Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 15ème siècle > Pierre de Rochefort ou Pierre de Rieux

Pierre de Rochefort ou Pierre de Rieux

dimanche 17 décembre 2017

Pierre de Rochefort ou Pierre de Rieux (1389-1439)

Seigneur de Rochefort, d’Assérac, et de Derval

Il était gouverneur de Saint-Malo lorsqu’il succéda à son père Jean II de Rieux dans la charge de maréchal de France [1] le 12 août 1417.

Il se trouvait à Paris en 1418 quand la ville fut prise par les Bourguignons. Destitué par ceux-ci et maintenu par le Dauphin Charles, régent du royaume, il le conduisit à Bourges.

Il combattit les Anglais en Angoumois [2], en Normandie et enfin au Mans où il fut pris dans une sortie. Il paya sa rançon et revint guerroyer en France.

En 1429, il prit Avranches [3] et assista Jeanne d’Arc au siège d’Orléans. En 1435, il défendit Saint-Denis assiégé par les Anglais, leur reprit Dieppe [4] et les força à lever le siège d’Harfleur [5].

En 1437, de concert avec le connétable de Richemont il s’empara du Pays de Caux [6]. En 1438, il tomba aux mains de Guillaume de Flavy, commandant de la ville de Compiègne et dévoué aux Anglais.

Jeté en prison, il mourut de misère en 1439, après 9 mois de captivité.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Pierre de Rieux/ Portail du duché de Bretagne/ Maréchal de France

Notes

[1] À son origine, le maréchal de France n’a qu’un rôle d’intendance sur les chevaux du roi. Son office devient militaire au début du 13ème siècle, tout en étant subordonné au connétable. Le premier à porter le titre de maréchal du roi de France avec une fonction militaire était Albéric Clément, seigneur de Mez, désigné par Philippe Auguste, en 1185. Après l’abolition de l’office de connétable par Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l’armée. Parfois le roi crée une charge de maréchal général des camps et armées du roi, qu’il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. En plus de leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l’ordre dans les campagnes, par l’intermédiaire des prévôts des maréchaux, d’où l’appellation de « maréchaussée » donnée à l’ancêtre de la gendarmerie.

[2] L’Angoumois est une ancienne province française, située entre le Limousin à l’est, le Périgord au sud, la Saintonge à l’ouest, et le Poitou au nord. Il correspond à la partie centrale de l’actuel département de la Charente. Il comportait également quelques paroisses de l’actuel département des Deux-Sèvres (Pioussay, Hanc et Bouin, issues du marquisat de Ruffec), de la Haute-Vienne (Oradour-sur-Vayres, Cussac, Dournazac, entre autres) ainsi que de la Dordogne (La Tour-Blanche).

[3] Avranches est une commune française située dans le département de la Manche en Normandie. La vicomté d’Avranches est arrachée au comte de Chester impuissant ; comme tous les seigneurs anglo-normands refusant de reconnaître l’autorité nouvelle du roi de France, Ranulf perd toutes ses prérogatives et possessions normandes. De 1226 à 1234, l’Angleterre refuse cette annexion forcée et tente de reprendre pied sur le sol normand en exerçant un harcèlement constant depuis les marches de Bretagne en direction des places fortes de Saint-James et Pontorson. Puis, en 1232, saint Louis obtient de la noblesse du Cotentin, et plus particulièrement la famille Paisnel d’Avranches, qu’elle se ligue contre une Bretagne orientale sous domination militaire anglaise. En 1236, afin de verrouiller définitivement ce secteur de Normandie et surtout de se prémunir contre d’éventuelles agressions étrangères, le roi de France rachète la vicomté d’Avranches ; le roi, qui séjourne à deux reprises dans la cité en 1256 et 1269, s’attache à lui redonner l’apparence d’une place forte désormais royale en la dotant de nouveaux remparts entourés de fossés.

[4] Dieppe est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime. La conquête de l’Angleterre par les Normands à partir de 1066 donne toute son importance au petit port de pêche, alors à l’ombre de la cité d’Arques, pour le développement des relations transmanches. Le 6 décembre 1067, c’est notamment de Dieppe que Guillaume le Conquérant rembarque pour la Grande-Bretagne. La ville connaît une prospérité croissante durant le 12ème siècle ; un château y est édifié en 1188 par Henri II Plantagenêt. Cependant, en 1195, le château de Dieppe est rasé et la ville incendiée par les troupes du roi de France Philippe-Auguste. Deux ans plus tard, ce dernier accorde les terres de Dieppe à l’archidiocèse de Rouen mais en 1204, après la chute de Château-Gaillard et la prise de Rouen, Dieppe et la Normandie sont annexées au royaume de France par Philippe-Auguste. En repassant sous le contrôle français, le site de Dieppe perd sa position avantageuse et la source de sa prospérité basée sur les relations entre la Normandie et l’Angleterre. Durant la guerre de Cent Ans, Dieppe se retrouve au cœur du conflit entre la France et l’Angleterre. En 1345, le roi Philippe de Valois, par lettres patentes, supprime le droit de gabelle et accorde aux Dieppois quelques libéralités dans le commerce. À partir de 1364, des pêcheurs dieppois se font navigateurs et partent au loin chercher des épices et de l’ivoire (date du premier voyage vers l’Afrique). Mais en 1420, à la suite de la bataille d’Azincourt, Dieppe est occupée par les Anglais qui la traitent en cité rebelle. Dieppe est finalement libérée de l’occupation anglaise le 28 octobre 1435 quand la ville est reprise par les Français commandés par le capitaine Charles Desmarets. Celui-ci dote la ville de grandes fortifications et entreprend de faire construire un nouveau château. Cependant, 8 ans plus tard, en 1443, les Anglais de nouveau assiègent la ville à partir du Pollet. Dieppe résiste aux troupes de Talbot et repousse définitivement les assaillants grâce aux renforts amenés par Jean de Dunois, le bâtard d’Orléans, et par le dauphin Louis, futur Louis XI

[5] Le siège d’Harfleur par Henri V d’Angleterre commence le 18 août 1415 et dure jusqu’à la reddition de la ville près d’un mois après le 22 septembre 1415.

[6] Le pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien. Il s’agit d’un plateau délimité au sud par la Seine, à l’ouest et au nord par les falaises de la Côte d’Albâtre, à l’est par les hauteurs dominant les vallées de la Varenne et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de la Seine-Maritime. Au 9ème siècle, des Vikings pillent la région, puis s’y implantent en fondant le duché de Normandie en 911 qui va dès lors s’ouvrir aux influences nordiques. Intégré en même temps que le duché au royaume de France en 1204, le pays de Caux est particulièrement frappé par les effets de la Guerre de Cent Ans et des guerres de religion, les Cauchois comme les autres Normands s’étant convertis au protestantisme en grand nombre.