Il est l’un des chefs de la révolte de 1047 contre le jeune duc de Normandie Guillaume le Bâtard.
Vers 1040/1042, Néel II succède à son père Néel en tant que vicomte du Cotentin [1], à l’extrémité ouest du duché de Normandie [2]. Les Néel constituent un exemple de l’hérédité de la fonction vicomtale, mais il ne semble pas que ce soit la norme en Normandie.
Peu avant 1047, Néel II de Saint-Sauveur, comme d’autres barons tels Hamon le Dentu ou Ranulph de Briquessart , se lie avec Gui de Brionne , prince normand par sa mère qui prétend au duché de Normandie, cherchant à écarter Guillaume le Bâtard.
Pour son soutien, il reçoit de Gui l’Isle-Adam [3]. Cependant l’armée des rebelles normands de l’actuelle Basse-Normandie est sévèrement battue à la bataille du Val-ès-Dunes [4] en 1047. Néel fuit le champ de bataille mais il est rattrapé par des chevaliers de l’armée ducale.
Le jeune duc le prive de ses biens et fonction et l’exile. Guillaume le Bâtard lui pardonne et le rappelle en 1054 comme il le fera avec d’autres rebelles. Néel quitte donc la Bretagne où il s’était retiré pour rejoindre la Normandie. Cependant les pouvoirs de la vicomté sont dorénavant assumés par d’autres.
Dans les années 1080, Néel refonde l’abbaye proche de son château de Saint-Sauveur-le-Vicomte [5]. Son frère Odon lui succède en retrouvant tous les pouvoirs de vicomte.
Néel II de Saint-Sauveur épouse Adèle de Brionne, fille du richardide [6] Gilbert de Brionne, comte d’Eu [7].