Élève de Pieter Bruegel le Jeune et de Hendrick van Balen , spécialisé dans la nature morte et la peinture animalière.
Sa formation se déroule en 1597 sous la conduite de Peter Bruegel. Il est reçu franc-maître à la guilde des peintres d’Anvers en 1602, et réalise l’essentiel de son œuvre dans cette ville.
En 1608, il voyagea en Italie à Rome et Milan, où il fut introduit dans l’entourage du cardinal Frédéric Boromée par Jan Bruegel de Velours .
Il retourne dans sa ville natale en 1609, et épouse 2 ans plus tard Marguerite de Vos, sœur des peintres Cornelis et Paul de Vos , avec qui il collabore fréquemment. Van Dyck réalise en 1618-1620, son portrait avec son épouse, conservé à la Gemäldegalerie Alte Meister [1].
En 1610, il participe à l’important atelier de Rubens, même s’il ne fut pas son élève, il collabore avec lui dans plusieurs tableaux, comme “Philopœmène” reconnu par ses hôtes. Il forme aussi lui-même plusieurs élèves, notamment Jan Fyt et Pieter Boel .
En 1619, il devient membre de la guilde des Romanistes [2], puis doyen en 1628.
À partir de 1636, il produit 60 scènes de chasse pour Philippe IV d’Espagne, destinées à son pavillon de chasse la Tour de la Parada [3], aujourd’hui détruit, et pour le Palais royal de Madrid [4]. Il a dirigé un important atelier pour répondre à ses commandes de tableaux, ses deux beaux-frères de Vos en font partie.
Snyders exerce une grande influence sur la nature morte française, chez des peintres comme Jean-Baptiste Oudry ou Alexandre-François Desportes.
Elle se compose essentiellement de natures mortes et de scènes de chasses, auxquelles il conféra une monumentalité nouvelle. En raison de cette spécialité, il fut souvent appelé par d’autres peintres et tout particulièrement Rubens, Van Dyck et Jordaens pour exécuter dans leurs œuvres des sujets animaliers ou végétaux.
Ses étals de commerçants, notamment de poissonniers constituent peut-être la partie la plus originale de son répertoire. Ses compositions s’organisent en général autour d’un élément horizontal stable, comme une table, sur laquelle sont exposés des éléments désordonnés. Le foisonnement des objets peut rappeler l’abondance et la prospérité des Flandres au 17ème siècle.