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Cnaeus Cornelius Cossus (tribun consulaire en 406 av. jc)

jeudi 11 novembre 2021, par ljallamion

Cnaeus Cornelius Cossus (tribun consulaire en 406 av. jc)

Homme politique de la République romaine

Emblème de la République romaine.Tribun militaire à pouvoir consulaire [1] en 406 et 404 av. jc. Il est membre des Cornelii Cossi [2], branche patricienne de la gens Cornelia [3]. Fils de Publius Cornelius Cossus , tribun militaire à pouvoir consulaire en 415 av. jc, et petit-fils d’un Aulus Cornelius.

Alors que Cnaeus Cornelius reste à Rome, les 3 autres tribuns consulaires poursuivent la guerre contre les Volsques [4] et se répartissent sur plusieurs fronts. Publius Cornelius se dirige vers Ecetrae tandis que Numerius Fabius prend Anxur [5] et que Lucius Valerius lance une attaque sur Antium [6]. C’est durant leur mandat qu’est introduite pour la première fois la paye pour les soldats.

En 404 av. jc, il est tribun militaire à pouvoir consulaire une 2ème fois, avec 5 autres collègues. Le siège de Véies [7], mit en place l’année précédente, se poursuit mais sans une partie des tribuns qui doivent mener une campagne contre les Volsques. L’affrontement a lieu entre Ferentinum [8] et Ecetra et tourne en faveur des Romains qui assiègent Artena [9]. Les Volsques retranchés dans la ville tentent une sortie mais les Romains les repoussent et parviennent à prendre le contrôle d’une partie de la ville, seule la citadelle demeurant aux mains des Volsques. Selon la tradition, la trahison d’un esclave permet aux Romains de prendre possession de la citadelle. Après avoir ordonné la destruction de la ville d’Artena, les tribuns retournent renforcer les troupes qui assiègent Véies.

En 401 av. jc, il est tribun militaire à pouvoir consulaire pour la 3ème fois avec 5 collègues, tous patriciens. Les tribuns se répartissent sur les différents fronts, les Romains ayant à combattre Véies, Capène [10] et Faléries [11], ainsi que les Volsques auxquels ils veulent reprendre Anxur. Deux des tribuns de la plèbe de cette année-là sont cooptés, en contradiction avec la Lex Trebonia [12] de 448 av. jc. Trois autres tribuns de la plèbe, Publius Curatius, Marcus Metilius et Marcus Minucius, parviennent à faire reconnaître la responsabilité de Lucius Verginius et Manius Sergius , deux tribuns consulaires de l’année précédente, dans les défaites subies face aux Véiens et aux Falisques.

Les tribuns consulaires Manius Aemilius Mamercinus et Kaeso Fabius Ambustus, qui commandent sur le front de Véies, parviennent à reprendre d’anciennes positions qui sont fortifiées et occupées par des garnisons. Marcus Furius Camillus mène le combat contre les Falisques et Cnaeus Cornelius contre les Capénates [13]. Ils ne rencontrent aucune résistance durant leur campagne et en profitent pour amasser du butin et pratiquer une stratégie de la terre brûlée, évitant les villes dans lesquelles se concentrent les forces ennemies. Pendant ce temps, Lucius Valerius Potitus attaque les Volsques à Anxur mais ne parvient pas à s’emparer de la ville.

En 398 av. jc, la plupart des tribuns consulaires sont appelés à relever les commandants du siège infructueux de Véies, sans parvenir à y mettre eux-mêmes un terme. Une ambassade est envoyée à Delphes [14], dont fait peut-être partie Cnaeus Cornelius, pour consulter l’oracle concernant une brusque montée des eaux inexpliquée d’un lac près d’Albe la Longue [15]. Ce phénomène est considéré comme un prodige par les Romains, un présage religieux qui pourrait être lié à l’issue de la guerre contre Véies.

À son retour en 397 av. jc, l’ambassade rapporte l’oracle qui conditionne la prise de la ville par les Romains à la baisse du niveau de l’eau. Selon la tradition, les travaux de drainage s’achèvent en 396 av. jc, année de l’assaut final de Camille sur Véies

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Cnaeus Cornelius Cossus (tribun consulaire en -406)/ Portail de la Rome antique/ Catégorie  : Tribun militaire à pouvoir consulaire

Notes

[1] Un tribun militaire à pouvoir consulaire est un magistrat romain disposant d’un niveau d’imperium presque équivalent aux consuls qu’il remplace de façon irrégulière au début de la République romaine, entre 444 et 367 av. jc. Après cette date, le tribunat consulaire est définitivement abandonné.

[2] Les Cornelii Cossi sont des patriciens romains membres d’une branche de la gens Cornelia. Ils portent tous le cognomen de Cossus. Apparaissent également les cognomina Rutilus et Arvina.

[3] Les Cornelii ou gens Cornelia constituent l’une des familles patriciennes les plus importantes de l’histoire romaine et ont, de loin, revêtu plus de magistratures que n’importe quelle autre gens. Ils se classent en majorité dans le camp conservateur mais certains d’entre eux ont épousé la cause populaire, soit par conviction, soit par opportunisme. Ses membres les plus illustres sont Aulus Cornelius Cossus, Scipion l’Africain, Scipion Émilien, Sylla et Cinna. Le premier Cornelius à revêtir le consulat est Servius Cornelius Maluginensis Cossus, consul en 485 av. jc. La gens disparaît des Fastes consulaires après 178 et le consulat de Servius Cornelius Scipio Salvidienus Orfitus.

[4] Les Volsques appartiennent aux anciens peuples italiques installés dans le sud du Latium. Leur nom avec sa terminaison en « -cus » les classe avec les autres tribus dont le nom se termine en « -cus », comme les Herniques, qui sembleraient être les premiers habitants indo-européens de la côte occidentale de l’Italie

[5] Terracine (en italien Terracina) est une ville italienne de la province de Latina dans la région Latium en Italie. Terracine est située sur la côte de la mer Tyrrhénienne. La ville s’est développée entre la mer et des hauteurs qui ne livrent qu’un étroit passage côtier à la via Appia, à mi-chemin entre Rome et les cités de la Campanie. Il semble que Terracine soit entrée dans l’orbite du monde romain dès le vie siècle av. jc. Elle est en effet mentionnée dans le premier traité entre Rome et Carthage, rapporté par Polybe. À la fin du même siècle, cependant, la ville était occupée par les Volsques, qui lui donnèrent le nom d’Anxur

[6] Antium était, dans l’Antiquité, une ville et un port du Latium (aujourd’hui Anzio), et qui était la capitale des Volsques jusqu’à sa conquête par les Romains en 468 av. jc. Plus tard, à la fin de la république romaine, Antium devint un lieu de villégiature balnéaire couru pour les patriciens romains, à seulement une journée de voyage, juste assez loin pour se tenir à distance des émeutes et de l’agitation de Rome. Quand Cicéron revint de son exil, c’est à Antium qu’il rassembla les restes ravagés de ses bibliothèques, là où ses rouleaux seraient en sécurité. Les puissants Romains se faisaient construire de magnifiques villas en bord de mer. Mécène possédait une villa à Antium ; les empereurs Caligula et Néron sont nés à Antium ; on peut toujours visiter les ruines de la villa de Néron aujourd’hui. Elle s’étendait le long de la côte du cap d’Antium, sur 800 mètres de front de mer. Néron rasa l’ancienne villa, où Auguste avait reçu une délégation de Rome venue l’acclamer Pater patriae (Père de la patrie) pour reconstruire sur ses fondations une villa d’une dimension plus impériale. La villa de Néron a été utilisée par tous ses successeurs, jusqu’aux Sévères.

[7] Puissante cité étrusque située à la frontière sud de l Étrurie, dans la campagne falisque, à 16 km au nord de Rome sur le territoire de la commune de Formello. Elle était considérée comme la plus riche des villes de la Ligue étrusque.

[8] Ferentino est une commune italienne, située dans la province de Frosinone, au bord du fleuve Sacco, dans la région Latium, en Italie centrale.

[9] Artena est une commune italienne située dans la ville métropolitaine de Rome dans la région du Latium, dans la partie centrale du pays. Son nom est Montefortino du 12ème siècle jusqu’en 1873.

[10] Capena est une commune de la ville métropolitaine de Rome Capitale dans le Latium en Italie.

[11] Faléries (aujourd’hui Civita Castellana, dans la province de Viterbe) est une ville de l’Italie antique se situant à l’ouest du pays et au nord-ouest de Rome. Elle fut la capitale des Falisques, alliés des Étrusques.

[12] La Lex Trebonia est une loi romaine présentée et votée en 448 av. jc par l’intermédiaire du tribun de la plèbe Lucius Trebonius Asper. Cette loi modifie les modalités d’élection des tribuns de la plèbe, la procédure se poursuivant jusqu’à ce que dix tribuns soient élus par le concile plébéien

[13] Les Capenati (« Capénates » en français) étaient un peuple d’Italie centrale dont la capitale était Capena, petite ville dans la basse vallée du Tibre, sur la rive droite du fleuve, à environ 31 km au Nord du Capitole, non loin de la cité étrusque de Veis, et de Falerii capitale des Falisci.

[14] Au pied du mont Parnasse en Phocide, Delphes est le site d’un sanctuaire panhellénique où parlait l’oracle d’Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie ; il abritait également l’Omphalos ou « nombril du monde ». Investi d’une signification sacrée, Delphes fut du 6ème siècle av. jc au 4ème siècle av. jc le véritable centre et le symbole de l’unité du monde grec.

[15] Cité antique fortifiée du Latium, Albe la Longue (Alba Longa) est l’une des plus anciennes cités d’Italie. Elle est située à 20 km au sud-est de Rome à l’emplacement de l’actuel Castel Gandolfo.