Notes
[1] Parfois, un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois. Le consul restant rétablit la collégialité par l’élection intermédiaire si le délai restant le permet ou par la désignation directe d’un consul suffectus (du participe passé du verbe sufficere, « remplacer »). Ce consul entre en fonction immédiatement, il a les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que le consul remplacé mais il n’est en charge que pour la durée du mandat qui reste à couvrir. Enfin, le consul suffect ne donne pas son nom à l’année, à l’inverse du consul dit ordinaire.
[2] L’Année des quatre empereurs (ou des trois empereurs) désigne la période de juin 68 à décembre 69 voyant se succéder à la tête de l’Empire romain pas moins de trois empereurs, avant que le pouvoir n’échoie à Vespasien. Première guerre civile depuis le règne d’Auguste, elle débute dans les derniers mois du règne de Néron avec la révolte de Caius Julius Vindex dans la province de Gaule lyonnaise, premier acte de la Révolte de 69-70. Si le terme Année des quatre empereurs renvoie à une période historique légèrement plus large, on notera tout de même que, dans les faits, il y eut quatre empereurs en l’an 69.
[3] Titre porté par les représentants officiels de la Rome antique. Les ambassadeurs étaient des légats du Sénat romain. Sous la République romaine, les consuls, proconsuls, préteurs en campagne pouvaient charger temporairement des légats du commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion entière et de plusieurs légions. Sous l’Empire romain, à partir d’Auguste, la fonction de ces légats militaires devint permanente. Désignés par l’empereur, ils le représentaient dans les provinces et les légions. On distingua alors les légats consulaires et les légats prétoriens, qui gouvernaient les provinces « impériales » et exerçaient le pouvoir militaire, et les légats de légion, officiers expérimentés, de rang sénatorial, qui étaient chef d’une légion. Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique
[4] Le Pô est le plus important fleuve italien tant par sa longueur, 652 kilomètres, par son débit maximum, 10 000 m3/s à Pontelagoscuro, une localité sur le territoire de la commune de Ferrare, que par son bassin hydrographique qui couvre 71 057 km², soit le quart du territoire national de l’Italie. Le Bassin du Pô s’étend aussi en partie en Suisse et dans une moindre mesure en France.
[5] Mantoue est une ville italienne, chef-lieu de la province du même nom en Lombardie, région de la plaine du Pô. Gouvernées par la Maison de Gonzague, Mantoue et Sabbioneta sont liées par une même histoire mais aussi par une tradition urbanistique, architecturale et artistique commune fondée sur les principes de la Renaissance.
[6] Plaisance est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Emilie Romagne (plaine du Pô). À Plaisance en 456, Ricimer, commandant des forces armées romaines, renversa l’empereur Avitus. Il épargna Avitus et lui permit de devenir évêque de Plaisance. En 1095, elle est le siège du concile de Plaisance, à l’origine de la première croisade. Au Moyen Âge, Plaisance fait partie du Saint Empire romain germanique et adhère à la Ligue lombarde. Cédée à la Papauté à l’issue des guerres d’Italie, elle fut unie à Parme en 1545 au sein du duché de Parme et Plaisance, sous la domination de la famille Farnese, puis passa aux Bourbons en 1732.
[7] Bataille de Bedriacum ou bataille de Crémone est le nom de deux batailles livrées en 69, l’année dite « Année des quatre empereurs », pour déterminer le successeur de l’empereur romain Néron. Elles ont lieu à Bedriacum (Bedriaco en italien) près de Crémone (Italie). La première bataille de Bedriacum eut lieu le 14 avril 69 à Bedriacum, près de Crémone, entre l’armée de Othon et celle de Vitellius, deux prétendants au trône de l’Empire romain après la mort de Néron et Galba.
[8] La Germanie supérieure, Germanie première ou Haute Germanie selon les auteurs et en latin Germania superior ou Germania prima est une province romaine établie en 84 par Domitien après les deux campagnes victorieuses autour de la haute vallée du Rhin, de la Nahe au lac de Constance, une grande partie de la Suisse, le Jura, la Franche-Comté et une partie de la Bourgogne. À l’est du Rhin se trouvaient les Champs Décumates, qui ne seront conquis que sous Domitien. Auparavant, la frontière entre res publica et barbaricum se situait sur le Rhin et le Danube.
[9] Les Lingons sont une population protohistorique ayant constitué l’un des plus anciens peuples gaulois. L’ethnogenèse du peuple lingon participe du développement socioculturel protohistorique de l’Arc alpin. L’histoire des Lingons en tant que peuple est directement liée aux cultures successives de Hallstatt et de la Tène ; elle s’achève avec celle de l’Empire romain d’Occident. Une partie de la population lingonne s’établit au début du 4ème siècle av. jc dans le nord de l’Italie, au sud du delta du Pô dans l’actuelle Province de Ferrare, où elle participa à la formation de la Gaule cisalpine. L’ethnonyme des Lingons reste présent dans le nom de la ville de Langres, leur capitale en Gaule transalpine qui devint l’un des plus puissants évêchés du Royaume de France. La capitale historique de la Bourgogne, Dijon, fondée plus tardivement, était leur métropole méridionale. Situé entre les bassins parisien, rhodanien et rhénan, le territoire originel reconnu des Lingons couvrait à sa plus grande extension un espace d’environ 18 000 km² se partageant entre une partie de ceux des actuelles régions Champagne-Ardenne, Bourgogne, Franche-Comté et Lorraine. De par son positionnement topographique, ce territoire était une zone de transit des échanges commerciaux et culturels de l’Europe occidentale protohistorique puis antique, entre les civilisations du Bassin méditerranéen et les groupes de populations tant d’Europe centrale que de l’Arc Atlantique. Outre de bonnes ressources agro-alimentaires et un sous-sol recélant plusieurs gisements de minerai de fer, cette position territoriale stratégique permit aux Lingons de bénéficier d’une prospérité économique et d’un développement culturel soutenus. Lors des premières manifestations significatives de l’expansion germanique à l’est de la Gaule chevelue, le territoire des Lingons transalpins ainsi que ceux de leurs voisins Éduens et surtout Séquanes furent un enjeu géostratégique entre Jules César et le chef suève Arioviste, dont l’issue déboucha sur la Guerre des Gaules…
[10] Les Trévires étaient un peuple celte du groupe belge, localisé dans l’est de Gaule. Leur nom est à l’origine de la ville de Trèves en Allemagne. Le territoire des Trévires couvrait approximativement l’actuel Luxembourg et les régions avoisinantes1 ; il couvrait l’espace compris entre les Ardennes et le Rhin. Ils avaient pour voisins les Rèmes à l’ouest, les Médiomatrices au sud, les Vangions à l’est, les Ubiens et les Éburons au nord.
[11] Les Flaviens sont une dynastie d’empereurs romains issus de la gens Flavii, qui ont régné de 69 à 96 sur l’Empire romain. Les Flaviens parviennent au pouvoir en 69, lors de la première guerre civile depuis le début du règne d’Auguste, connue sous le nom d’Année des quatre empereurs. Après la chute de Galba puis d’Othon, Vitellius parvient au trône impérial dans le courant de l’année 69. Sa prétention au trône est rapidement contestée par des légions stationnées dans les provinces de l’Est, qui déclarent leur commandant Vespasien empereur à sa place. La seconde bataille de Bedriacum fait pencher la balance de manière décisive en faveur des forces de Vespasien, qui entre dans Rome le 20 décembre. Le lendemain, le sénat romain le déclare officiellement empereur, inaugurant ainsi la dynastie flavienne. Bien que la dynastie ait assez peu duré, plusieurs événements historiques, économiques et militaires significatifs ont eu lieu au cours du règne des Flaviens. Il revient à ces empereurs de remettre de l’ordre dans les finances de l’État, épuisées par Néron et ses fastes, ainsi que d’effacer les séquelles de l’année qui vient de s’écouler.
[12] consul qui donne son nom à l’année