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L’histoire pour le plaisir

Padmasambhava

vendredi 24 août 2018, par ljallamion

Padmasambhava

Maître bouddhiste [1] du 8ème siècle né probablement durant le premier quart de ce siècle, dans la vallée de Swat [2] au Pakistan aussi appelé Guru Rinpoché [3]. Bien qu’il ait existé historiquement, on ne sait rien de lui à part qu’il participa à la construction, à la demande du roi Trisong Detsen , du premier monastère bouddhiste à Samye [4] au Tibet, qu’il quittera en raison d’intrigues de cour.

Un certain nombre de légendes ont grandi autour de la vie et les actes de Padmasambhava, et il est largement vénéré comme un second Bouddha à travers le Tibet, le Népal, le Bhoutan et les états himalayens de l’Inde.

Dans le bouddhisme tibétain [5], il est associé à la littérature des terma, et serait une émanation d’Amitabha lié à des tertöns à qui il apparaîtrait dans des rencontres visionnaires et la pratique du gourou yoga, en particulier dans les écoles Rimé. Les membres de l’école Nyingma [6] le considèrent comme le fondateur de leur tradition.

Selon la vie légendaire de Padmasambhava, ce dernier est né quelques années après le Parinirvâna [7] du Bouddha [8] sous forme miraculeuse au milieu d’un lac dans le royaume d’Oddiyana [9] situé dans l’actuelle vallée du Swat. Il aurait vécu de nombreux siècles avant de venir au Tibet.

Pour les tibétains dans la lignée du Dzogchen [10] Nyingmapa, le Bouddha Shakyamouni représente le principe du Bouddha qui donne tous les enseignements fondamentaux rassemblés dans les sutra [11].

Padmasambhava est un avec le Bouddha Shakyamouni mais représente le principe, plus élevé encore, du maître qui révèle tous les enseignements à caractère initiatique des tantras. En d’autres termes, Ils ne sont pas différents mais Bouddha Shakyamouni représente l’aspect exotérique [12] du Bouddhisme alors que Padmasambhava représente l’aspect ésotérique [13].

Padmasambhava n’est pas seulement le fondateur du bouddhisme au Tibet, il est également à l’origine de la tradition terma [14] ou Trésors spirituels transmis par ceux qui les découvrent, les Tertöns [15] de l’école nyingmapa. À plusieurs reprises dans ses enseignements Padmasambhava prophétisa la venue au Tibet des Karmapas [16] de l’école Kagyu [17].

Selon la tradition, Padmasambhava est apparu sur terre incarné en un enfant de 8 ans dans une fleur de lotus d’où le nom sanskrit de Padmasambhava flottant sur le lac Dhanakosha [18], dans le royaume d’Oddiyana [19] situé dans le Gandhâra [20] près de la frontière actuelle entre l’Afghanistan et le Pakistan [21].

Indrabhûti, le roi d’Oddiyana, très impressionné par cette apparition miraculeuse, l’aurait reconnu comme héritier. Selon la tradition, Padmasambhava, eut comme disciple fervente une princesse indienne, Mandarava.

Le roi son père en fut furieux et décida de le brûler, mais l’ascète survécut sain et sauf, et du bûcher émergea un lac qui fut appelé Rewalsar ou Tsopéma. Objet de vénération l’endroit est donc sacré et attire les pèlerins. Autour du lac, de dimensions plutôt modestes, s’élèvent différents temples.

Accusé du meurtre d’un ministre malfaisant, Padmasambhava est banni de la cour et choisit alors de vivre comme Shiva dans les cimetières et de s’astreindre à l’ascèse [22] et à la pratique du yoga [23].

Il aurait aussi étudié à Nâlandâ [24] au Bihar [25] les enseignements de Shantarâkshita. La capacité de Padmasambhava à mémoriser et comprendre les textes ésotériques après une seule écoute établit sa réputation comme maître parmi les maîtres.

Toujours d’après la tradition, sa renommée atteint alors le Tibet et Trisong Detsen, le 38ème souverain du pays, dont le royaume est assailli par des déités malfaisantes de la montagne. Il l’invite vers 750 à utiliser ses pouvoirs pour les soumettre conformément aux principes tantriques, en les réorientant vers la pratique du dharma au lieu de les éliminer.

Il fonde alors au Tibet le premier monastère du pays, Samyé Gompa, procède à l’initiation des premiers moines et répand dans le peuple la pratique du bouddhisme tantrique.

Au Tibet, on lui attribue 25 ou 26 disciples directs, tous dotés de pouvoirs extraordinaires selon les textes tibétains. Peu après son arrivée au Tibet, le roi Trisong Detsen lui offrit en présent sa femme, la dâkinî [26] Yeshe Tsogyal , épousée deux ans plus tôt. Cet acte de générosité fit scandale et suscita la colère des ministres restés fidèles à la religion Bön [27]. Le couple tantrique dut fuir à Tidro, dans une grotte située au nord-est de Lhasa [28], jusqu’à ce que les esprits se soient apaisés.

Au Bhoutan [29], il est associé au célèbre monastère de Taktsang ou « nid du tigre » construit au sommet d’une falaise surplombant de 500 m la vallée de Paro [30]. Il serait venu là, d’après la tradition, depuis le Tibet sur le dos de sa parèdre indienne, la dâkinî Mandarâva, qu’il a transformée en tigresse volante pour effectuer ce voyage. C’est sous cette forme courroucée qu’il aurait là soumis toutes les forces négatives de la région.

Dans l’histoire du Sikkim [31] le passage du maître indien Padmasambhava s’est produit au 9ème siècle. On rapporte que Padmasambhava y aurait béni la terre, introduit le bouddhisme et annoncé l’ère de la monarchie qui arrivera des siècles plus tard.

En Inde, on le connaît sous les noms de Padmâkara, Padmavajra, Suroruha et Vararuchi.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Padmasambhava/ Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, 1987

Notes

[1] Le bouddhisme est, selon le point de vue occidental, une religion (notamment une religion d’État) ou une philosophie, voire les deux, dont les origines sont en Inde au 5ème siècle av. jc à la suite de l’éveil de Siddhartha Gautama et de son enseignement. Le bouddhisme est né en Inde à peu près à la même époque que Mahâvîra, qui rendit plus populaire le jaïnisme, avec lequel il partage une certaine tendance à la remise en cause de l’hindouisme (en particulier de la caste sacerdotale des brahmanes) tel que ce dernier était pratiqué à l’époque (6ème siècle av. jc). Le bouddhisme a repris et aménagé beaucoup de concepts philosophiques de l’environnement religieux de l’époque (tels que dharma et karma, par exemple).

[2] La rivière Swat est un cours d’eau situé dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du Pakistan. Elle est un affluent de la rivière Kaboul.

[3] précieux maître

[4] Le Monastère de Samyé est le premier monastère bouddhiste construit au Tibet. Érigé sous l’Empire du Tibet (629 - 877), vers l’an 779, il fut fondé vraisemblablement par Padmasambhava et Shantarakshita. Le monastère possède une palissade circulaire entourant plusieurs petits temples. Samyé est un endroit sacré important pour les pèlerinages tibétains. Il se situe à environ quatre heures d’autobus (environ 120 km au sud-est) du chef-lieu de la région autonome du Tibet, Lhassa, en République populaire de Chine. Il se trouve dans une zone touristique restreinte contrôlée par Pékin.

[5] Le bouddhisme tibétain comporte les trois véhicules du bouddhisme, le hinayana, le mahayana et le véhicule tantrique du vajrayāna et s’est développée à partir du 7ème siècle au Tibet et se pratique actuellement en Chine principalement dans les régions autonomes du Tibet et de Mongolie-intérieure, dans les provinces de Qinghai, Gansu, Yunnan et Sichuan et dans la région du Nord-Est, ainsi que plus sporadiquement dans différentes villes comme Pékin (Temple de Yonghe, etc.) ou Xi’an (Temple Guangren), en Mongolie, dans certaines républiques de Russie (Tuva, Bouriatie, Kalmoukie), au Bhoutan, où il constitue la religion d’État, et dans certains pays et régions de l’Himalaya, dont le Népal septentrional, et quelques états d’Inde, en particulier l’Arunachal Pradesh, le Jammu-et-Cachemire (au Ladakh), le Sikkim, l’Himachal Pradesh (Dharamsala et le district de Lahaul et Spiti).

[6] Le courant nyingma ou nyingmapa est la plus ancienne des traditions du bouddhisme tibétain, adaptation à la culture tibétaine du vajrayana (ou bouddhisme tantrique). Elle reprend certains textes du chamanisme bön, religion traditionnelle tibétaine. Ses différentes lignées remontent à Padmasambhava, fondateur du vajrayana, qui selon une des traditions apporta le bouddhisme au Tibet, le « Pays des neiges », et se basent sur la première vague de traductions du sanskrit en tibétain des tantras et des sutras. Les autres courants (principalement kagyüpa, sakyapa et gelugpa), basés sur des traductions ultérieures, sont parfois regroupés sous le terme sarmapa (nouvelle tradition). Les nyingmapa sont parfois appelés bonnets rouges, terme qui peut aussi s’appliquer aux sakya et aux kagyu, les gelugpa étant les seuls à porter des bonnets jaunes. L’école nyingma est la branche la plus orientée vers les aspects ésotériques du tantrisme.

[7] Parinirvāṇa, terme sanskrit signifiant le nirvāṇa final désigne dans le bouddhisme la fin de l’existence physique d’une personne qui a atteint l’éveil (bodhi) et l’entrée dans le nirvāṇa complet d’un bouddha ou d’un arhat. À la dissolution des cinq agrégats, est atteint le nirvāṇa parfait, alors que le nirvāṇa, « atteint » au cours de la vie, n’empêche pas les agrégats de continuer à exister jusqu’à la mort physique, « comme la roue du potier continue de tourner par suite de l’impulsion reçue ».

[8] Le titre de bouddha, désigne une personne ayant, notamment par sa sagesse (prajñā), réalisé l’éveil, c’est-à-dire atteint le nirvāna (selon le hīnayāna), ou transcendé la dualité samsara (Saṃsāra)/nirvana (nirvāņa) (selon le Mahāyāna). Il peut être désigné par d’autres qualificatifs : « Bienheureux », « Celui qui a vaincu », « Ainsi-Venu ». L’appellation de bouddha peut donc référer à plusieurs personnes. Le bouddha le plus connu demeure le fondateur du bouddhisme, Siddhārtha Gautama

[9] L’Oddiyana (parfois écrit Oudyāna) est un petit royaume bouddhiste du 1er millénaire apr. jc centré sur la vallée de Swat, aujourd’hui dans le nord-ouest du Pakistan. L’Oddiyana joue un rôle central dans le bouddhisme vajrayāna car les Tibétains pensent qu’une grande partie de leurs principaux tantras proviennent de ce royaume. D’autre part, Padmasambhava, le fondateur du bouddhisme tibétain serait originaire d’Oddiyana.

[10] Le Dzogchen, « grande plénitude », « grande perfection » ou « grande complétude », est un ensemble d’enseignements et de techniques d’éveil spirituel du bouddhisme tibétain, basé sur des transmissions à l’origine ésotériques des courants bön, nyingmapa, et Drikung Kagyu, et adopté à titre personnel par de nombreux maîtres d’autres lignées comme les 5e, 13e et 14e dalaï-lama ; il a aussi inspiré le 3e Karmapa. Il est également connu sous le nom d’ati-yoga (yoga extraordinaire) ou Mahā-ati. Cet enseignement, tout comme la mahamudra (gelugpa, sakyapa et kagyüpa), prétend se situer au-delà des sutras et des tantras, et donc constituer un véhicule (yana) en soi, au-delà des trois véhicules traditionnels (hīnayāna, mahāyāna, vajrayāna), qu’il peut toutefois utiliser comme des moyens auxiliaires. Son principe est l’autolibération spontanée des passions et non leur transformation comme dans le tantrisme. Il présente par là certaines analogies avec le chan, qui d’ailleurs tenta de s’implanter au Tibet avant d’en être chassé, comme le relate le concile de Lhassa.

[11] Un sutra est ce qu’on nomme en Occident un « classique », un « canon » voire, simplement, un « livre ». Le terme s’applique à des écrits spéculatifs ou philosophiques rédigés sous forme d’aphorismes. Soit l’appellation est métaphorique (ce sont les « fils de la pensée », la « trame des idées »), soit elle est métonymique (on entend : « les fils qui servent à coudre les pages ensemble »). Par métonymie, on nomme aussi sūtra les livres contenant de tels écrits.

[12] L’exotérisme désigne ce qui est public, profane, par opposition à ce qui est initiatique. Il fut également utilisé pour décrire les cérémonies publiques (religieuses, rituelles) dans leurs manifestations. Il s’oppose à l’ésotérisme qui les décrit dans leur signification. L’exotérisme correspond aux croyances, rites et enseignements véhiculés par les religions et traditions qui s’adressent indifféremment à tous les membres d’une communauté, qu’il s’agisse des exotéristes novices (pas encore prêts, mais favorables à l’ésotérisme) ou des exotéristes profanes (indifférents voire hostiles à l’ésotérisme).

[13] L’ésotérisme est l’ensemble des enseignements secrets réservés à des initiés. Ce terme, dont le sens diffère de façon notable selon les époques et les auteurs, est parfois utilisé dans la culture populaire pour parler de courants de pensée marginaux à composante secrète ou étrange (sociétés secrètes, occultisme, paranormal, etc.).

[14] Terma est un mot tibétain signifiant « Trésor spirituel ». Les Termas sont issus surtout de Padmasambhava et de ses principaux disciples. Ils ont été cachés pour être retrouvés au moment opportun par les Tertön. Les Termas peuvent être des objets (termas de la terre), souvent des signes symboliques inscrits sur des rouleaux de parchemin, ou des graines spirituelles placées dans l’esprit (termas de l’esprit), la découverte s’effectue alors par le réveil des enseignements dans la nature de l’esprit du Tertön

[15] Tertön est un mot tibétain signifiant « découvreur de trésors ». Dans le bouddhisme tibétain, un tertön est une personne qui découvre des enseignements ou des objets sacrés cachés à une certaine époque pour être redécouverts en temps utile. Padmasambhava avait prédit à certains de ces disciples, que dans les temps à venir, ils révéleraient ses enseignements, devenant des tertöns. À travers les siècles, de nombreuses personnes ont été reconnues comme tertöns. Cette pratique permit aussi à certains enseignements d’échapper aux persécutions religieuses. Les bouddhistes tibétains avaient pour coutume de cacher les termas en divers lieux du Tibet et des pays avoisinants. Les maîtres spirituels qui en font la découverte, les tertöns, sont plus particulièrement liés à l’école Nyingma et au Bön.

[16] Karmapa est un mot tibétain venant du sanskrit signifiant « celui qui accomplit l’activité des bouddhas » et le titre du chef de l’école karma-kagyu du Tibet, issue de la lignée kagyüpa, l’une des quatre traditions majeures du bouddhisme tibétain. Il est parfois surnommé le lama à la coiffe noire. C’est aussi une lignée de réincarnation d’un maître spirituel, la première à avoir vu le jour, le premier karmapa étant né en l’an 1110. Parfois appelé chef de l’école du chapeau noir du bouddhisme tibétain, il est une importante personnalité religieuse tibétaine, comme le dalaï-lama

[17] La lignée Kagyü, Kagyu ou Kagyupa est l’une des quatre grandes traditions contemporaines du bouddhisme tibétain. Son nom peut se traduire par « transmission orale ». Elle s’est constituée au 11ème siècle à partir d’enseignements indiens récemment importés et s’est rapidement divisée en de nombreuses branches, dont quatre restent notables au 21ème siècle. Les plus importantes sont les branches karma-kagyu (Karma Bka’-brgyud-pa), la mieux implantée en dehors des régions himalayennes, avec à sa tête le Karmapa, et Droukpa Kagyu (’Brug-pa Bka’-brgyud-pa), religion officielle du Bhoutan. Drikung Kagyu et Taklung Kagyu sont deux branches moins développées. Shangpa Kagyü, une branche parallèle disparue au 16ème siècle, a refait surface au 19ème siècle. La tradition kagyu fut la première à transmettre l’enseignement du mahamudra, adopté ultérieurement à l’intérieur du courant gelugpa à l’initiative du 4ème panchen-lama, Lobsang Chökyi Gyaltsen, donnant naissance à la tradition Ganden-Kagyu.

[18] Chakdara est un centre important depuis 3500 ans et est parsemé de vestiges de la culture de la tombe du Gandhara, de sites bouddhistes et de forts hindous shahi. L’ancienne route en provenance d’Afghanistan via le col de Nawa et le col de Katkala / Zwalm pul (pont) traversent la rivière Swat à Chakdara.

[19] L’Oddiyana (parfois écrit Oudyāna) est un petit royaume bouddhiste du 1er millénaire apr. jc centré sur la vallée de Swat, aujourd’hui dans le nord-ouest du Pakistan. L’Oddiyana joue un rôle central dans le bouddhisme vajrayāna car les Tibétains pensent qu’une grande partie de leurs principaux tantras proviennent de ce royaume. D’autre part, Padmasambhava, le fondateur du bouddhisme tibétain serait originaire d’Oddiyana.

[20] Le Gandhara est le nom antique d’une région située dans le nord-ouest de l’actuel Pakistan. Plus précisément, le bassin de Peshawar, avec une muraille verticale de montagnes sur trois côtés et la vallée de l’Indus sur le quatrième côté. Ses villes principales étaient Purushapura l’actuelle Peshawar à l’Ouest, Mardan, au centre, et, sur sa frontière Est, Taxila : trois centres commerciaux de premier plan entre la Chine, l’Inde et l’Occident au début de notre ère. Cette région essentielle au commerce était aussi un riche terroir : il fut occupé par de nombreux envahisseurs étrangers. Les cultures que ceux-ci apportaient se fondaient dans la culture locale composite et tolérante. Ce fut en particulier le cas dans les royaumes indo-grecs (2ème et 1er siècle avant l’ère commune) et dans l’empire kouchan (environ 1er au 3ème siècle). Puis le Gandhara traversa des moments plus confus, jusqu’à l’expansion de la religion musulmane avec les Saffarides. Peu après, le nom même de « Gandhara » s’appliqua à une autre région.

[21] précisément dans la vallée du Swat

[22] L’ascèse ou ascétisme est une discipline volontaire du corps et de l’esprit cherchant à tendre vers une perfection1, par une forme de renoncement ou d’abnégation.

[23] Le yoga est l’une des six écoles orthodoxes de la philosophie indienne āstika dont le but est la libération (moksha) du cycle des renaissances (samsara) engendré par le karma individuel. C’est une discipline visant, par la méditation, l’ascèse morale et les exercices corporels, à réaliser l’unification de l’être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel.

[24] Nālandā est une ville de l’État du Bihar, en Inde du nord, près du Népal, ancien siège d’un important centre universitaire bouddhiste, comptant à son apogée jusqu’à 10 000 moines. L’université de Nālandā fut un centre majeur de la pensée indienne, dont l’influence s’étendit sur une grande partie de l’Asie : Asie centrale, Himalaya, Asie du Sud-Est, Chine et Japon

[25] Le Bihar est un État du nord-est de l’Inde. Situé dans l’est de la plaine indo-gangétique, le Bihar est un État très densément peuplé (104 millions d’habitants sur 94 163 km²) et encore peu développé sur le plan économique. C’est la région d’origine du bouddhisme et du jaïnisme.

[26] Une dakini ou khandroma est une divinité féminine du bouddhisme vajrayāna ou un « démon-femelle » dans l’hindouisme, importante dans les pratiques tantriques du bouddhisme tibétain.

[27] Le terme bön désigne trois traditions religieuses tibétaines distinctes : Tout d’abord une religion tibétaine préexistant au bouddhisme et qui est supplantée par celui-ci aux 8ème siècle et 9ème siècle, lors de l’expansion de l’Empire tibétain fondé par Songtsen Gampo, sous l’influence du Népal et de Chine pour devenir la foi dominante, elle décroît avec l’interdiction du bouddhisme par le dernier empereur, Langdarma et le retour au Bön comme religion d’état. Il sera assassiné par un moine bouddhiste, ce qui marquera la fin de l’Empire. Ensuite une religion syncrétique qui apparaît au Tibet aux 10ème siècle – 11ème siècle, lors de l’Ère de la fragmentation, pendant laquelle différents seigneurs de la guerre se livrèrent bataille pour le contrôle du territoire, époque où le bouddhisme se propagea de nouveau à partir de l’Inde pour devenir la foi dominante. Enfin, le vaste corpus de croyances populaires, souvent mal définies, dont la divination, qui ne sont pas d’origine bouddhique et sont communes aux adeptes du bön ou bönpos et aux bouddhistes. Jusqu’à aujourd’hui le bön continue d’exister comme religion minoritaire.

[28] Lhassa, capitale du royaume du Tibet depuis le 7ème siècle, puis de l’Ü-Tsang à partir de l’ère de la fragmentation fut le siège du gouvernement religieux puis politique du Ganden Phodrang, sous le règne religieux du Lozang Gyatso, 5ème dalaï-lama et temporel du Mongol qoshot Güshi Khan roi du Tibet sous le Khanat qoshot, sous la tutelle mandchoue de la dynastie Qing, puis sous le Tibet indépendant du 13ème dalaï-lama, au début du 20ème siècle, est actuellement le chef-lieu de la région autonome du Tibet, région autonome de la République populaire de Chine, appelée plus couramment Tibet, bien qu’elle ne couvre qu’environ la moitié du Tibet durant l’apogée de l’Empire du Tibet de 629 à 877.

[29] Le Bhoutan, en forme longue le royaume du Bhoutan, est un pays d’Asie du Sud sans accès à la mer. Il est situé dans l’Est de la chaîne de l’Himalaya, enclavé entre l’Inde au sud, à l’est et à l’ouest, avec laquelle il partage 605 km de frontières terrestres, et la Chine (région autonome du Tibet) au nord avec 470 km de frontières. Plus à l’ouest, il est séparé du Népal par l’État indien du Sikkim, et plus au sud il est séparé du Bangladesh par les États indiens d’Assam et du Bengale-Occidental. Sa capitale et plus grande ville est Thimphou. Le Bhoutan est un ensemble de fiefs mineurs en guerre jusqu’au début du 17ème siècle, quand le lama et chef militaire Shabdrung Ngawang Namgyal, fuyant la persécution religieuse au Tibet, unifie la région et cultive une identité bhoutanaise distincte. À la fin du 18ème siècle, le Bhoutan entre en contact avec l’Empire britannique. Il en devient ensuite un protectorat. Le Bhoutan continue de maintenir des relations bilatérales fortes avec l’Inde de laquelle il se détache en 1949.

[30] Située à l’ouest du Bhoutan non loin de Thimphou, la Vallée de Paro arbore des paysages grandioses en plein coeur de l’Himalaya. la ville accueille l’unique aéroport du Bhoutan, dont la piste est perchée à 2 200 mètres d’altitude.

[31] Le Sikkim est un État du nord de l’Inde, dans l’Himalaya. Ancien royaume, rattaché à l’Inde en 1975, le Sikkim est l’État le moins peuplé du pays et le deuxième plus petit État de l’Inde, après Goa. Il est bordé par le Népal à l’ouest, la Région autonome du Tibet en Chine, au nord et à l’est, le Bhoutan au sud-est et l’État du Bengale-Occidental au sud.