Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Marinos de Néapolis

lundi 13 août 2018, par lucien jallamion

Marinos de Néapolis (vers 450-500)

Philosophe néo-platonicien

Né à Flavia Neapolis [1] en Palestine. Il était probablement un Samaritain [2], ou peut-être un Juif.

Il est venu à Athènes à une époque où, à l’exception de Proclos, il y avait une grande pénurie d’hommes éminents à l’école néoplatonicienne [3]. C’est pour cette raison sans doute et grâce à son zèle aussi qu’il dut d’occuper la place de Proclos à sa mort dans l’École néoplatonicienne d’Athènes en 485.

Pendant cette période, les professeurs de l’ancienne religion grecque ont subi de graves persécutions de la part des chrétiens et Marinos fut contraint de chercher refuge à Épidaure [4].

Son principal ouvrage est une biographie de Proclos, la source principale d’information sur la vie de ce dernier. La parution de la biographie est attestée par des preuves antérieures à l’année de la mort de Proclos, car Marinos y mentionne une éclipse qui se produira une année après cet événement.

Marinos est également l’auteur d’un commentaire sur les données d’Euclide.

D’autres ouvrages philosophiques lui sont attribués, y compris des commentaires sur Aristote et sur le Philèbe [5].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Chisholm, Hugh, éd (1911), « Marinos (philosophe) », Encyclopædia Britannica (onzième éd.), Cambridge, University Press

Notes

[1] Naplouse actuelle

[2] Les Samaritains sont un peuple peu nombreux se définissant comme descendant des anciens Israélites, et vivant en Israël et en Cisjordanie. On appelle parfois leur religion le samaritanisme. Les Samaritains offrent le paradoxe d’être à la fois une des plus petites populations du monde, puisqu’ils sont 712 en 2007, et une des plus anciennes dotées d’une histoire écrite, puisque leur existence est attestée au 1er millénaire av. jc en Samarie. Ils ont dominé cette région jusqu’au 6ème siècle, dans le nord de l’actuel Israël.

[3] L’École néoplatonicienne d’Athènes est un courant à l’intérieur du vaste mouvement du néoplatonisme, allant du milieu du 4ème au milieu du 6ème siècle qui réussit à « se greffer sur l’antique Académie de Platon », pourtant disparue sous Sylla en 86 av. jc.

[4] Épidaure figure dans le Catalogue des vaisseaux comme « Épidaure aux bons vignobles » (L’Iliade, II, 561). Au 7ème et 6ème siècle av. jc, elle appartient à l’amphictyonie dite « des Minyens », dont le siège est situé sur l’île de Calaurie. À la fin du 6ème siècle, elle est gouvernée par le tyran Proclès, qui donne sa fille Mélissa en mariage à Périandre, tyran de Corinthe.

[5] Le Philèbe ou Sur le Plaisir, est un dialogue de Platon du genre éthique, considéré comme l’avant-dernier qui nous soit parvenu, avant Les Lois. Ce dialogue utilise nombre d’éléments parmi les dialogues de la vieillesse de Platon : la réflexion sur L’Un et le Multiple du Parménide, une forme, plus simple et inversée, de division en éléments primordiaux, méthode utilisée dans Le Sophiste et Le Politique, un style explicatif et descriptif de l’homme similaire à celui du Timée concernant l’homme et l’univers, style et propos qui annoncent fortement à l’avance ceux des Passions de l’âme de Descartes.