Aulus Cornelius Cossus Arvina
Homme politique de la République romaine-Consul en 343 et 332 av. jc
Dictateur [1] en 323 av. jc avec Marcus Fabius Ambustus comme maître de cavalerie [2]. Il lança alors une puissante armée dans le Samnium [3] lors de la deuxième Guerre samnite [4].
Piètre stratège, il tenta une retraite mais fut harcelé par la cavalerie adverse, et fut obligé d’engager le combat, qui dura des heures. Le camp subit alors l’encerclement puis l’assaut de la cavalerie samnite [5]. Il se rétablit in extremis en retournant ses fuyards, avec à leur tête son maître de cavalerie, contre les cavaliers samnites et les écrasa au moment où ceux-ci pillaient les bagages des Romains.
Une fois la cavalerie adverse détruite, les samnites se retrouvèrent à leur tour, encerclés, avec le dictateur à la tête de l’infanterie et Marcus Fabius Ambustus à la tête de la cavalerie, mettant en déroute l’armée ennemie. Cette victoire lui valut alors le triomphe à Rome.
P.-S.
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Notes
[1] Le dictateur est, durant la République romaine, un magistrat extraordinaire qui détient les pleins pouvoirs (imperium) pour un mandat qui ne peut, à l’origine, excéder six mois. Selon la tradition, le titre a été institué en 501 av. jc pour répondre à une situation d’urgence militaire, mais un magister populi (littéralement « maître du peuple ») existe déjà sous la Royauté romaine.
[2] Le maître de cavalerie est, durant la République romaine, l’assistant qu’un dictateur romain doit nommer, une sorte de chef d’état-major. À partir du 1er siècle av. jc, le titre est utilisé par l’armée romaine comme titre honorifique. Le grade de magister equitum, associé à de véritables pouvoirs de commandement, réapparaît durant le Bas-Empire romain.
[3] Le Samnium était une région du sud des Apennins en Italie que contrôlaient les Samnites, un groupe de tribus sabelliennes de 600 à 290 av.jc. Le Samnium était délimité par le Latium au nord, la Lucanie au sud, la Campanie à l’ouest et l’Apulie à l’est. Les principales cités de la région étaient Bovaiamom (renommée Bovianum Undecumanorum par les latins et Bojano aujourd’hui), Malventum rebaptisée Beneventum, Benevento aujourd’hui). La capitale de la fédération samnite était Bovaiamom, excepté sur une courte période entre le 4ème siècle av. jc et le 3ème siècle avjc , où elle était située à Aquilonia détruite par les Romains en 293av.jc.
[4] La deuxième guerre samnite est un conflit opposant la République romaine à la confédération samnite sur plus de vingt années, entre 327 et 304 av. jc. Elle commence par l’épisode de l’« affaire de Naples » en 327-326 av. jc, et Rome mène une stratégie de contournement en menant des opérations en Apulie sur l’appel de certaines cités contre des raids samnites, mais la première partie de la guerre se termine par le désastre romain des Fourches Caudines en 321 av. jc. L’armée romaine passe sous le joug et Rome doit accepter un traité de paix infamant. La guerre reprend très rapidement, et il s’ensuit une série de victoires de part et d’autre, dont une lourde défaite romaine en 315 av. jc. à la bataille de Lautulae qui voit les Samnites couper la Campanie du Latium. Les Romains parviennent à reprendre le contrôle des marais pontins et de la liaison entre Capoue et Rome, mais les raids samnites se multiplient jusqu’aux portes de Rome. Cette dernière reprend le dessus vers 312 av. jc. Le conflit s’étend alors aux Étrusques, cependant les Romains l’emportent au lac Vadimon en 310 av. jc et cette guerre marque le début du déclin des Étrusques.
[5] Les Samnites sont des tribus sabelliennes établies dans le Samnium (région montagneuse d’Italie centrale) du 7ème à la fin du 3ème siècle av. jc. La première mention écrite des Samnites remonte à 354 av. jc dans un traité conclu avec les Romains.