Tenant du parti monophysite [1] de Sévère d’Antioche.
Après sa déposition, comme celle de Sévère, à l’avènement de l’empereur Justin 1er, il se retira à Édesse [2], où il se livra, jusqu’en avril 528, à la traduction en syriaque de très nombreux écrits de Sévère, rédigés originellement en grec.
Ce travail est très important historiquement, car la version originale grecque de l’œuvre de Sévère est presque entièrement perdue, tandis que les traductions de Paul sont toutes conservées.
Même si certains textes comme les Homélies cathédrales ont eu d’autres traducteurs en syriaque notamment Jacques d’Édesse , une grande partie de l’œuvre ne nous est parvenue que dans la version de Paul notamment de nombreuses lettres, les traités contre Julien d’Halicarnasse, Jean le Grammairien de Césarée ou Jean de Césarée et Serge le Grammairien, et un traité contre les Manichéens [3].
C’est aussi dans ces traductions qu’on trouve ce qui reste des écrits de Julien d’Halicarnasse : à la fois les passages cités par Sévère, et trois lettres traduites intégralement.