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Enguerrand V de Coucy ou Enguerrand de Guînes

samedi 3 juillet 2021, par ljallamion

Enguerrand V de Coucy ou Enguerrand de Guînes (mort après 1321)

Seigneur de Coucy, de Marle et de la Fère, d’Oisy, d’Havrincourt, de Montmirail, de Condé-en-Brie, de Châlons-le-Petit de Crépy et de Vervins, Châtelain de Château-Thierry

Fils du comte Arnould III de Guînes , seigneur d’Ardres [1] et de Bourbourg [2], et d’Alix de Coucy, fille d’ Enguerrand III de Coucy et de Marie de Montmirail, vicomtesse de Meaux [3], dame de Montmirail [4], d’Oisy [5], de Condé [6], de La Ferté-Gaucher [7], de La Ferté-Ancoul [8], de Tresmes [9], etc., fille héritière de Jean de Montmirail , connétable de France [10].

À la suite de la mort d’ Enguerrand IV de Coucy survenue le 20 mars 1311, sa sœur Alix, étant la seule héritière de la maison de Coucy [11], fit officiellement, en l’abbaye de Maubuisson [12], et en présence de Gaucher V de Châtillon, comte de Château-Porcien [13], connétable de France, le partage de ses biens entre ses deux fils.

Enguerrand de Guînes épousa en 1280 Christiane ou Christine de Bailleul/Balliol dite de Lindesay, cousine du roi d’Ecosse Alexandre, cousin d’Enguerrand et dans la cour duquel il avait été élevé. Elle était par sa mère Ada l’héritière de Bailleul-en-Vimeu et la nièce de Jean Bailleul , roi d’Écosse. Par son père William de Lindsey/Lyndesey lord de Lamberton [14], elle descendait de la première famille de Lancastre [15] lords de Kendal [16].

Son père, alors qu’il était prisonnier des Anglais à la suite de la bataille de Walcheren [17] en juillet 1253, dû vendre le comté de Guînes [18] au roi Philippe le Hardi en 1285. Bien qu’il ne fût pas comte de Guînes, Enguerrand continua de porter les armes, vairé d’or et d’azur, au chef d’azur à trois fleurs de lys d’or, de son père Arnould III contrairement à son propre fils Guillaume 1er de Coucy qui adopta celles de Coucy : fascé de vair et de gueules.

En 1318, il fut l’un des seigneurs qui prit ouvertement le parti de Mahaut, comtesse d’Artois contre son neveu et compétiteur, Robert III d’Artois.

Il est mort après 1324, il fut inhumé en l’abbaye de Prémontré [19].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Enguerrand V de Coucy/ Portail de l’Aisne/ Catégorie : Seigneur du Moyen Âge

Notes

[1] Les seigneurs d’Ardres proviennent d’une famille noble de l’Ardrésis (Pas-de-Calais). Descendants d’Adèle de Selvesse, ils sont connus du 10ème ou du 11ème au 14èmesiècles en tant que seigneurs d’Ardres, Ardres constituant une des douze baronnies ou paieries du comté de Guînes. Ils réussissent à constituer une puissance locale capable de rivaliser avec leurs suzerains les comtes de Guînes, avec lesquels ils ont de nombreux démêlés souvent conflictuels, narrés notamment dans la chronique de Lambert d’Ardres. Les seigneurs d’Ardres accompagnent Guillaume le Conquérant dans son expédition victorieuse en Angleterre, participent aux croisades et font partie de l’entourage des comtes de Flandre. Ils finissent par disparaître à la suite du mariage de la dernière héritière avec un comte de Guînes, Ardres devenant une des possessions de ce dernier. Dans les siècles suivants, la ville d’Ardres connaît plusieurs vicissitudes jusqu’à ce qu’elle soit le siège d’une forteresse et/ou d’un bailliage pour le compte du roi de France. Dès lors, même si quelques personnages de l’histoire s’identifièrent sous le nom d’Ardres, sans qu’il y ait de lien avéré avec la famille des origines, ils n’ont plus l’éclat de leurs brillants prédécesseurs, leur rôle étant éclipsé par celui des baillis d’Ardres

[2] La Châtellenie de Bourbourg en Flandre maritime, actuel arrondissement de Dunkerque, doit sa création au 11ème siècle au comte de Flandre, probablement Baudouin V de Flandre. Seigneurs de Bourbourg et châtelains de Bourbourg y partagent le pouvoir. Ils sont pour la plupart des personnages de premier plan dans la France de l’Ancien Régime. La châtellenie recouvre un territoire de 12 738 hectares. En 1720, le châtelain vend ses biens dans la châtellenie pour un montant de 400 000 livres. La Révolution française supprime les titres de noblesse et les anciennes circonscriptions du territoire ce qui signifie la disparition de la châtellenie.

[3] Meaux fut dès le 10ème siècle la possession des comtes de Champagne qui s’appelaient aussi comtes de Meaux ; elle revint à la couronne sous Louis X. En 1235, le capitulaire de Thibaut IV de Champagne (conservé à la médiathèque de Meaux) mentionne l’existence du canal Cornillon, qui sert à la fois de défense du marché de Meaux qui se tient sur la presqu’île formée par la boucle de la Marne, et aussi de passage pour les bateaux, leur évitant de passer sous le pont encombré par des moulins.

[4] Montmirail1 est une commune française, située dans le département de la Marne

[5] Oisy-le-Verger est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais

[6] La seigneurie de Condé en Brie était située dans la Brie. Au 16ème siècle, elle devint une principauté et donna son nom à la maison de Condé, une branche cadette des Capétiens. La seigneurie de Condé en Brie appartenait au 13ème siècle aux Montmirail. Elle passe ensuite à la première, puis à la seconde maison de Coucy. Quand celle-ci s’éteignit au début du 15ème siècle, elle échut à la maison de Scarpone, puis aux comtes de Saint-Pol de la maison de Luxembourg. Le mariage de Marie de Luxembourg avec François de Bourbon-Vendôme la fit entrer dans les possessions de la maison de Bourbon-Vendôme. Elle donna son nom à une branche de cette maison, la maison de Condé, issue de Louis de Bourbon. Ce dernier passa son enfance à Condé et prit le titre de « prince de Condé ». Les chefs de la maison de Condé firent de même jusqu’à son extinction en 1830. La seigneurie de Condé passa quant à elle à une branche cadette, la maison de Bourbon-Soissons, issue de Charles de Bourbon-Soissons, fils cadet de Louis de Bourbon, premier prince de Condé. Par mariage, elle échut ensuite aux Savoie-Carignan, puis fut confisquée par Louis XIV en 1711.

[7] La Ferté-Gaucher est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne

[8] La Ferté-sous-Jouarre est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne. Dénommée anciennement Condé la Ferté, La Ferté Aucoul.

[9] Crouy-sur-Ourcq est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne

[10] Le connétable de France était le chef des armées du roi.

[11] Les seigneurs de Coucy appartiennent à une Maison noble du Vermandois, aux confins des Laonnois, Soissonnais et Valois, possédant le château fort de Coucy, en Hauts-de-France. Ils étaient probablement issus par les femmes des comtes carolingiens de Vermandois, les Herbertiens. Le premier château (motte castrale), édifié sur ordre de l’archevêque de Reims Hervé, demeura sans doute un domaine des archevêques ou de l’abbaye Saint-Remi de Reims jusqu’à la fin du 10ème siècle. La tradition dit que la terre de Coucy a pu être donné à l’Église de Reims par le roi Clovis, car l’évêque saint Rémi de Reims l’avait baptisé.

[12] L’abbaye de Maubuisson (anciennement appelée Notre-Dame-la-Royale) est une ancienne abbaye royale cistercienne fondée en 1241 par Blanche de Castille. Elle est située sur la commune de Saint-Ouen-l’Aumône, non loin du château de Pontoise, dans le Val-d’Oise.

[13] La première mention du pagus portuensis (comté du Porcien) remonte au 8ème siècle. Il s’agissait d’un comté carolingien puissant. Les comtes qui en ont la charge sont fidèles à la dynastie carolingienne en place. Lors du Traité de Verdun en 843, le pagus portuensis est cédé à Charles le Chauve. Il devient dès lors un comté-frontière. Le Porcien et ses comtes endossent, de fait, le rôle de défenseurs du royaume contre le puissant voisin Lotharingien et surtout Germanique. Au 13ème siècle, le comté appartient à la maison de Châtillon.

[14] Berwickshire

[15] La maison de Lancastre est une branche cadette de la dynastie Plantagenêt qui a combattu la maison d’York lors de la guerre des Deux Roses. Son emblème est la rose rouge.

[16] Kendal est une ville de la Cumbria, en Angleterre. Située à 64 km au sud de Carlisle, sur la Kent. La ville faisait partie historiquement du Westmorland.

[17] Westkapelle

[18] Le comté de Guînes fut l’un des premiers grands comtés qui devinrent héréditaires sous les Carolingiens

[19] L’ancienne abbaye de Prémontré, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Laon dans l’Aisne, fut fondée par saint Norbert de Xanten.