

Le lendemain, ce soulèvement populaire met à bas le régime d’Andronic mais Isaac hésite à se faire couronner empereur. Selon Nicétas Choniatès et Théodore Skoutariotès , Jean aurait proposé de recevoir la couronne mais le peuple s’y oppose fortement, refusant d’être gouverné par un homme aussi âgé après l’expérience déplorable du règne d’Andronic. De ce fait, c’est bien Isaac qui est couronné.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Doukas »

Notes

[1] Le sultanat de Roum (c’est-à-dire du « pays des Romains ») ou sultanat d’Iconium est un sultanat seldjoukide établi de 1077 à 1307 en Anatolie à la suite de la bataille de Mantzikert. Le sultanat est établi à la suite d’un accord entre l’Empire byzantin et le chef seldjoukide Süleyman 1er Shah. Son nom se réfère aux “romains” au sens où l’entendaient les Arabes puis les Turcs entre les 7ème et 15ème siècles : les anciens citoyens de l’Empire romain d’Orient (que l’on nomme communément, à partir du 16ème siècle donc a posteriori : « Empire byzantin ») devenus sujets (dhimmis) des seldjoukides.

[2] La bataille de Myriokephalon (ou Myriocephalum) est une bataille entre l’empire byzantin et les Turcs seldjoukides en Phrygie le 17 septembre 1176.

[3] Les Seldjoukides, sont les membres d’une tribu turcique qui a émigré du Turkestan vers le Proche-Orient avant de régner sur l’Iran, puis sur un vaste domaine comprenant l’Irak actuel, et l’Asie Mineure, entre le milieu du 11ème siècle et la fin du 12ème siècle.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Ancienne église chrétienne de Constantinople du vie siècle, devenue une mosquée au 15ème siècle sous l’impulsion du sultan Mehmet II. Elle est édifiée sur la péninsule historique d’Istanbul. Depuis 1934, elle n’est plus un lieu de culte mais un musée. Depuis 2020 de nouveau une mosquée

[6] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.