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Guillaume III de Dampierre

dimanche 16 juillet 2017

Guillaume III de Dampierre (1224-1251)

Seigneur de Dampierre de 1231 à 1251-Comte de Flandre, associé à sa mère de 1247 à 1251

Fils de Marguerite II comtesse de Flandre et de Hainaut , et de Guillaume II de Dampierre . Sa mère, avant d’épouser son père, avait été mariée à Bouchard d’Avesnes , mais le mariage avait été reconnu nul par l’église.

Au cours des années, il apparaissait de plus en plus probable que la comtesse Jeanne de Flandre et de Hainaut n’aurait pas d’enfant et que Marguerite II lui succéderait, aussi la rivalité entre les frères d’Avesnes et leur demi-frères de Dampierre était rude.

Jeanne mourut le 5 décembre 1244, Marguerite lui succéda et désigna Guillaume comme son héritier. Les années qui suivirent furent ensanglantées par plusieurs conflits.

Finalement, l’arbitrage de Saint-Louis accorda en 1246 le comté de Hainaut aux Avesnes, et le comté de Flandre aux Dampierre.

Peu après Marguerite associa Guillaume comme comte de Flandre [1].

Il épousa en novembre 1247 Béatrice de Brabant, fille d’Henri II duc de Brabant et de Marie de Souabe. Ils n’eurent pas d’enfants.

Il y eut encore une lutte avec le comte des Avesnes à propos du comté de Namur [2], mais la paix fut signé le 19 mai 1250.

Le 6 juin 1251, à l’occasion d’un tournoi organisé à Trazegnies [3], Guillaume fut assassiné par un groupe de chevaliers et la guerre entre les Dampierre et les Avesnes, accusés d’avoir commandité le crime, reprit.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de Alphonse Wauters, « Jean d’Avesnes », Académie royale de Belgique, Biographie nationale, vol. 10, Bruxelles,‎ 1889

Notes

[1] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[2] Le comté de Namur est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait entre l’évêché de Liège, le duché de Brabant et le comté de Hainaut. Il comprenait les villes de Namur, Charleroi, Givet, Bouvignes, Mariembourg et Fleurus.

[3] Trazegnies est une ancienne commune belge, située à mi-chemin entre Charleroi et La Louvière. Cette localité a donné son nom à la maison de Trazegnies, issue des anciens seigneurs locaux. À l’origine, une vaste terre franche fut offerte par le Roi de France à l’un de ses chevaliers pour grands services rendus. Trazegnies devint alors le siège d’une puissante seigneurie indépendante à la limite du duché de Brabant, du comté de Hainaut et de la principauté de Liège, ainsi que le berceau d’une des plus illustres familles d’Europe : plusieurs seigneurs de Trazegnies participèrent aux croisades, l’un d’eux Gilles le Brun fut connétable de France sous saint Louis, un autre épousa par procuration au nom de Charles Quint l’infante Isabelle de Portugal ; Jean III fut nommé chevalier de la Toison d’or et d’autres furent investis de hautes fonctions par les gouverneurs des Pays-Bas