Fils de Pierre Desportes décédé vers 1695, riche cultivateur, et d’Élisabeth Duguay. Il est envoyé en 1673 chez un de ses oncles établis à Paris, où il se forme auprès de Nicasius Bernaerts , un élève de Frans Snyders . Avec ce maître, il s’imprègne de la tradition flamande mais tempère la violence et la fougue de ces compositions baroques au profit d’un art plus mesuré.
En 1692, il épouse à Paris, Angélique Éléonore Baudot, qui lui donnera deux enfants.
Après un passage à la manufacture royale des Gobelins [1] en 1692-1693, il devient portraitiste de la Cour de Pologne en 1695-1696. De retour en France, il se détourne du portrait pour se consacrer à la décoration intérieure. Il est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture [2] en tant que peintre d’animaux en 1699.
De 1700 jusqu’à sa mort, il exécute de nombreux tableaux pour orner les demeures royales [3]. Louis XIV, puis Louis XV lui commandent le portrait de leurs chiens favoris.
Peintre des chasses et de la meute royale, Desportes suit le roi lors de ses chasses. Saint-Simon rapporte qu’il allait même d’ordinaire à la chasse à ses côtés, avec un petit portefeuille pour dessiner sur les lieux leurs diverses attitudes, entre lesquelles le roi choisissait, et toujours avec goût, celles qu’il préférait aux autres