Ce qui est à peu près certain aujourd’hui, et reconnu par la majorité des égyptologues, c’est que c’est une Reine qui succède à Akhenaton dans une confusion politique et militaire catastrophique pour le pays, due à l’offensive des Hittites [1].
On voit apparaître, au début du règne d’Ânkh-Khéperourê (an II), un roi nommé Smenkhkarê. Avec lui aussi, on assiste à des divergences d’opinions entre spécialistes.
Selon certains, c’est un prince, au nom de Zannanza qui épouse la reine ; et règne avec elle sous le nom de Smenkhkarê. Zannanza est un des fils de l’empereur des Hittites Suppiluliuma 1er. Des archives découvertes dans la capitale des Hittites, Hattusa [2], évoquent une reine d’Égypte qui, après la mort de son époux, s’adresse à l’empereur Suppiluliuma, le suppliant de lui envoyer un de ses fils pour qu’elle l’épouse. Cette union, (si elle a eu lieu) est évidemment faite dans l’esprit d’apaiser le conflit avec les Hittites, où les Égyptiens étaient à coup sûr perdants.
Une autre hypothèse rencontrée est que Smenkhkarê (de son nom de naissance) serait le fils d’Akhenaton ; il aurait assuré avec lui une corégence de 2 ans avant de lui succéder.
Si le roi Smenkhkarê a effectivement régné, cela ne peut être que sur une courte période, quelques mois tout au plus, à Amarna [3] ; l’unique scène le représentant est inachevée, preuve de sa brièveté.
Après sa disparition, Ânkh-Khéperourê / Mérytaton prend le pouvoir et renonce à l’atonisme [4] instauré par Akhenaton au profit de l’ancien clergé d’Amon. En l’an III, la reine rétablit Thèbes [5] comme capitale.
Elle meurt cette même année vers l’âge de 17 ans, mais on n’en connaît pas la raison.