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L’histoire pour le plaisir

George II Roi de Grande-Bretagne

mercredi 15 septembre 2021, par ljallamion

George II Roi de Grande-Bretagne

Duc de Brunswick-Lunebourg-Prince électeur du Saint Empire romain germanique de 1727 à sa mort

Fils de George 1er et de Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg. Sa jeunesse se passe à la cour de Hanovre [1] en Allemagne. George II fut le dernier monarque britannique né hors de Grande-Bretagne.

Jusqu’à l’âge de 4 ans, George parlait uniquement en français, la langue de la diplomatie à la cour mais il apprit également l’allemand avec l’un de ses tuteurs, Johann Hilmar Holstein. Il reçut des cours d’anglais et d’italien et il étudia la généalogie, l’histoire et les tactiques militaires avec un intérêt particulier.

En 1701, sa grand mère Sophie de Hanovre , devint la seconde dans l’ordre de succession au trône britannique après l’exclusion d’environ 50 héritiers catholiques du fait de l’Acte d’établissement de 1701 [2] qui réservait la succession aux protestants. Après les morts de Sophie et d’Anne de Grande-Bretagne, son père George 1er, électeur de Hanovre, accéda au trône.

En 1702, Anne Stuart, monta sur les trônes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. Aucun de ses enfants ne survécut et d’après l’Acte d’établissement, le Parlement d’Angleterre désigna la protestante la plus proche dans sa famille, la grand-mère de George, Sophie et ses descendants, comme héritiers d’Anne dans les royaumes d’Angleterre et d’Irlande. Par conséquent, après sa grand-mère et son père, George était le troisième dans l’ordre de succession pour succéder à Anne dans l’un des deux royaumes. Il fut naturalisé anglais en 1705 et devint chevalier de la Jarretière [3] en 1706 ainsi que duc et marquis de Cambridge [4], comte de Milford Haven, vicomte de Northallerton et baron de Tewkesbury dans la pairie d’Angleterre [5]. L’Angleterre et l’Écosse s’unirent en 1707 pour former le Royaume de Grande-Bretagne et acceptèrent conjointement la succession établie par l’Acte d’établissement.

George souhaitait participer à la guerre contre la France dans les Flandres mais son père refusa son entrée dans l’armée à un poste actif jusqu’à ce qu’il ait un fils et un héritier.

Le père de George ne voulait pas que son fils soit impliqué dans un mariage arrangé sans amour comme cela avait été son cas et il voulait que son fils ait l’opportunité de rencontrer sa fiancée avant que les arrangements ne soient faits.

Les négociations à partir de 1702 pour la main de la princesse Edwige-Sophie de Suède, duchesse douairière et régente d’Holstein-Gottorp n’aboutirent pas. En juin 1705, sous le faux nom de Monsieur de Busch, George visita la cour d’Ansbach [6] dans sa résidence d’été à Triesdorf pour étudier incognito une possibilité de mariage avec Caroline d’Ansbach , adoptée par sa tante Sophie-Charlotte de Hanovre . L’émissaire anglais au Hanovre, Edmund Poley rapporta que George était tellement pris par la bonne impression qu’il avait d’elle qu’il ne penserait à personne d’autre. Un contrat de mariage fut conclu à la fin du mois de juillet et le 2 septembre, Caroline arriva à Hanovre pour son mariage qui eut lieu le soir même à la chapelle de Herrenhausen [7]. Cette dernière participa activement aux affaires de gouvernement, avant qu’elle décède en 1737.

Au début de l’année 1707, les espoirs de George furent comblés lorsque Caroline donna naissance à un fils, Frédéric prince de Galles . En juillet, Caroline contracta la variole et tomba gravement malade. George fut également atteint car il était resté constamment à ses côtés ; Ils se rétablirent tous deux.

George participa à la bataille d’Audenarde [8] à l’avant-garde de la cavalerie hanovrienne ; son cheval et un colonel juste derrière lui furent tués mais George ne fut pas blessé.

En 1714, la santé de la reine Anne commença à décliner et les politiciens whigs qui soutenaient la succession du Hanovre, considérèrent qu’il serait plus prudent que l’un des héritiers vive en Angleterre pour assurer la succession protestante à la mort d’Anne. Comme George était un pair du royaume en tant que duc de Cambridge, il fut suggéré qu’il soit convoqué au Parlement pour qu’il siège à la Chambre des lords. Anne et le père de George refusèrent de soutenir ce plan bien que George, Caroline et Sophie y soient favorables. George ne se rendit pas en Angleterre et moins d’un an plus tard, Sophie et Anne étaient mortes et le père de George était devenu roi sous le nom de George 1er.

George et son père se rendirent en Angleterre depuis La Haye le 27 septembre et arrivèrent à Greenwich [9] 2 jours plus tard. Le jour suivant, ils entrèrent formellement dans Londres lors d’une cérémonie. George reçut le titre de prince de Galles [10]. Caroline suivit son époux en Angleterre en octobre avec leurs filles tandis que Frédéric restait dans le Hanovre pour être élevé par des tuteurs privés. Londres était un environnement complètement nouveau pour George car la ville était cinquante fois plus grande que Hanovre

Comme son père, George était un prince allemand, mais à l’âge de 30 ans quand il monta sur le trône, il était assez jeune pour intégrer la culture anglaise qui avait échappée à son père.

En juillet 1716, le roi retourna au Hanovre pour 6 mois et George reçut des pouvoirs limités, en tant que Gardien et Lieutenant du Royaume, pour gouverner pendant l’absence de son père. Il réalisa une entrée royale à Chichester [11], Havant [12], Portsmouth [13] et Guildford [14] dans le sud de l’Angleterre. Une tentative d’assassinat ratée au théâtre royal de Drury Lane [15] accrut sa popularité.

Son père se méfiait ou était jaloux de la popularité de George, ce qui contribua aux mauvaises relations entre les deux hommes. La naissance du second fils de George, George William, en 1717 fut le catalyseur d’une querelle familiale. Le roi, suivant la coutume, choisit le Lord Chambellan [16], le duc de Newcastle [17] Thomas Pelham-Holles comme l’un des parrains de l’enfant mais fut ulcéré quand son fils, qui n’appréciait pas Newcastle, insulta le duc au baptême, ce que ce dernier interpréta comme une demande de duel.

George et Caroline furent temporairement confinés dans leurs appartements sur ordre du roi, avant d’être bannis de la résidence royale du palais St. James [18]. Le prince et la princesse de Galles quittèrent la cour mais leurs enfants restaient sous la garde du roi.

Leurs enfants manquaient à George et Caroline et ils cherchèrent désespérément à les revoir. À une occasion ils se rendirent au palais sans l’accord du roi et furent repoussés. Le roi revint partiellement sur sa décision et autorisa une visite hebdomadaire même si par la suite Caroline eut un accès illimité. En février, George William mourut avec son père à ses côtés.

Dans les premières années du règne de son père, George était associé aux politiciens de l’opposition jusqu’à ce qu’ils rejoignent le parti au pouvoir en 1720.

Banni du palais et évité par son propre père, le prince de Galles se rapprocha de l’opposition aux politiques du roi qui incluaient des mesures visant à accroître les libertés religieuses en Grande-Bretagne et à étendre les territoires allemands du Hanovre aux dépens de la Suède. Sa nouvelle résidence londonienne de Leicester House [19] devint un lieu de réunion des opposants de son père dont Robert Walpole et Charles Townshend qui avaient quitté le gouvernement en 1717.

Le roi se rendit au Hanovre de mai à novembre 1719. Au lieu de nommer George gardien du royaume, il établit un conseil de régence. En 1720, Walpole encouragea le roi et son fils à se réconcilier pour le bien de l’unité publique, ce qu’ils firent à contrecœur. Walpole et Townshend reprirent leurs postes officiels et rejoignirent leurs ministères. George fut rapidement déçu par les termes de la réconciliation, ses trois filles qui étaient sous la garde du roi ne lui furent pas rendues et il était toujours privé de la régence lors des absences du roi. Il en vint à croire que Walpole l’avait trompé afin de revenir au pouvoir. Au cours des années suivantes, lui et Caroline vécurent tranquillement et évitèrent toute activité politique. Ils avaient eu trois autres enfants : William Augustus de Cumberland , Marie de Grande-Bretagne et Louise de Grande-Bretagne qui furent élevés à la Leicester House et à la Richmond Lodge [20].

George 1er mourut lors d’une visite dans le Hanovre le 22 juin 1727 et son fils devint roi de Grande-Bretagne et électeur du Hanovre sous le titre de George II à l’âge de 43 ans.

George II décida de ne pas se rendre aux funérailles de son père en Allemagne, ce qui fut salué par les Anglais qui considéraient ce choix comme une preuve d’affection du nouveau roi pour l’Angleterre. Il étouffa le testament de son père, car il prévoyait de diviser les territoires de Hanovre entre les petits-enfants de George II plutôt que de conserver tous les domaines britanniques et hanovriens entre les mains d’une seule personne. Les ministres britanniques et hanovriens considérèrent cette loi comme illégale, car le roi n’avait pas le pouvoir légal de déterminer personnellement la succession. Certains avancent que George II aurait caché le testament pour éviter de payer l’héritage de son père.

George II fut couronné dans l’abbaye de Westminster [21] le 22 octobre 1727. Le compositeur Georg Friedrich Haendel écrivit quatre nouveaux hymnes pour la cérémonie dont “Zadok the Priest” qui fut joué lors de tous les couronnements depuis.

Walpole gérait la politique intérieure et après la démission de son beau-frère Townshend en 1730, il contrôla également la politique étrangère du pays. Les historiens considèrent généralement que George II jouait un rôle honorifique en Grande-Bretagne et qu’il suivait de près les conseils de Walpole et des ministres qui prenaient les décisions importantes. Devenu roi, George II influa peu sur la politique intérieure du pays qui était largement contrôlée par le Parlement de Grande-Bretagne.

En tant qu’électeur, il passa 12 étés au Hanovre où il disposait d’un plus grand contrôle sur la politique gouvernementale.

Bien que le roi souhaitait une guerre en Europe, ses ministres étaient plus prudents.

La guerre anglo-espagnole [22] arrivait à son terme et George pressa sans succès Walpole pour rejoindre la guerre de Succession de Pologne [23] aux côtés des États allemands.

En avril 1733, Walpole retira une loi d’accise impopulaire qui avait généré une importante opposition au sein même de son parti. George II lui apporta son soutien en retirant les titres de cour des opposants à la loi.

Les relations entre George II et son fils et héritier, Frédéric de Galles, se détériorèrent durant les années 1730. Frédéric avait été laissé en Allemagne lorsque ses parents étaient venus en Angleterre et il ne les avait pas vus pendant 14 ans.

En 1728, il arriva en Angleterre et devint rapidement une figure de l’opposition politique. Lorsque George II visita le Hanovre durant les étés 1729, 1732 et 1735, il laissa la régence à un conseil plutôt qu’à son fils. Dans le même temps, la rivalité entre George II et son beau-frère Frédéric-Guillaume 1er de Prusse entraîna des tensions le long de la frontière entre le Hanovre et la Prusse et celles-ci débouchèrent sur la mobilisation des troupes et la proposition d’un duel entre les deux monarques.

Les négociations sur un mariage entre le prince de Galles et la fille de Frédéric-Guillaume 1er, Wilhelmine de Bayreuth s’éternisèrent sur plusieurs années mais aucun camp n’acceptait les conditions de l’autre et l’idée fut abandonnée. À la place, le prince épousa Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg en avril 1736.

En mai 1736, George retourna au Hanovre ce qui causa une baisse de sa popularité en Angleterre ; une note satirique fut même affichée sur les portes du palais St. James critiquant son absence. Le roi se prépara à rentrer en dépit du mauvais temps du mois de décembre ; lorsque son navire fut pris dans une tempête, les rumeurs avancèrent que le roi s’était noyé. Finalement, il revint en Angleterre en janvier 1737. Rapidement il tomba malade et souffrit d’hémorroïdes et de fièvres qui le clouèrent au lit. Le prince de Galles fit circuler l’idée que le roi était mourant et George II insista pour participer à un événement social et ainsi faire taire les rumeurs.

Lorsque le prince de Galles se présenta devant le Parlement pour obtenir un accroissement de son indemnité, une dispute ouverte éclata. Le roi, qui avait une réputation d’avarice offrit un accord privé mais Frédéric refusa.

Le Parlement s’opposa à cette demande mais George accrut néanmoins l’indemnité de son fils à contrecœur sur les conseils de Walpole. Les frictions continuèrent quand Frédéric exclut le roi et la reine de la naissance de sa fille en juillet 1737 en mettant son épouse, en train d’accoucher, dans une diligence au milieu de la nuit.

George le bannit lui et sa famille de la cour royale de la même manière que son propre père avait fait mais il autorisa Frédéric à conserver la garde de ses enfants.

Peu après le bannissement de son fils, l’épouse de George II, Caroline, mourut le 20 novembre 1737. Il fut profondément affecté par sa mort et à la surprise de beaucoup.

Walpole parvint à garder George II hors des conflits continentaux pendant les 12 premières années du règne, mais George déclara la guerre à l’Espagne en 1739, contre le souhait de Walpole.

Ce conflit poussa le Royaume-Uni dans la guerre de Succession d’Autriche [24], une importante guerre européenne déclenchée par la mort de l’empereur du Saint Empire Charles VI en 1740. La question portait sur le droit de sa fille, Marie-Thérèse d’Autriche , d’hériter des territoires autrichiens. Georges II passa les étés 1740 et 1741 dans le Hanovre où il était plus à même d’intervenir dans les affaires européennes du fait de son titre d’électeur.

Le prince Frédéric fit activement campagne pour l’opposition lors des élections générales de 1741 et Walpole ne put rassembler une majorité stable. Le premier ministre tenta d’acheter le soutien du prince avec la promesse d’une indemnité augmentée et offrit de payer ses dettes mais Frédéric refusa.

Du fait de l’érosion de ses soutiens, Walpole se retira en 1742 après plus de 20 ans au poste de premier ministre. Il fut remplacé par Spencer Compton , que George II avait envisagé pour le poste en 1727. Ce dernier n’était cependant qu’un homme de paille ; le véritable pouvoir était entre les mains d’autres personnes comme John Carteret , le ministre préféré du souverain. À la mort de Compton en 1743, Henry Pelham prit sa place à la tête du gouvernement

La faction belliciste était menée par Carteret qui avançait que la puissance française s’accroîtrait si Marie-Thérèse ne parvenait pas à monter sur le trône autrichien. George II accepta d’envoyer 12 000 mercenaires danois et hessiens en Europe pour soutenir ostensiblement Marie-Thérèse.

Sans en discuter avec ses ministres, George II les stationna dans le Hanovre pour éviter une invasion française de l’électorat. L’armée britannique n’avait pas connu d’affrontement majeur en Europe depuis plus de 20 ans et le gouvernement avait négligé son entretien. George II avait essayé d’imposer un plus grand professionnalisme et la promotion par le mérite plutôt que par la vente des postes mais sans grand succès. Une force coalisée de troupes autrichiennes, britanniques, hollandaises, hanovrienes et hessiennes engagea les Français à la Bataille de Dettingen le 27 juin 1743 [25] ou il se distingua comme le dernier souverain britannique à commander des troupes.

Si ses actions lors de la bataille furent admirées, la guerre devenait de plus en plus impopulaire dans l’opinion publique qui considérait que le roi et Carteret mettaient les intérêts du Hanovre au-dessus de ceux du Royaume-Uni. Carteret perdit ses soutiens et démissionna en 1744 au regret de George II.

Les tensions s’accrurent avec la nouvelle administration Pelham car George continuait de suivre les conseils de Carteret et rejetait les demandes pour faire entrer William Pitt l’Ancien dans le Cabinet, ce qui aurait accru les soutiens au gouvernement. Le roi n’appréciait pas Pitt car il s’était auparavant opposé aux politiques gouvernementales et avait attaqué les décisions jugées pro-hanovriennes. En février 1746, Pelham et ses partisans démissionnèrent. George II demanda à William Pulteney et à Carteret de former une administration mais après 48 heures, ils démissionnèrent, devant l’incapacité de réunir une majorité parlementaire. Pelham revint à son poste renforcé et George fut forcé de nommer Pitt au Cabinet.

Les adversaires français de George II encouragèrent la rébellion des jacobites [26], les partisans du prétendant catholique au trône britannique, Jacques François Stuart , souvent appelé le vieux prétendant. Stuart était le fils de Jacques II qui avait été déposé en 1688 et remplacé par un roi protestant. Deux précédents soulèvements en 1715 et 1719 avaient échoué. En juillet 1745, le fils du vieux prétendant, Charles Édouard Stuart , communément appelé Bonnie prince Charlie ou le jeune prétendant, débarqua en Écosse où le soutien pour sa cause était le plus élevé. George, qui se trouvait alors au Hanovre revint à Londres à la fin du mois d’août. Les Jacobites battirent les forces britanniques en septembre à la bataille de Prestonpans [27] et avancèrent dans le sud de l’Angleterre. Ils ne parvinrent cependant pas à obtenir plus de soutien et les Français ne tinrent pas leurs promesses d’aides. Démoralisés, les jacobites se retirèrent en Écosse. Le 16 avril 1746, Charles affronta le fils de George II, William à la bataille de Culloden [28], la dernière bataille rangée qu’ait connu le sol britannique. Les troupes jacobites furent défaites et Charles s’enfuit en France mais beaucoup de ses partisans furent capturés et exécutés. Le jacobitisme fut écrasé et aucune autre tentative sérieuse pour restaurer la Maison Stuart n’eut lieu.

La guerre de Succession d’Autriche continua jusqu’en 1748 lorsque Marie-Thérèse fut reconnue archiduchesse d’Autriche. La paix fut célébrée par une fête à Green Park [29] à Londres pour laquelle Handel composa “Music for the Royal Fireworks”

Lors des élections générales de 1747, le prince de Galles fit activement campagne pour l’opposition mais le parti de Pelham arriva facilement en tête. Comme son père avant lui, le prince rassembla les figures de l’opposition à sa résidence de Leicester Square. Lorsque le prince de Galles mourut soudainement en 1751, son fils aîné George III devint l’héritier présumé.

Il entra en pourparlers pour une paix précipitée avec la France, pour protéger la Hanovre, mais la décennie 1750 trouva l’Angleterre en guerre avec la France.

Le combat était intense en Europe, mais l’Amérique du Nord et l’Inde étaient également des théâtres de la guerre.

Comme son fils n’atteindrait pas sa majorité avant 1756, une nouvelle loi de régence fit régente la princesse douairière de Galles, assistée par un conseil mené par le duc de Cumberland dans le cas où George II mourrait. Le roi rédigea un nouveau testament faisant de Cumberland le seul régent du Hanovre. Après la mort de sa fille Louise à la fin de l’année.

Il hérita de l’amour de son père pour l’opéra, en particulier le travail de George Frederick Handel, qui fut musicien à la cour de George 1er à Hanovre.

Sa femme Caroline rétabli la vie traditionnelle à la cour disparu sous George 1er, elle pris ardemment la défense de Robert Walpole. Walpole continua à sa demande comme premier ministre, car George détestait garder les membres du conseil principal de son père.

Walpole s’est retiré en 1742, après l’établissement de la base de la monarchie constitutionnelle moderne. À ce moment-là, le système était loin d’être vraiment démocratique. L’électorat était essentiellement issu des voix des propriétaires fonciers et des riches marchands. Le parti libéral était fermement un soutien à la maison de Hanovre, alors que les Tories [30] restèrent légitimistes a la maison Stuart et avaient appuyé une dernière rébellion Jacobite en 1745, en essayant de remettre un Stuart sur le trône. 

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « George II of Great Britain ».

Notes

[1] Hanovre est une ville du Nord de l’Allemagne, capitale du Land de Basse-Saxe et située au bord de la rivière Leine. À partir du 17ème siècle, Hanovre joue un rôle politique international considérable : en 1714, le fils de Ernst-August de Hanovre monte sur le trône de Grande-Bretagne sous le nom de Georges 1er ; cette union personnelle entre la couronne britannique et la principauté de Hanovre procure à celle-ci un prestige considérable.

[2] L’Acte d’Établissement, est une loi anglaise promulguée par le Parlement de Westminster en 1701, qui garantissait la succession de la couronne d’Angleterre aux membres de la famille protestante de Hanovre qui était liée aux Stuart par une fille de Jacques 1er. Cette disposition visait à exclure l’intronisation d’un roi favorable au catholicisme et à couper la route du pouvoir au prétendant Jacques Francis Édouard Stuart catholique, que Louis XIV reconnut roi d’Angleterre en 1701, sous le nom de Jacques III.

[3] Le très noble ordre de la Jarretière est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques, fondé le 23 avril 1348 le jour de la Saint Georges, en pleine guerre de Cent Ans, par le roi Édouard III. Cet ordre de chevalerie, le plus ancien qui subsiste encore au 21ème siècle, rassemblait autour du souverain 25 chevaliers, membres à part entière. Les hommes sont appelés « chevaliers compagnons ». Des femmes ont été associées à l’ordre, mais n’ont jamais été membres avant le règne d’Édouard VII. Elles sont alors nommées « dames de la Jarretière ».

[4] Le titre de duc de Cambridge a été créé à deux reprises dans la pairie d’Angleterre, une reprise dans la pairie de Grande-Bretagne et deux reprises dans la pairie du Royaume-Uni. Le titre est étroitement associé à la famille royale britannique.

[5] La pairie d’Angleterre rassemblait les membres de la Chambre des lords du parlement anglais. En 1707, les royaumes d’Angleterre et d’Écosse furent réunis dans le royaume de Grande-Bretagne. Les pairs d’Angleterre intégrèrent la Chambre des lords du nouveau parlement de Grande-Bretagne, puis en 1801, celle du parlement du Royaume-Uni.

[6] La principauté d’Ansbach, ou Margraviat de Brandebourg-Ansbach, fut une principauté immédiate du Saint Empire romain germanique. Sa capitale était la ville aujourd’hui bavaroise d’Ansbach. Le titre porté par les membres de la famille de Hohenzollern, princes de ce territoire, fut margrave et la principauté, un margraviat, et non une marche.

[7] Herrenhausen, officiellement l’arrondissement municipal de Herrenhausen-Stöcken, est un quartier de la ville de Hanovre en Allemagne. Il abrite le palais de Herrenhausen et ses jardins.

[8] La bataille d’Audenarde est une bataille de la guerre de Succession d’Espagne qui eut lieu aux abords de la ville flamande du même nom, en Belgique, le 11 juillet 1708. L’armée française du duc de Vendôme y fut battue par les Impériaux du Prince Eugène et les Anglais du duc de Marlborough.

[9] Greenwich est un quartier situé à Londres, sur la rive sud de la Tamise. Elle donne son nom au borough londonien (London borough) de Greenwich comprenant également les quartiers de Charlton, Eltham, Plumstead, Thamesmead et Woolwich. La ville est plus connue pour son histoire maritime et a donné son nom au méridien de Greenwich (longitude 0°) et au temps moyen de Greenwich. À partir du 15ème siècle, la ville devint l’emplacement du palais royal de Placentia et fut le lieu de naissance d’un grand nombre de membres de la famille des Tudor, dont Henri VIII et Élisabeth 1ère. Le palais tomba dans un état de délabrement durant la Première révolution anglaise (English Civil War) et fut reconstruit sous le nom de Royal Naval Hospital for Sailors (« Hôpital Naval Royal pour Marins ») par Sir Christopher Wren et son assistant Nicholas Hawksmoor. Ces bâtiments devinrent en 1873, le Royal Naval College, et restèrent en tant que tels pour l’enseignement militaire jusqu’en 1998, lorsqu’ils furent transmis à la Greenwich Foundation.

[10] Traditionnellement, le fils aîné du souverain britannique reçoit le titre de prince de Galles. L’actuel prince de Galles porte également les titres de duc de Cornouailles, duc de Rothesay, comte de Chester, comte de Carrick, Baron Renfrew, Lord des Îles, Prince et Grand Steward d’Écosse. Le titre de comte de Chester est attaché à celui de prince de Galles depuis le 19ème siècle. Les regalia du prince de Galles sont connus sous le nom « d’honneurs de la principauté de Galles ».

[11] Chichester est une ville du Sussex de l’Ouest, dont elle est le chef-lieu, dans le Sud de l’Angleterre. Elle a le statut de Cité.

[12] Havant est une ville du Hampshire, en Angleterre. Elle est située sur la côte de la Manche, à l’est de Portsmouth et à l’ouest de Chichester. Elle est le chef-lieu du borough du même nom, qui couvre la ville même et ses alentours

[13] Portsmouth est une ville de la côte sud de l’Angleterre. Elle appartient au comté cérémoniel d’Hampshire, mais forme une autorité unitaire. Surnommée Pompey, Portsmouth est un des trois plus importants ports militaires d’Angleterre. La ville de Portsmouth est située sur la côte nord-est du Solent, sur l’île de Portsea, entre Portsmouth Harbour à l’ouest et Langstone Harbour à l’est, et face à l’île de Wight. Southampton, au nord-ouest, est la grande ville la plus proche de Portsmouth. Étant fondée sur une île, Portsmouth offre un port naturel qui a fait son principal intérêt historique. L’île ne fut pratiquement pas habitée avant le 12ème siècle. Cependant, le début du 15ème siècle vit le développement d’une base navale. A l’ouest de ce port se trouve Gosport. Au cours du 13ème siècle, Portsmouth est fréquemment utilisé par les rois Henri III et Édouard 1er comme base pour des attaques contre la France. À la fois base navale militaire et commerciale, la ville profite de son port pour améliorer son statut de centre de commerce entre l’Angleterre et l’étranger. En 1338, dans le cadre de la Guerre de Cent Ans, une flotte française pille Portsmouth, détruisant une grande partie de la ville. Édouard III exempte alors la ville d’impôts nationaux comme aide à la reconstruction. Afin d’empêcher que Portsmouth soit une menace, les Français mettent de nouveau la ville à sac en 1369, 1377 et 1380. Henri V commence alors à construire des fortifications permanentes : en 1417 commence l’édification des Tours Rondes, d’abord en bois, puis en pierre, en 1494 celle de la Square Tower au bout de Hight Street, et en juin 1495 la construction de la première cale sèche de la région. En 1522 le port est fermé par une chaîne et deux fortins sont construits à Lumpsfort et Eastney en 1538, en même temps que le château de Southsea

[14] Guildford est une ville du sud de l’Angleterre, dans le Surrey. C’est le siège des administrations du district de Guildford et de la région Angleterre du Sud-Est. Guildford est une ville ancienne, comme en témoignent son château du 12ème et ses musées.

[15] Le théâtre de Drury Lane ou théâtre royal de Drury Lane est un théâtre du West End de Londres situé dans le quartier de Covent Garden (Cité de Westminster). Sa façade se trouve dans Catherine Street, tandis que l’arrière donne sur Drury Lane. Le bâtiment actuel est le dernier d’une série de quatre théâtres construits et reconstruits au même endroit depuis 1663, ce qui en fait le théâtre le plus ancien de Londres.

[16] Le lord chambellan est l’un des hauts fonctionnaires de la cour au Royaume-Uni, et doit être distingué du lord grand chambellan, un des grands-officiers d’État. Le lord chambellan est toujours un pair et un conseiller privé, et, avant 1782, était un haut grade. Jusqu’en 1924, la position était politique. Le lord chambellan est le fonctionnaire en chef de la cour, et est généralement responsable d’organiser toutes les fonctions de cour.

[17] Le titre de duc de Newcastle-upon-Tyne fut créé à trois reprises dans les pairies d’Angleterre et de Grande-Bretagne. Le titre de duc de Newcastle-under-Lyne ne fut créé qu’une seule fois.

[18] Le palais Saint James est l’un des plus vieux palais de Londres. Il est situé entre Pall Mall et The Mall, juste au nord de St James’s Park. Bien que les souverains britanniques n’y résident plus depuis 1837, date de l’accession au trône de la reine Victoria, il reste la résidence administrative officielle de la Couronne, toujours appelée Court of St. James’s.

[19] la demeure du prince de Galles,

[20] la résidence d’été de George

[21] L’abbaye de Westminster est l’un des édifices religieux les plus célèbres de Londres. Sa construction date pour l’essentiel du 13ème siècle, sous Henri III. C’est le lieu de sépulture d’une partie des rois et reines d’Angleterre et aussi des hommes et des femmes célèbres. Le « Coin des poètes » fait honneur aux écrivains du royaume. La quasi-totalité des couronnements des monarques anglais a eu lieu dans cette abbaye.

[22] La guerre anglo-espagnole de 1727 à 1729 fut le point culminant d’une crise européenne. Elle se limita à de petits théâtres d’opérations entre la Grande-Bretagne et l’Espagne alors qu’une guerre européenne généralisée fut évitée. Elle se composa essentiellement de l’échec d’une tentative britannique du blocus de Portobelo et l’échec d’une tentative espagnole de capture de Gibraltar. Elle se termina par un retour à l’ancien statu quo ante bellum lors du traité de Séville.

[23] La guerre de Succession de Pologne eut lieu de 1733 à 1738. À la mort d’Auguste II en 1733, son fils, Auguste III, et Stanislas 1er, ancien roi de Pologne déchu en 1709, beau-père de Louis XV, se disputent le trône.

[24] La guerre de Succession d’Autriche (1740/1748, traité d’Aix-la-Chapelle) est un conflit européen né de la contestation par les États qui y avaient souscrit de la Pragmatique Sanction, par laquelle l’empereur Charles VI du Saint Empire léguait à sa fille Marie-Thérèse d’Autriche les États héréditaires de la maison de Habsbourg.

[25] La bataille de Dettingen oppose le 27 juin 1743, pendant la guerre de Succession d’Autriche, l’armée française du maréchal de Noailles à une armée anglo-hanovrienne commandée par George II, qui remporte une victoire inattendue. Le champ de bataille est situé près du village de Dettingen, qui se trouve dans l’actuelle commune de Karlstein am Main, au nord de la Bavière, à 10 km au sud-est de Francfort.

[26] Le « jacobitisme » historique était un mouvement politique proche des Tories entre 1688 et 1807, composé de ceux qui soutenaient la dynastie détrônée des Stuarts et considéraient comme usurpateurs tous les rois et les reines britanniques ayant régné pendant cette période. Soutenu par les monarchies catholiques françaises et espagnoles, il était surtout implanté en Irlande et dans les Highlands d’Écosse qui furent le théâtre de plusieurs révoltes soutenues par la France. Plus marginalement, le jacobitisme disposait également d’un certain nombre de partisans dans le nord de l’Angleterre et au Pays de Galles.

[27] La bataille de Prestonpans, également connue sous le nom de bataille de Gladsmuir, est le premier combat significatif de la seconde rébellion jacobite. Elle a lieu à Prestonpans, dans l’East Lothian, en Écosse, le 21 septembre 1745. L’armée jacobite de Jacques François Stuart, commandée par son fils, Charles Édouard Stuart défait l’armée hanovrienne de George II sous les ordres de Sir John Cope. Charles-Edouard a été nommé régent d’Écosse par son père Jacques-Edouard qui avait organisé les deux précédentes rébellion de 1715 et 1719. Charles-Edouard est soutenu par la France qui augmentera peu à peu ses renforts au fur et à mesure de la campagne à la demande du duc d’Eguilles, le représentant de Louis XV auprès du jeune"prétendant".

[28] La bataille de Culloden eut lieu le 16 avril 1746 à Culloden (Écosse). Elle marque l’échec du quatrième débarquements royalistes en Écosse, après ceux de 1692, 1708, et 1715, et la fin des espoirs de restauration de la lignée des Stuarts sur les trônes d’Écosse et d’Angleterre, avec la fuite du prince Charles Édouard Stuart réduit à implorer l’aide de la jeune Flora MacDonald. Elle s’accompagne d’une intensification de la pression contre le mode de vie traditionnel des Highlanders (qui inclut les clans, les tartans et la cornemuse). Du point de vue militaire, il s’agit d’une victoire tactique des fusiliers et des canons hanovriens, face à une armée formée principalement de Highlanders écossais issue des clans fidèles à la lignée jacobite. Pour la première fois, la spontanéité de la charge furieuse sabre au clair des guerriers jacobites sera mise en échec par la rigueur et la discipline des fusiliers du duc de Cumberland.

[29] Green Park (officiellement The Green Park) est l’un des parcs du centre de Londres, en Angleterre, ainsi que l’un des huit parcs royaux de la capitale. Il s’étend sur une surface d’environ 21,4 hectares, et était à l’origine un terrain marécageux servant à enterrer les lépreux de l’hôpital Saint James’s tout près. Il fut clôturé pour la première fois au cours du 16ème siècle par Henri VIII. En 1668, Charles II en fit un parc royal, en aménageant les principales promenades du parc. Il se situe entre Hyde Park et St James’s Park, formant avec Kensington Gardens et les jardins du palais de Buckingham une continuité presque ininterrompue d’espaces ouverts s’étendant de Whitehall et de la gare Victoria à Kensington et Notting Hill. Contrairement aux parcs voisins, Green Park ne contient ni lac, ni statue, ni fontaine (excepté le Canada Memorial de Pierre Granche), mais est constitué entièrement d’espaces boisés.

[30] Le terme Tories désigne les partisans d’une philosophie politique traditionaliste anglo-saxonne. Au Royaume-Uni, les Tories constituaient l’un des deux groupes parlementaires britanniques à partir du 17ème siècle, ancêtres du Parti conservateur. Réputés proches de la dynastie Stuart, ils étaient favorables à un pouvoir royal fort et défendaient les intérêts de l’aristocratie foncière. Inspirant la méfiance de la Maison de Hanovre, qui les suspectait de collusion avec la dynastie précédente, les rois du 18ème siècle leur préféraient les Whigs.