Fils d’un prêtre romain nommé Leo et portait le nom, avant son accession au trône pontifical, de Phasanius.
Comme ses prédécesseurs Jean XVI antipape et Jean XVII , il dut son élection à l’influence de la famille Crescentius [1].
Les principales réalisations de son pontificat consistèrent principalement à régler des détails de l’administration ecclésiastique. Il confirma ainsi les possessions et privilèges de plusieurs églises et couvents, autorisa différents dons à des institutions religieuses, conféra des privilèges ecclésiastiques au siège épiscopal de Merseburg [2] venant d’être restauré, donna son accord lors du synode romain de juin 1007 à la création de l’évêché de Bamberg [3], créé et doté par l’empereur Henri II. Il conféra le pallium [4] aux archevêques Meingaudus de Trèves et Elphege de Canterbury.
Jean XVIII s’opposa avec force aux prétentions de l’archevêque Letericus de Sens et de l’évêque Fulco d’Orléans, qui refusaient d’autoriser l’abbé de Fleury, Goslin, d’user des privilèges que lui avait alloués Rome, et essayèrent de lui faire brûler les chartes papales.
Le Pape s’en plaignit auprès de l’Empereur, et convoqua les deux prélats devant son tribunal sous la menace de censures ecclésiastiques pour tout le royaume de France.
Il fut reconnu à Constantinople comme évêque de Rome.
Sa sépulture se situant dans l’ancienne basilique Saint-Pierre de Rome, indique qu’il soumit les Grecs et surmonta un schisme. Son nom apparaît sur les diptyques de l’Église byzantine. Selon un catalogue des papes, il mourut au monastère Saint Paul près de Rome [5], où il s’était retiré comme moine.