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Stépanos Orbélian ou Étienne Orbélian

vendredi 10 septembre 2021, par ljallamion

Stépanos Orbélian ou Étienne Orbélian (vers1250-1303/1305)

Historien arménien-Métropolite de Siounie

Il est principalement connu pour son “Histoire de Siounie”, qui prolonge l“’Histoire de l’Arménie” de Moïse de Khorène.

Membre de la famille des Orbélian [1], princes de Siounie [2]. Né dans la seconde moitié du 13ème siècle, il reçoit son éducation dans un séminaire et manifeste une propension certaine pour les lettres et la musique.

En 1285, son père, Tarsayich Orbélian, l’envoie en Petite-Arménie [3] se faire ordonner métropolite [4]. Pendant 3 mois, il y est l’invité du roi Léon IV d’Arménie , avant de refuser d’être candidat au catholicossat [5] et de rentrer en Siounie en 1287. Il s’y établit au monastère de Tatev [6], où il rédige ses œuvres principales.

Stépanos meurt en 1303 ou 1305 et est enterré dans le mausolée familial du monastère de Noravank [7]. Le khatchkar [8] de sa tombe est réalisé par le sculpteur Momik en 1304 ou 1306. Le même Momik a auparavant enluminé un manuscrit pour Stépanos.

La plus connue des œuvres de Stépanos Orbélian, l’Histoire de Siounie, couvre l’histoire de la Siounie et des Orbélian. Avant d’en commencer la rédaction, il a mené un important travail de recherche, recourant à des sources variées telles que discours, lettres, colophons, chroniques arméniennes antérieures et ouvrages géorgiens.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Stépanos Orbélian / Portail de l’Arménie/ Catégories : Historien arménien

Notes

[1] Les Liparides sont des féodaux géorgiens issus de la famille noble arménienne des Mamikonian et à l’origine des Orbélian ou Orbéliani

[2] Le Syunik (en français Siounie) est le marz le plus méridional d’Arménie, et le plus riche en minéraux. Sa capitale est la ville de Kapan. Il est bordé au nord-ouest par le marz de Vayots Dzor, au nord et à l’est par l’Azerbaïdjan, au sud par l’Iran, et à l’ouest par le Nakhitchevan (république autonome d’Azerbaïdjan). Son origine remonte à l’ancienne région historique de Siounie, existant depuis le 3ème siècle.

[3] Le royaume arménien de Cilicie ou royaume de Petite-Arménie est un État fondé en Cilicie, au sud-est de l’Anatolie, par des réfugiés arméniens fuyant l’invasion seldjoukide de l’Arménie. Il fut indépendant et allié des Mongols entre 1080 et 1375, date de la chute de sa capitale, Sis, aux mains des Mamelouks. Ce bastion de la chrétienté orientale fut un allié précieux pour les Croisés, et il fut également le cœur du nationalisme et de la culture arménienne, l’Arménie elle-même se trouvant alors sous occupation étrangère.

[4] Métropolite est un titre religieux porté par certains évêques des Églises d’Orient. À l’origine, le métropolite est l’évêque d’une capitale de province (métropole) romaine investi de la charge de présidence des conciles ou synodes provinciaux. Dans l’Église d’Occident, on prit l’habitude de dire « métropolitain » pour désigner un archevêque assurant un rôle de coordination entre les évêques titulaires des sièges qui composent la province ecclésiastique. En Orient on utilise le terme de métropolite qui, au cours de l’histoire, est souvent synonyme d’archevêque.

[5] L’Église orthodoxe géorgienne ou le catholicossat-patriarcat de Géorgie est une juridiction autocéphale de l’Église orthodoxe en Géorgie. Le primat de l’Église porte le titre d’Archevêque de Mtskheta et de Tbilissi, Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie, avec résidence à Tbilissi. L’Église orthodoxe géorgienne, fondée au 1er siècle par l’apôtre saint André, est une des plus anciennes Églises orthodoxes autocéphales du monde. Au début du 4ème siècle, en 317, à l’aide de sainte Nino de Cappadoce, le christianisme fut déclaré religion officielle de la Géorgie. L’Église orthodoxe géorgienne est autocéphale depuis 484

[6] Tatev est un monastère arménien situé dans la région de Goris, à 316 km d’Erevan au sud-est de l’Arménie, dans le marz de Syunik, anciennement province du Zanguezour.

[7] Noravank ou Noravank d’Amagh est un monastère arménien situé dans une gorge de la communauté rurale d’Areni, non loin de la ville d’Eghegnazor, dans le marz de Vayots Dzor, au sud de l’Arménie. Bâti sur l’emplacement d’une église des 9ème/10ème siècles, le complexe est refondé au 12ème siècle mais date essentiellement des 13ème et 14ème siècles ; il devient le mausolée des Orbélian. Actif jusqu’au 19ème siècle et célèbre notamment pour son scriptorium, cet important centre religieux et culturel arménien est jusqu’alors une des résidences des évêques de Siounie.

[8] Un khatchkar, khachkar ou xač‘k‘ar est une « stèle de forme arquée ou rectangulaire sculptée d’une ou de plusieurs croix accompagnée souvent d’un décor ornemental, parfois de figures humaines et d’inscriptions ». Spécificité de l’art arménien, il était autrefois présent sur tout le territoire de l’Arménie historique et est aujourd’hui particulièrement préservé en Arménie et au Haut-Karabagh.