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Apollonios (fils de Mnesthée)

jeudi 30 mai 2019

Apollonios (fils de Mnesthée)

Officier au service du royaume séleucide

Il est décrit par le deuxième livre des Maccabées [1] comme le stratège de Cœlé-Syrie [2] et Phénicie [3] juste avant la mort de Séleucos IV.

Il semble succéder dans cette fonction à Apollonios fils de Thraséas, voire peut-être au Dorymenes mentionné dans la stèle d’Héliodore [4]

En 173, il dirige une délégation séleucide [5] envoyée à Rome par Antiochos IV afin de régler l’indemnité prévue par la paix d’Apamée [6]. À cette occasion, il est décrit par Tite-Live comme un grand ami de Rome.

Il est aussi envoyé en visite à la cour de Ptolémée VI

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Dov Gera, « Olympiodoros, Heliodoros and the Temples of Koilē Syria and Phoinikē », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik,‎ 2009

Notes

[1] Le deuxième livre des Maccabées est un livre deutérocanonique de quinze chapitres relatant la révolte des Maccabées sous un angle plus théologique et apologétique qu’historique. La période qu’il couvre est plus restreinte que celle du premier Livre des Maccabées : il s’ouvre en effet sur les derniers jours de Séleucos IV et se conclut sur la défaite quinze ans plus tard du général Nicanor par Judas Maccabée, héros de l’ouvrage.

[2] La Cœlé-Syrie correspond à l actuelle vallée de la Bekaa au Liban ; mais ce terme sert souvent, de manière conventionnelle, à désigner tout le territoire allant de Byblos (Liban) à la frontière nord de l Egypte ptolémaïque, y compris la Judée.

[3] Le territoire de la Phénicie correspond au Liban actuel auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. Les Phéniciens étaient un peuple antique d’habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cités États en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 av jc de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage en 814. Rivaux des Mycéniens pour la navigation en Méditerranée au 2ème millénaire av jc, ils furent d’après ce qu’on en sait les meilleurs navigateurs de l’Antiquité. L’invasion des Peuples de la Mer va ravager les cités phéniciennes, de même que Mycènes et les autres territoires qu’ils traversent, mais c’est ce qui va permettre aux Phéniciens de trouver leur indépendance vis-à-vis des puissances voisines qui les avaient assujettis puisque celles-ci seront elles aussi détruites par ces invasions. La chute de Mycènes en particulier va leur permettre de dominer les mers. Après avoir supporté les assauts des Athéniens, des Assyriens, de Nabuchodonosor puis de Darius III, la Phénicie disparut finalement avec la conquête par Alexandre le Grand en 332 av jc.

[4] La stèle d’Héliodore est une stèle en calcaire rosé portant une inscription en grec. Elle rapporte trois correspondances entre le roi Séleucos IV, son ministre Héliodore et deux officiels séleucides, Dorymenes et Diophanes. L’inscription principale concerne la nomination d’un administrateur pour les sanctuaires de la satrapie de Cœlé-Syrie et de Phénicie. Cette stèle est exposée au musée d’Israël à Jérusalem.

[5] Les Séleucides sont une dynastie hellénistique issue de Séleucos 1er, l’un des diadoques d’Alexandre le Grand, qui a constitué un empire formé de la majeure partie des territoires orientaux conquis par Alexandre, allant de l’Anatolie à l’Indus. Le cœur politique du royaume se situe en Syrie, d’où l’appellation courante de « rois de Syrie ». Les Séleucides règnent jusqu’au 2ème siècle av. jc sur la Babylonie et la Mésopotamie dans la continuité des Perses achéménides.

[6] Le Traité d’Apamée-Kibôtos est un traité de paix signé en 188 av.jc, lors de la victoire des Romains sur les volontés expansionnistes d’Antiochos III, roi séleucide, durant la guerre de Syrie. Vaincu à Magnésie du Sipyle, le royaume séleucide doit renoncer définitivement à ses droits sur l’Asie mineure, au profit de Pergame (qui est alors composée de la Lydie, la Phrygie, la Pisidie, la Lycaonie et la Chersonèse) et de Rhodes (composé de la Carie et de la Lycie). Rome devient dès lors le propriétaire et gestionnaire de cette zone, et impose de nombreuses clauses territoriales et militaires pour favoriser une nouvelle organisation politique du monde hellénistique.