Il est connu comme le roi qui implanta définitivement le bouddhisme [1] au Tibet [2] en y invitant Shantarakshita et Padmasambhava et en décrétant le bouddhisme religion d’État. Son règne marque l’apogée de la puissance militaire tibétaine.
En 763, Trisong Detsen répond à une pression chinoise au nord en envoyant une armée de 200 000 hommes à la frontière, battant les forces sur ce front et poursuivant sa campagne militaire pour prendre Chang’an [3], la capitale chinoise, forçant l’empereur Tang Daizong à fuir la capitale.
Les Tibétains nomment un nouvel empereur fantoche. Cette victoire a été gravée sur le pilier de pierre dit Zhol Doring à Lhassa [4].
En 783, un traité de paix est négocié entre la Chine et le Tibet, donnant à ce dernier toutes les terres de la région du Kokonor [5]. Le roi forme également une alliance avec le roi Yi Mouxun du Nanzhao [6] en 778, joignant leurs forces pour attaquer les Chinois au Sichuan [7].
Trisong Detsen cherche ensuite à s’étendre vers l’ouest, atteignant la rivière Oxus [8] et menaçant le calife arabe, Haroun ar-Rachid. Le Calife est suffisamment inquiet pour nouer une alliance avec l’empereur de Chine.
Durant le reste de son règne, le roi est occupé par les guerres arabes à l’ouest, et lève la pression sur ses adversaires chinois à l’est et au nord, jusqu’à la fin de son règne en 797.
Cependant, ces victoires ayant eu des conséquences éphémères, c’est surtout pour son action déterminée en faveur du bouddhisme que son souvenir nous est parvenu. C’est en effet sous son règne que Samye [9], premier monastère bouddhiste au Tibet, fut fondé en 779 par Padmasambhava.
Entouré de Padmasambhava, de Yeshe Tsogyal , épouse royale devenue parèdre [10] de Padmasambhava, de Shantarakshita et de Vimalamitra , ainsi que de nombreux traducteurs.
La Chronique tibétaine mentionne la présence du bouddhisme au Tibet et l’existence de nombreux viharas [11] sur toute l’étendue du territoire durant le règne de Trisong Detsen.
À sa mort, il y a eu une réaction forte contre le bouddhisme. Il pourrait s’agir des troubles mentionnés dans la première inscription du temple Zha Lhakhang comme devant être surmontés avant que la succession de Sadnalegs ne puisse être assurée