Évêque d’Auxerre, il est envoyé en Grande-Bretagne par le pape Célestin 1er pour combattre le pélagianisme [1].
Il naquit à Auxerre, dans une famille fortunée et fit des études en Gaule, puis à Rome. Il devint un brillant juriste, un orateur apprécié, puis un haut fonctionnaire de l’Empire. Il résidait à Auxerre, où il s’était marié.
Lorsque l’évêque de la cité, Amator vint à mourir en 418, tout le monde réclama Germain pour lui succéder. Dès lors, il vécut dans l’ascèse et la pénitence, en accord avec sa femme. Il établit un monastère au-delà de l’Yonne, afin de joindre l’exemple monastique à l’activité du clergé séculier pour convertir le peuple.
De Grande-Bretagne, l’épiscopat lança un appel au secours pour combattre l’hérésie pélagienne. Un concile gaulois et le pape Célestin 1er décidèrent d’envoyer Germain et Saint Loup, évêque de Troyes. Le premier voyage dura 2 ans, de 429 à 431, et fut couronné de succès.
Mais, en 446, les évêques de Grande Bretagne, appelèrent encore à l’aide pour combattre une recrudescence de l’hérésie. Cette fois, Germain y fut envoyé avec Sévère, évêque de Trèves et disciple de Saint Loup.
Il accomplit la tâche qui lui était impartie, et donna en même temps une impulsion vigoureuse au monachisme. Il exerça son apostolat principalement dans la région de Glamorgan [2], dans le Sud Ouest du pays, où il fonda les monastères de Llancarvan [3] et Llanvit.
En 448, il partit pour une ambassade auprès de l’Empereur Valentinien en faveur des bretons d’Armorique. L’empereur résidait alors à Ravenne, où il fut accueilli avec tous les honneurs, tant par la cour que par les évêques et les croyants de la région. C’est là qu’il mourut, après une courte maladie, le 31 juillet 448.
Un immense cortège reconduisit la dépouille du Saint à Auxerre, où il fut inhumé le 1er octobre.