Il naît en Afrique du Nord de parents païens, très probablement berbères. Il fait d’abord une carrière de rhéteur à Carthage. Il professe la rhétorique et se convertit assez tard au christianisme.
Il devient prêtre puis, en 248 ou 249, évêque de Carthage [1]. Pendant la persécution de Dèce il resta loin de Carthage, cette fuite, qu’on lui reprocha, aggrava les difficultés qu’il eut à résoudre, révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi [2], éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien choisit la sévérité et fonda une Église dissidente promise à un long avenir. La mort de Dèce en 251 lui apporta quelques années de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d’une épidémie.
En 255 commencent les démêlés avec Étienne, évêque de Rome, affaire de 2 évêques espagnols apostats, imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape, affaire de Marcianus d’Arles, novatianiste [3], qu’il demande à Étienne d’écarter de la communion, dispute relative à la validité du baptême donné par les hérétiques.
Quand parut le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien fut exilé en août 257, un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y fut, en vertu du second édit, décapité le 14 septembre 258 avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.
Il a écrit en latin de nombreux traités ainsi que des lettres. Leur objet et leur but etaient de défendre le christianisme et de soutenir la foi des chrétiens.
Les lettres de saint Cyprien sont des documents historiques précieux, notamment pour comprendre l’évolution du droit ecclésiastique. Le traité De l’unité de l’Église catholique “De Catholicae Ecclesiae unitate” publié en 251 est l’une de ses œuvres clés, saint Cyprien n’ayant de cesse de rappeler l’unité de l’Église. Il met en garde ses contemporains chrétiens contre l’orgueilleuse tentation de créer une église parallèle à la grande Église. Cela n’aboutirait à rien car personne ne peut se sauver en dehors de l’Église.
Il fut enterré à Carthage, dans le cimetière de Macrobius Candidianus, à la rue des Mappales [4].